Collectif pour l’Élimination des Violences Intrafamiliales

Le CEVIF : un nouveau support dans la lutte contre les violences intrafamiliales

18 septembre 2008

Créé depuis le 30 mai 2008, à Saint-Denis, le CEVIF avait convié la presse ce mardi à une présentation générale de ses actions et de ses objectifs. L’idée d’un collectif s’est concrétisée autour de la rencontre régulière d’un petit groupe de personnes (associations, bénévoles) qui ont voulu aller plus loin dans leur démarche et surtout pérenniser leurs actions. Le CEVIF voulait donner à ces rencontres ponctuelles un cadre et un statut juridiques. Ces personnes ont donc mutualisé leurs actions pour gagner en efficacité afin de trouver des réponses adaptées car le cas des « plus faibles, des plus fragiles et des plus vulnérables » n’attend pas. Ces femmes qui sont battues quotidiennement. Le CEVIF veut mettre en place un réseau dynamique et il souhaite par ailleurs fédérer d’autres associations.

Le CEVIF, un nouveau collectif, de nouvelles ambitions pour lutter contre les violences intrafamiliales.
(photo SB)

Comment faire en sorte que ces violences intrafamiliales n’existent plus ?
Tel est le challenge du collectif. C’est un chantier immense. Concrètement, de par la création de ce collectif, qu’est-ce qui encouragera la femme battue à aller déposer plainte et à avoir recours à la justice ? L’objectif étant que le CEVIF soit présent au tribunal à chaque fois qu’un cas de femme battue est évoqué.
« Il faut inventer, imaginer des choses nouvelles », déclare Thérèse Baillif, fondatrice et présidente d’honneur de l’AFAR (Association Femmes Actuelles de La Réunion). Le collectif compte bien participer à l’évolution des mentalités et des comportements, par la sensibilisation aux valeurs de respect, de tolérance, d’acceptation de la différence. Il veut par ailleurs développer des conditions d’une prise de conscience individuelle et collective pour que l’égalité soit garantie à tous et à toutes. Il veut mettre en place des dispositifs d’alerte pour éviter le passage à l’acte et favoriser l’accompagnement des auteurs de violences. Aujourd’hui, une femme sur sept est battue. Sophie Elizeon, déléguée aux Droits des Femmes et à l’Egalité, estime que beaucoup de progrès a été effectué dans ce sens et que certains tabous disparaissent. Il y a un progrès certain, beaucoup plus de femmes vont porter plainte de nos jours. Le travail est de longue haleine et le collectif compte bien se donner les moyens de sa réussite.

Sophie Bélim


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