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À propos de la quinzaine équitable...
2 mai 2007
Que vaut cette idée d’un prix juste dans une société de consommation comme la nôtre ? On a tant fait croire aux consommateurs qu’il faut tout juste consommer, sans même réfléchir. Et si les consommateurs jouaient d’un tout nouveau pouvoir ? Celui de choisir pour qui va son achat...
Le consommateur est roi, et annonce sa loi. Affiche-t-il seulement sa volonté de palanquer le navire international du commerce, qui contraint son achat ? La démarche est récente, les consommateurs se constituent en association. Pourtant, son histoire tire ses origines au début du 19ème siècle. L’achat revendicatif est né, et on peut s’en étonner, aux Etats-Unis, qui voient alors naître des boutiques éthiques, « assurant à leur clientèle de ne pas entretenir par leurs achats le système esclavagiste ». Vers la fin du 19ème siècle, en 1889, le christianisme social américain forme la Ligue nationale des consommateurs, qui labellisait alors des produits fabriqués dans des magasins “honnêtes”. Pour autant, il ne s’agit pas là de commerce équitable, qui tient une seule revendication : commerçons, mais avec équité. Né dans les années 1960, ce concept porte un slogan : « Un commerce, pas de charité ». Le commerce alternatif, ce n’est pas de glisser une pièce, ou plusieurs, mais de faire du commerce, selon une règle juste. La filière garantit au producteur un tarif de vente minimal, au prix d’un surcoût pour le consommateur. Cette règle s’appuie sur un article des droits de l’Homme. En son article 23, la Déclaration des droits de l’Homme stipule :« Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable lui assurant ainsi qu’à sa famille une existence conforme à la dignité humaine ». Ce commerce s’oriente en faveur des pays du Sud.
Contre les inégalités commerciales
Dans les années 1960, se crée une mouvance alternative initiée par des organisations non gouvernementales (ONG) telles que OXFAM en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas. Le concept du commerce alternatif se développera en Europe et en Amérique du Nord, gagnera la France, sous la houlette des boutiques Artisans du monde. En France, le commerce équitable est aussi connu sous le label Max Havelaar. Un des principaux acteurs du commerce équitable, on s’étonne de savoir que Max Havelaar n’est pas un preux chevalier luttant contre la mondialisation, ni même le président d’une quelconque ONG. C’est le titre d’un roman à succès écrit dans les années 1860, qui dénonce déjà les inégalités du commerce mondial, s’appuyant sur l’exemple des échanges entre l’Indonésie et les Pays-Bas. Les fluctuations des cours des matières premières durant le 19ème siècle ont ruiné des producteurs, les livrant à la paupérisation. Notre île en fera tout autant les frais. En 1988, le Faitrade Labbelling Organization (FLO) est créé, et devient, peut-on dire, la maison mère. Max Havelaar est une branche du FLO. Aujourd’hui, alors critiqué pour ses partenariats suspicieux avec Mac Do, Accor et Dagris, son label martèle dans les rayons de plusieurs enseignes commerciales le sceau du commerce équitable. Les consommateurs en redemandent. Ils sont rassurés par la qualité des produits, leur traçabilité, d’autant qu’ils résultent d’une agriculture souvent biologique, en tout cas en phase avec l’environnement naturel. Ils ont en plus la sensation de faire le bon geste solidaire. D’autres sanctuaires du commerce équitable, tel que Minga, participent en France à la bonne vie de cette démarche commerciale “humaniste”.
Et si le politique s’en mêlait...
Malgré toute la bonne volonté du monde, toutes les initiatives, collectives et individuelles, on se demande si la notion de commerce équitable est bien réalisable. Antoine de Ravignan, Rédacteur pour Alternatives Internationales, écrivait dans un de ses éditos qu’il ne suffit pas de porter quelques sous pour tel ou tel produit, de surcroît acheté de manière ponctuelle. Il reconnaît que la démarche du commerce équitable ne peut se faire sans les consommateurs eux-mêmes. Mais le grand nombre de labels du commerce équitable freine leur choix. Si la piste du commerce équitable est louable, on peut se demander si elle influe vraiment sur les règles du jeu du commerce mondial. Noble, cette idée d’un commerce équitable peut-il vraiment changer le cours du commerce mondial, dont la loi est dictée par les ténors de la planète “Finance” ? Le commerce équitable peut-il changer le monde ? Oui, si les consommateurs jouent le jeu de l’équité et si les politiques commerciales de nos pays s’intéressent un tant soit peu aux avantages de ce nouveau marché. Pour Antoine de Ravignan, il importe « d’inscrire le commerce équitable dans une démarche politique », en confortant le pouvoir de négociation des organisations de producteurs au niveau local, en lestant la balance prescrite par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et en impliquant les pouvoirs publics d’une manière plus globale. Et Antoine de Ravignan de noter que « si ce message passe auprès du consommateur, si ce dernier n’est pas incité à croire qu’il bousculera l’organisation actuelle des échanges avec son seul pouvoir, alors le commerce équitable pourra vraiment contribuer à changer le monde ». A vous de choisir.
Willy Técher
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