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L’emploi en question
19 septembre 2005
Les organisations syndicales en France : la CGT, l’UNSA, la CFDT, la CFTC, la CGT Force ouvrière, la CGC, des associations également, se mobilisent pour la journée du 4 mars ; cette dernière semaine a été d’ailleurs marquée par les manifestations des cadres de Hewlett Packard qui réalise de substantiels bénéfices en France mais qui procède à des milliers de licenciements.
À La Réunion, les mêmes organisations syndicales auxquelles s’ajoutent des associations, notamment celles de chômeurs, se concertent, se mobilisent et mobilisent leurs adhérents.
Toutes ces organisations posent, à l’occasion de cette journée d’action, la question de l’emploi, mais également celle du pouvoir d’achat, c’est-à-dire celle des salaires et rémunérations, et de leurs valeurs.
Le patronat et les gouvernements ont, ces dernières années, tenté d’opposer la question de l’emploi et celle des salaires. À les entendre, ceux et celles qui percevaient un salaire, et avaient donc un emploi, pouvaient s’en satisfaire ; c’étaient presque des privilégiés par rapport à ceux et celles frappés de chômage ! Et puis, ceux et celles qui avaient un emploi statutaire (dans le secteur public) ou qui avaient un Contrat à durée indéterminée et à temps plein (dans le secteur privé) pouvaient, eux aussi, considérer qu’ils étaient des privilégiés par rapport à ceux sans travail !
“Vous avez un travail : ne demandez pas davantage !”
Voilà où on en était : avoir un travail était un privilège, avoir un salaire était un privilège ! Et il ne fallait surtout pas en demander davantage ; surtout pas demander des augmentations de salaires qui, à les croire, feraient augmenter le chômage.
C’était là le refrain que l’on nous chantait depuis plusieurs années, notamment ces dernières : le MEDEF, les patrons, le gouvernement, les ministres... Beaucoup de personnes, tout à fait de bonne foi, s’y sont laissées prendre, y compris parmi les travailleurs eux-mêmes, il faut le reconnaître. D’où cette frilosité à demander des augmentations de salaires. Pire, nombre de travailleurs en emploi avaient presque honte de demander une augmentation !
Et puis, les yeux ont commencé à s’ouvrir : les salaires, eux, n’augmentaient pas ; la précarité - Contrats à durée déterminée, contrats à temps partiel, intérim, etc. - s’est installée, développée, conduisant à un partage du travail et donc des salaires. Est alors apparue en France une catégorie de travailleurs que l’on a appelé les "travailleurs pauvres" : l’emploi n’était plus une garantie contre la pauvreté et la pauvreté ne concernait pas que les travailleurs privés d’emploi. À La Réunion, c’est une part importante des salariés en emploi qui s’est retrouvée dans cette situation. Le surendettement s’est étendu...
N’ayons pas honte...
Pendant ce temps, le chômage ne cessait, malgré les contorsions officielles, d’augmenter, de se généraliser. Attestant que l’écrasement des salaires, de “la masse salariale” comme disent les syndicalistes, n’est pas une garantie contre la montée du chômage. Bien au contraire. En revanche, ce qui apparaît de plus en plus, c’est que les bas salaires, le travail cassé, le travail dégradé, la remise en cause des droits des salariés, le chômage, tout cela n’empêche pas les profits d’augmenter et de bien augmenter. L’exemple de Hewlett Packard - industrie de pointe en informatique - est symbolique : les bénéfices explosent et les salariés sont jetés au chômage. Il ne s’agit pas là de manœuvres, mais de cadres, de techniciens de haut niveau - dont certains n’avaient jamais fait grève de leur vie et qui se sont retrouvés jetés à la rue.
