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Grève à l’usine du Gol
22 juillet 2004
« Le mouvement de grève déclenché lundi par la CGTR à la sucrerie du Gol a été suivie par un très petit nombre de salariés. La sucrerie fonctionne et traite 5.000 tonnes de cannes par jour... ». Les premières lignes du communiqué de la Sucrière de La Réunion rendu public hier se veulent rassurant. Toutefois, sur le terrain, un certain nombre d’éléments tendent à prouver que tout ne serait pas vraiment pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Les rotations de cachalots se font au ralenti et sur la plate-forme du Gol, on est loin de l’activité habituelle. Certes, les moulins continuent de brasser les quelques chargements qui sont livrés depuis le centre de réception de Casernes. Mais un simple coup d’œil suffit pour remarquer que certains grappins sont désespérément immobiles, que des cachalots sont garés au parking et que la hauteur des cannes sous les balances n’indique pas une activité fébrile.
Hier après-midi, l’entrée de la plate-forme de réception du Gol était fermée, avec à l’intérieur de la cour, un petit écriteau : "Fermeture provisoire". Un technicien avoue spontanément : "Actuellement, on ne brasse que 50% de ce que l’on traite habituellement sur une journée à pareille époque..." Et pourtant, "la sucrerie fonctionne et traite 5.000 tonnes de cannes par jour".
Et toujours dans le communiqué de la Sucrerie de La Réunion, on apprend que les commissions mixtes de Grand-Bois et du Gol devaient se réunir hier soir "pour planifier et optimiser les livraisons de cannes". Or, ces commissions se sont déjà réunies et le fait qu’elles soient à nouveau réunies montre bien qu’à l’évidence, il y a un problème.
De son côté, la CGPER, après avoir rencontré les grévistes de la CGTR, faisait remarquer que pour tenter de gagner du temps, la direction de l’usine "met en place une rotation des réceptions de cannes sur les plate-formes du Sud", comme le reconnaît la Sucrière de La Réunion dans son communiqué : aujourd’hui, les centres de réception de Grand Bois, Langevin, Baril, Stella et Tamarin doivent s’ouvrir aux heures habituelles, et demain ceux du Gol, Pierrefonds, Casernes, fait savoir la société industrielles aux planteurs.
Par ailleurs, pour la première fois, une réunion s’est tenue lundi soir entre grévistes et direction. Mais, fait remarquer Élie Hoarau, délégué CGTR du personnel, ce fut une réunion "pou boush le zié domoun". Une réunion qui, en fait, n’a rien donné. Et pour cause : "Dizon in réunion pou di a nou... zot na poin ryin pou di a nou !", résume avec ironie le délégué CGTR.
De son côté, la direction rappelle qu’elle a proposé une réunion de travail au personnel gréviste "durant laquelle elle a rappelé qu’il n’était pas envisageable de renégocier les accords signés dans le cadre des négociations annuelles". Seule petite "avancée", si l’on peut dire : concernant les saisonniers, la direction a proposé de se retrouver "au mois de septembre pour réexaminer le dossier ASSEDIC afin de prendre les dispositions les plus favorables aux salariés concernés".
Toutefois, comme elle l’affirmait dans un précédent communiqué, la Sucrière de La Réunion indique qu’elle "ne dispose d’aucun moyen pour influer sur le régime ASSEDIC" mais reconnaît que "le critère d’appartenance à l’entreprise ou de nombre d’heures travaillées est essentiel dans le dispositif actuel". Et donc, estime la Sucrière de La Réunion, "si la campagne sucrière s’avère fidèle aux prévisions, elle permettra aux salariés saisonniers de comptabiliser le nombre d’heures suffisant pour bénéficier du régime d’assurance chômage en inter-campagne". Mais, conclut le communiqué : "Toute heure non travaillée aujourd’hui ne sera pas comptabilisée en fin de campagne".
Pour la CGTR, cet argument a tout du chantage, car il revient à dire aux saisonniers - dont le problème a été posé bien avant le début de la campagne - : si la campagne est bonne, vous aurez le nombre d’heures suffisant pour toucher vos ASSEDIC, mais en faisant grève, vous risquez de ne pas avoir ce nombre d’heures...
Hier soir, après la tenue de la réunion des commissions mixtes, les planteurs étaient plutôt mitigés (voir notre encadré) et faisaient remarque que malgré les affirmations de la direction dans les médias, on était malgré tout loin du compte.
De leur côté, les grévistes estiment que la direction essaie de gagner du temps, en pourrissant la situation et en essayant, petit à petit, de casser la dynamique de la grève et d’amener le personnel gréviste à reprendre le travail. "An tou ka, la dirèksion i poura pa kontinié lontan kom sa, fé kroir tout i marsh byin, kom si de ryin nété", estime Élie Hoarau, délégué CGTR.
S. D.
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