
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
27 juinLa dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Diminution du quota des emplois aidés
9 septembre 2004
Après une première mobilisation la semaine dernière pour dénoncer la baisse du quota des emplois aidés pour le second semestre 2004, le Collectif emplois en danger (CED) revient à la charge. Il rencontrait hier les responsables du Département puis de la Région.
La fin de l’année s’annonce sous de mauvais auspices pour de nombreuses familles réunionnaises qui vivent grâce au revenu minimum procuré de leurs contrats aidés. Les inquiétudes manifestées par le Collectif emplois en danger la semaine dernière se confirment. Le Conseil général enregistre une baisse de 30% de son quota pour le second semestre, la Région annonce 130 contrats aidés supprimés, les mairies et l’ADI (Agence départementale d’insertion) accusent une diminution respective de 50%. Ce sont des centaines d’emplois qui sont menacés d’ici la fin de l’année.
Le courrier adressé début août par la Commission des affaires sociales du département à la ministre de l’Outre-mer, ainsi qu’à la préfecture, afin de connaître la dotation globale pour le second semestre 2004, est jusque-là resté sans réponse. Le 22 janvier 2004, Brigitte Girardin affirmait que "le quota d’emplois aidés ne diminuerait pas à La Réunion, pas plus que l’engagement financier de l’État". Huit mois après l’engagement de la ministre de l’Outre-mer, qu’en est-il concrètement ?
Le CED, accompagné d’une soixantaine de bénéficiaires de contrats aidés, rencontrait hier les représentants du Département et la Région afin de leur remettre une motion demandant "le rétablissement du quota 2004 pour les CES, CIA et CEC à l’identique qu’il était en 2003" et "à ce que tout soit mis en œuvre afin que les Réunionnais accèdent à des emplois durables".
La délégation a remis cette motion en premier lieu au vice-président du Département Cyrille Melchior qui a reçu, selon ses termes, "des gens impliqués". La présidente du Département rencontre actuellement à Paris le ministre de la Cohésion Sociale, Jean-Louis Borloo, qui a proposé au porte-parole du CED de participer aux prochains ateliers de travail relatifs à l’élaboration d’un plan de cohésion sociale pour La Réunion. Le Collectif a ensuite été reçu par Anick Le Toullec, déléguée régionale au développement humain et à l’insertion, et par le vice-président Yvon Virapin.
La Région transmettra cette nouvelle motion à l’ensemble des élus lors de la prochaine commission paritaire. "La Région va dans notre sens", annonçait Daniel Sautron à l’ensemble de la délégation au sortir de l’entrevue, "il faut maintenir les contrats". Cette nouvelle motion sera transmise au ministère au même titre que celle de la Région votée avant-hier en comité paritaire (cf "Témoignages" d’hier). "La Région va travailler sur d’autres pistes, quant à nous nous poursuivons la mobilisation", annonçait le porte-parole du Collectif, sous les applaudissements de ses sympathisants.
Estéfany
Carton rouge pour la direction du travail
Avant de rencontrer les collectivités, le Collectif emplois en danger s’est rendu à la DDTEFP (direction départementale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle) qui, selon Jean-Paul Aygalant, responsable chargé des contrats aidés rencontré par le Collectif mercredi dernier, attendait toujours le quota définitif du second semestre.
Selon Daniel Sautron, porte-parole du Collectif qui s’est entretenu avec le nouveau directeur départemental du travail, Serge Leroy, ce dernier s’est étonné de la visite du CED à la Direction du travail : "Pourquoi la prendrait-il en otage ? Pourquoi débattre sur un quota, et puis quel quota ? Il n’y a pas de quota !", nous retranscrit Daniel Sautron après l’échange.
"Pou li la pa bezwin kontra édé La Rénion", "li kompran pa poukwa nou batay pou dé kontra édé". Comparant les attributions d’emplois aidés entre les différents DOM, Serge Leroy estime qu’au vu de son quota, La Réunion est déjà bien servie.
