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Grève du BTP
11 mai 2004
La situation est toujours bloquée dans le conflit qui oppose depuis 9 jours les syndicats aux patrons du BTP. La réunion de concertation d’hier a tourné court. S’estimant lésés par le mouvement revendicatif, les transporteurs ont décidé de se mettre en grève dès ce matin.
"Les patrons ne veulent rien entendre, il n’est pas possible de discuter dans ces conditions". Pierre Savigny, de la CFDT-Bâtiment, est mécontent et ne le cache pas. "Le patronat reste sur ses positions, il refuse toujours le versement immédiat des primes de panier et de transport aux salariés en contrat de chantier. Il nous pousse à durcir notre mouvement", ajoute sur le même ton Alain Naillet, de la CGTR-BTP. Nous sommes hier en début d’après-midi. Les deux hommes et leurs collègues de l’Intersyndicale CGTR, CFDT, FO, CFTC viennent de sortir de la préfecture où ils ont rencontré pendant un peu plus de deux heures les représentants de la FRBTP et de la CAPEB, deux organisations patronales du BTP.
Le conflit, on le sait, porte sur l’attribution dès cette année des primes de panier, de transport et de déplacement aux personnels embauchés en contrat de chantier. Contenue dans l’article 14 du projet de convention collective réactualisée du BTP, cette disposition "avait été acceptée par le patronat. Mais il est revenu sur sa prise de position à la mi-mars, au moment de signer la convention collective. Contrairement à ses engagements, le patronat veut maintenant que le versement de cette prime soit reporté à 2006 voire à 2010. Ce n’est pas acceptable", proteste l’Intersyndicale.
De son côté, le patronat affirme que le versement de cette prime (environ 600 euros) aurait un coût difficilement supportable par les entreprises puisqu’il serait d’un montant total de 60 millions d’euros. "C’est l’hypothèse la plus haute et ce n’est que l’une des options possibles", note Alain Naillet. "Il faut savoir que la prime ne sera versée qu’à partir du second contrat et uniquement aux employés travaillant hors de la zone où ils résident", dit encore le syndicaliste.
Hier, les négociations n’ont guère avancé sur ce point. Les syndicalistes ont donc une nouvelle fois quitté la table des négociations après avoir constaté “l’intransigeance” de leurs interlocuteurs. "Nous n’avons pas l’intention de bloquer les routes, nous n’en avons pas besoin. La mobilisation se fera dans les entreprises et sur les chantiers", répond Alain Naillet lorsqu’on lui demande comment se concrétisera le durcissement de la grève. "Nous sommes prêts à une nouvelle rencontre avec le patronat au moment qui leur conviendra, mais nous viendrons uniquement pour signer la convention dans ses termes initiaux", notait Pierre Savigny.
Pour sa part, le préfet a annoncé qu’il a nommé Alix Séry, directeur du Travail, conciliateur pour débuter dès aujourd’hui "les discussions nécessaires à la fin de ce conflit social". Le préfet appelle chacun à trouver "une issue positive et désormais sans délais" dans un conflit qui pèse sur l’économie de La Réunion.
Les transporteurs entendus à La Région
Les transporteurs ont manifesté hier, à l’appel de l’Union nationale des organisations syndicales des transporteurs routiers automobiles (UNOSTRA) et la Fédération nationale des transports routiers (FNTR). Klaxons bloqués, une soixantaine de camions et de poids lourds venant de l’Est et de l’Ouest sont arrivés devant la préfecture en milieu de matinée.
"Nous n’avons rien contre les grévistes du Bâtiment. Mais cette grève nous pénalise. On nous empêche de travailler depuis 5 jours ; nous ne pouvons pas être les dindons de la farce", lance Joël Mongin, dirigeant de la FNTR. "Le conflit est interne au BTP, nous n’allons pas nous en mêler, mais nous avons des obligations. Nous avons des traites et des prêts bancaires à honorer. Nous devons travailler. Si nous ne pouvons pas le faire, et bien plus personne ne travaillera. Nous allons bloquer l’économie", renchérit très explicite M. Marianne, dirigeant de l’UNOSTRA.
"Nous profitons de l’occasion pour poser à nouveau le problème du gasoil détaxé. Les agriculteurs y ont droit, les pêcheurs également, mais pas nous. Nous allons demander des explications au Conseil régional", annonçait Joël Mongin.
Une délégation de huit personnes représentant les transporteurs s’est effectivement rendue à l’Hôtel de Région, où elle a été reçue par Raymond Lauret. À l’issue d’une longue réunion, durant laquelle elle a été écoutée et entendue, la délégation est sortie satisfaite. Ainsi a pu être évitée une situation de blocage de route que les transporteurs prévoyaient, s’ils n’avaient pas obtenu satisfaction.
Une délégation des camionneurs a été reçue en fin de matinée par le secrétaire général de la préfecture. Leur entrevue avec le représentant de l’État a duré moins d’une heure. Les camionneurs ont dit leur volonté de voir le conflit du BTP se terminer rapidement.
L’intersyndicale : "La grève des travailleurs du B.T.P. est exemplaire"
Hier, l’intersyndicale UIR-CFDT, UR-CFTC, UD-FO et CGTR a envoyé un communiqué à la presse, publié ci-après, pour soutenir la grève du BTP :
"Malgré les tentatives de désinformation faisant état d’une division au sein de l’intersyndicale, les travailleurs du bâtiment avec leurs organisations ont renforcé leur unité.
C’est ainsi que l’UIR CFDT, l’UR CFTC, l’UD FO et la CGTR se sont réunis [hier] à 17 heures pour définir un plan d’action impliquant l’ensemble de leurs structures, quels que soient les secteurs concernés. Elles estiment nécessaire de renforcer la mobilisation de tous les travailleurs.
Elles affirment en effet :
- que la grève des travailleurs du BTP est exemplaire. Les travailleurs luttent contre un patronat qui a renié ses engagements et remet en cause le principe de loyauté qui doit présider aux relations entre les "partenaires sociaux", alors même que les revendications ont pour objet de réduire la précarité et de promouvoir l’égalité de tous les travailleurs du BTP.
- qu’il convient, pour faire reculer le patronat, d’amplifier le mouvement, d’appeler tous les travailleurs de tous les secteurs, en activité ou demandeurs d’emploi, à soutenir les travailleurs du BTP.
À cette fin, elles s’engagent, dans l’unité, d’une part, à informer, dès demain, sous forme de tract, tous les travailleurs de tous les secteurs et la population, et d’autre part à préparer une action de grande ampleur dans les jours qui viennent.
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