Le conflit s’enlise

4 août 2008

(Photo Imaz Press Réunion)

Après plus de 15 jours de conflit, les salariés de RAA n’ont toujours pas eu de réponse à leurs justes revendications.
Après avoir attendu que le patron termine “tranquillement” ses vacances, il ne cesse, depuis l’ouverture des négociations, d’opposer une fin de non recevoir à l’augmentation de salaire demandée. Alors même que d’autres catégories de personnel ont bénéficié d’augmentation conséquente de salaire.
A ce jour, les salaires pratiqués dépassent péniblement le SMIC pour les plus bas d’entre eux. A la dernière négociation annuelle obligatoire, il a été proposé 1,8%, alors que l’Indice des Prix à la Consommation s’élève à 3,7% au mois de juin 2008.
L’UIR Cfdt s’étonne que les services compétents de l’Etat n’aient jamais jugé utile d’enquêter sur les conditions de travail actuelles de RAA, la charge de la preuve de nos allégations revenant à notre organisation.
L’UIR Cfdt s’étonne que les principaux actionnaires de RAA : Chambre de Commerce et d’Industrie, Air Austral et la SEMATRA, n’aient jamais demandé à leur directeur de trouver une solution rapide à ce conflit.
Pour l’UIR-Cfdt, cette situation démontre que “les belles paroles” du Secrétaire d’Etat à l’Outre-mer nous renvoyant à négocier les salaires dans les entreprises au lieu de venir tambouriner à sa porte ne sont que des mots qui reflètent une parfaite méconnaissance des conditions du dialogue social dans les entreprises réunionnaises.

L’UIR-Cfdt et le syndicat Transport Equipement de l’UIR-Cfdt ont décidé d’étendre l’action à l’ensemble de ses sections syndicales œuvrant sur la plate-forme aéroportuaire et les ont appelées à déposer un préavis de grève qui débutera à la fin des délais légaux de prévenance.

La manœuvre des 45 salariés en grève de RAA qui consistait à ralentir, pendant quelques heures, l’accès à l’aéroport Roland Garros avait pour but d’interpeller la Direction sur des négociations qui demeurent au point mort. Ce coup de colère faisait suite à une nouvelle après-midi de discussions stériles avec la hiérarchie, jeudi 31 juillet. 
« Monsieur Bel, notre directeur, refuse de nous donner 10 points d’augmentation, mais sans faire pour autant de contre-proposition, déplore Joël Dalleau, délégué syndical de la CFDT. Nous faisons des propositions qui sont sans cesse recalées. Ralentir l’arrivée à Gillot était pour nous le seul moyen de nous faire entendre. Cet avertissement n’est pour nous qu’un début ». 
Même si une réunion de conciliation avec la Direction du Travail est prévue ce lundi 4 août, les grévistes ne comptent pas pour autant cesser leurs perturbations aux abords de l’aéroport.

Avec IPR


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