Grève au groupement régional de défense sanitaire du bétail de la Réunion

Le conflit s’enlise

7 avril 2009, par Sophie Périabe

Depuis le 24 mars dernier, des employés du groupement régional de défense sanitaire du bétail de la Réunion sont en grève suite à une rumeur sur le démantèlement des services. Aujourd’hui, après deux semaines de grève, 80% des salariés sont mobilisés et empêchent toute sortie des camions qui assurent le ramassage des cadavres d’animaux. La situation devient dramatique autant pour les salariés que pour les éleveurs.

« Le départ, ça a été une rumeur sur la liquidation et le démantèlement des services. Nous avions donc débrayé une heure afin que la direction nous donne des explications mais celle ci a refusé » déplore David Lin Kwang, porte parole des grévistes. Chez les salariés, c’est l’indignation ; dans le même temps, certains ont pu rencontrer des administrateurs qui ont confirmés cette rumeur. « Nous avons donc demandé à la direction de réunir le conseil d’administration afin de trouver des solutions durables pour l’avenir du groupement. Nous, notre souhait, c’était de comprendre ce qui se passait, de trouver des réponses » ajoute David Lin Kwang. Mais là aussi, la direction refuse de répondre favorablement à la demande des grévistes. Devant l’inaction de la direction, les grévistes décident donc de passer à la vitesse supérieure et de bloquer pendant une journée toutes sorties des camions d’équarrissage. « Nous voulions provoquer un effet électrochoc, mais là encore, la direction affiche une volonté de pourrissement de la situation et refuse tout dialogue ». Aujourd’hui 80% des salariés, soit 33 sur 44, sont en grève et bloquent 24 heures sur 24 les camions du groupement. « Nous nous relayons entre nous, et cela se passe dans le calme, sans dégradation, nous ne sommes pas des casseurs, il n’y a aucune volonté de détruire l’outil de travail » assure le porte-parole.

«  La direction nous fait du chantage  »

« Si les éleveurs sombrent, c’est à cause de vous, nous dit sans cesse la direction. Aujourd’hui, le chantage est entré en jeu » dénonce David Lin Kwang. « Nous voulions juste clarifier une rumeur et nous avons découvert que la direction nous cachait des choses. Notre objectif maintenant est de trouver des solutions rapides pour reprendre le travail », mais les grévistes se heurtent à une direction sourde. « Il y a une réelle volonté de pourrissement de la situation » déplorent les grévistes. Bon nombre d’éleveurs sont venus à la rencontre des grévistes car directement touchés par ce mouvement de grève. Les cadavres s’entassent sur les exploitations. C’est pourquoi les grévistes s’excusent auprès et leur demandent de les rejoindre, « comme d’autres l’ont déjà fait », car il s’agit aussi de leur outil de travail.

SP


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Messages

  • Je cherche à entrer en contact avec David Lin Kwang, car nous organisons la fête de 10 ans du DESS Économie Agricole Internationale devenu Master Développement Agricole Durable.
    Quelqu’un peut-il m’aider ?
    Cordialement.
    Christian GEOFFRAY.


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