Pour le bon fonctionnement de l’Université

Le Collectif Université de La Réunion continue sa mobilisation

11 avril 2013, par Céline Tabou

Après une journée d’opération escargot, à Saint-Denis et au Tampon, le collectif composé d’enseignants, étudiants, personnel et maître de conférences maintiennent la pression par différentes actions. Une pétition circule sur les deux sites universitaires pour demander à l’État une rallonge de 5,4 millions d’euros.

Inquiets de la situation budgétaire de l’université de La Réunion, l’UNEF Réunion exige que le ministère de l’Enseignement supérieur finance l’université à hauteur des besoins. Ceux-ci représentent 5,4 millions d’euros, qui « s’avèrent indispensables au bon fonctionnement » de l’établissement, note la pétition en circulation.

Les conséquences de la loi LRU 2007

Depuis le passage de la Responsabilité des Compétences Élargies (RCE), de l’État aux universités, La Réunion a vu son budget être sous-évalué, « il manque 5,4 millions d’euros » , a expliqué Stéphane Maillot, président de l’Union Nationale des Étudiants de France de La Réunion (UNEF). La RCE est une mesure découlant de la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU), également appelée loi sur l’autonomie des universités, mise en place par Valérie Pécresse, ministre UMP de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (2007-2012).

Cette mesure se traduit par le transfert de la masse salariale gérée par l’État aux universités. Celles-ci doivent trouver les moyens de financer leurs établissements et particulièrement, le personnel. L’UNEF Réunion a envoyé un courrier mardi 9 avril à l’ensemble des parlementaires réunionnais, pour rappeler le différend qui oppose le ministère de l’Enseignement supérieur à l’université réunionnaise. Le même jour, le syndicat a organisé une opération escargot, particulièrement tendue dans le Sud. Où une centaine de personnes ont bloqué l’entrée de l’université du Tampon et défilé jusqu’à la mairie de Saint Pierre.

La mobilisation continue

À Saint-Denis, plus calme, la cinquantaine de manifestants a débuté leur opération du rectorat jusqu’à la Préfecture. La revendication principale est l’octroi par l’État d’une enveloppe de 5,4 millions d’euros, seule possibilité pour éviter la suppression des filières de formation, particulièrement celle du Tampon, la réduction du personnel encadrant, et globalement une détérioration des conditions de travail des étudiants.

Le président de l’UNEF a indiqué que la mobilisation continue « sous différente forme » , notamment la pétition qui circule actuellement sur les deux sites universitaires. Pour l’heure, le Collectif attend la réponse de demande d’audience envoyée au ministre, Victorin Lurel, prochainement en visite à La Réunion.

Toutefois, après plusieurs actions, le Collectif a obtenu une avancée, avec la rencontre du président de l’Université, Mohamed Rochdi, d’un représentant à Paris. « Nous espérons que cette visite ouvrira la porte aux négociations », a expliqué Stéphane Maillot. D’ici là, le Collectif attend des retours de la rencontre de Mohamed Rochdi, sans toutefois être certain qu’il rencontrera le ministre de tutelle chargée des universités ou le ministre de l’Outremer, « ce que l’on sait c’est que le président de l’Université sera reçu à Paris » , a indiqué Stéphane Maillot.

Céline Tabou


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