Le représentant du CED se dit choqué par une telle attitude et parle d’"insulte à la jeunesse réunionnaise et aux élus locaux", de "honte" Il réaffirme haut et fort la volonté de ces Réunionnaises et Réunionnais, aujourd’hui en situation précaire, d’accéder avant tout à des emplois durables.
Mais le taux de chômage à La Réunion est une réalité incontournable et l’emploi aidé n’est pas un choix mais bien une alternative pour bénéficier d’un "revenu minimum de survie". Face à l’attitude, qu’il juge méprisante et dénuée de toute objectivité et indigne d’un représentant de l’État, Daniel Sautron se révolte. "Li di nou na pa bezwin kontra édé, alor don anou in travay durab".
"kontra la lé indispensab"
Doris, Sylvie, Guylène, Annie-Rose, Mireille, toutes employées en contrats aidés au sein de l’association "Pêcheur Bichique" de Saint-Benoît, ont accompagné hier le CED. Doris, employée en contrat CES depuis le 1er juillet, est très inquiète pour la suite. "Mon mari li travay pa. Nou na de zanfan. Zordi pou travay, partou i doman lespérians. Ek in ti kontra CES i permet amwin giny aèl, épi ansort amwin ek mon famy. La batay lanploa lé dir, argard déza somaz La Rénion. Si CES i arèt i sra difisil, i fo ogmant bann kontra olie diminié. Si na pa sa..." ?
Une autre employée en contrat aidé parle du "rôle important de ces contrats dans la vie économique réunionnaise. C’est du travail, pas un emploi fictif. Ces contrats rendent des services, grâce à eux les lieux de détentes sont propres, les CIA apportent des aides importantes dans les écoles...Surtout, ils aident beaucoup de familles réunionnaises à vivre". Elle estime enfin que "le gouvernement n’est pas assez clair", que "l’avenir est incertain".
Le responsable de l’association est également présent et parle de ces femmes comme de travailleuses méritantes qui "font tourner l’association". Pour lui, c’est évident : "kontra la lé indispensab, i don lo gou pou travay. I don osi in dignité é sa lé trè importan".
Moins 50% de dotation pour l’ADI
Philippe Lapierre, directeur de l’ADI (Agence départementale pour l’insertion), confirmait hier à "Témoignages", une baisse du quota CES,CEC et CIA pour le second semestre 2004. L’ADI a bénéficié de la même dotation pour le premier semestre 2004 que celle du premier semestre 2003.
S’agissant du second semestre, Philippe Lapierre parle de 50% de contrats aidés supprimés. Il souligne que cette attribution pourrait être valable jusqu’à la fin de l’année 2004, sans quota supplémentaire.
"Nous avons déjà réagi, par l’intermédiaire du Conseil général, auprès du Ministère de l’emploi, pour obtenir le même quota que l’année passée. Si cette diminution devait se confirmer, nous serions face à une vraie problématique. Nous espérons qu’une solution sera trouvée".
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Des associations de défense de l’environnement et des citoyens sinistrés ont annoncé avoir déposé un recours pour obliger le gouvernement à (…)
En 2021, 595kg de déchets par personne sont collectés à La Réunion, soit davantage que dans l’Hexagone (548 kg/pers.). La Réunion se situe au 29e (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
Le Parti socialiste reproche au Premier ministre, François Bayrou d’avoir refusé de déposer un projet de loi sur les retraites permettant au (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Des manifestants, réunis le 23 juin devant les institutions européennes, ont demandé la suspension de l’accord d’association liant l’UE à Israël. (…)
Normalien et énarque, chercheur en philosophie politique, Bruno Guigue est professeur invité à l’Université normale de la Chine du Sud (Canton) et (…)
L’État poursuit son engagement en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de l’électricité à La Réunion. À l’issue d’un appel à (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)