Non, il n’y a pas de honte à poser avec force la question du pouvoir d’achat. Des salaires, des rémunérations dans leur ensemble, mais également des minima sociaux que l’on veut, avec de bonnes intentions affichées, rognez. Ils ont toutes les raisons d’être dans l’action le 4 octobre, à l’appel de l’ensemble des organisations et de nombreuses associations. Pour l’emploi et pour le pouvoir d’achat.
Les travailleurs auraient bien tort de ne pas le faire, d’autant plus que du côté du MEDEF et du patronat, on n’a pas honte d’empocher les bénéfices qui explosent. Et encore moins honte de jeter à la rue des travailleurs qui ont donné des années de leurs vies à l’entreprise.
Isménie
745 millions d’euros (1)
Le chiffre a été donné par “Le Quotidien” du 14 septembre dernier.
Pour une belle somme, c’est une belle somme : près de 5 milliards de Francs. Ce ne sont pas les quelque 75.000 allocataires réunionnais du RMI qui diraient le contraire : cela représente un peu plus de 2 années de RMI (350 millions d’euros qu’ils se partagent en un an).
Les 120.000 familles qui perçoivent des allocations familiales non plus d’ailleurs ; elles se partagent quelque 250 millions d’euros en 1 an.
Pas plus que les quelque 50.000 retraités du secteur privé (régime général) qui, eux, se partagent quelque 340 millions d’euros ; cela leur fait 2 années de retraite !
Même les 20.000 retraités de la Fonction publique à qui il est distribué en un an quelque 360 millions d’euros ne diraient pas le contraire.
Les indemnisés de l’ASSEDIC et de l’allocation de solidarité (qui sont entre 55 et 60.000) ne se partagent pas une telle somme ; ils n’ont que 400 millions d’euros par an. Avec 745 millions, on pourrait presque doubler leurs allocations !
C’est même mieux que le coût du chantier “pharaonique” du tram-train qui fait tant de remous ces derniers jours.
Et, ce n’est somme toute, selon les données de l’URSSAF, que le montant des exonérations de charges patronales dans les départements d’Outre-mer pour l’année 2004. En augmentation de 11% par rapport à l’année précédente ! Soit un peu plus de 22% d’augmentation en 2 ans ! Pas mal non ? D’autant qu’il y a encore, cerise sur le gâteau, les exonérations fiscales !
Sur ces 745 millions pour l’ensemble des DOM, La Réunion, toujours première de sa classe, se taille la part du lion : un peu plus de 400 millions d’euros à elle toute seule !
Avec une telle somme, on peut employer une année entière plus de 27.000 personnes payées au SMIC ; ou encore près de 80.000 personnes en “CES” toute l’année ! Lesquelles, par leurs seules consommations, créeraient plus d’emplois que l’exonération elle-même ! Sans oublier que cela soulagerait l’ASSEDIC, la Caisse de sécurité sociale, le Conseil général (d’autant que le RMI va lui revenir) et cela apporterait des sous supplémentaires en TVA et octroi de mer... et moins d’exonérations d’impôts locaux !
À part cela, il va falloir bientôt inscrire tous les adhérents du MEDEF aux... restaurants du cœur !
Il ne reste plus aux travailleurs, de tous bords et même sans travail, qu’à aller manifester le 4 octobre pour le travail et le pouvoir d’achat.
Ism.
(1) Pour ceux qui aiment les chiffres : 745 millions d’euros, c’est un petit plus de 2 fois la valeur de la totalité de la production agricole de La Réunion (environ 350 millions d’euros par an). C’est une fois et demie le budget du Conseil régional (environ 500 millions) ou l’équivalent du budget du Conseil général (environ 750 millions d’euros).
La recette annuelle de la TVA, à côté, fait pâle figure : 400 millions d’euros seulement ! La recette des impôts locaux qui provoquent tant de rouspétance partout, ce n’est pas mieux : “rien que” 380 millions d’euros. Pareil pour la recette de l’octroi de mer - qui augmente les prix : “rien que” 250 millions d’euros par an, 3 fois moins !
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