L’AGS continue à verser au compte-gouttes : 800.000 euros débloqués selon RFO

Le Conseil général toujours occupé

26 janvier 2010

Sept jours après la rencontre du personnel avec un conseiller de l’Élysée, et quatre jours après la table ronde à la Préfecture découlant de cette rencontre, l’AGS persiste à refuser de verser les indemnités de licenciement. Peu à peu, Association de garantie des salaires débloque des sommes pour couvrir des mois de préavis impayés, ce qui rappelle que le principe est que l’AGS paye. Pour sa part, le Conseil général se prépare à verser une aide d’urgence de 336.000 euros. Mais c’est le bâtiment de la collectivité qui est occupé par des anciens salariés de l’ARAST.

« Ils nous donnent des grains, nous on veut le sachet entier. Ça fait trois semaines que nous avons engagé le combat, il ne faut pas s’arrêter là ». Par ces mots, quelques ex-salariés de l’ARAST ont convaincu leurs camarades de continuer l’occupation, hier, du siège du Conseil général. Ils ont ensuite décidé de fermer les grilles du Palais de la Source. Vers 14h50, une bousculade s’est engagée entre les vigiles et un groupe de travailleurs sociaux pour fermer les dernières grilles. Le blocage a duré une heure. Les ex-salariés ont finalement laissé sortir les employés du Département. Quinze travailleurs sociaux ont décidé de dormir sur place.
En milieu de journée, l’AGS (Association pour la gestion du régime d’assurance des créances des salariés) s’est engagée à combler l’absence de salaire du 4 au 25 décembre 2009 pour les 672 signataires de la CRP (Convention de reclassement personnalisé). « On donne plus que ne nous l’a demandé le préfet lors de la table ronde de vendredi (22 janvier 2010 - NDLR) », commente Maître Rabenantoandro, avocat de l’assurance patronale. Le préfet voulait une réponse de l’AGS et du Département sur leur volonté de prendre en charge chacun la moitié des travailleurs sociaux concernés par le "trou" du mois de décembre 2009. L’AGS n’a pas attendu la réponse du Conseil général. Elle a pris en charge tous les signataires de la CRP. Dans un communiqué tardif, le Département s’engage quant à lui à payer sa part, si les anciens de l’ARAST quittent l’hémicycle. Les salaires manquants du mois de décembre équivalent, selon la Préfecture, à 672.000 euros. Lors de la table ronde à la Préfecture ce vendredi 22 janvier, il avait également été convenu que le Pôle Emploi n’appliquerait pas la carence relative aux congés payés pour les 425 ex-salariés non signataires de la CRP, sous réserve de la signature d’un engagement de remboursement de ceux-ci, lorsque l’indemnité de congés payés leur sera versée. L’AGS s’était pour sa part engagée à faire un second « geste social » envers ces mêmes travailleurs sociaux. Un engagement réaffirmé hier. Elle leur payera à nouveau l’équivalent d’un mois de préavis le 11 février prochain.


J+7 après la rencontre avec un conseiller de l’Élysée

Pour la responsable du personnel la plus en vue dans les médias, il fallait que l’Élysée s’implique dans le traitement du dossier. Une rencontre a donc eu lieu mardi. Selon le conseiller du président de la République, une solution devait être trouvée dans les 72 heures. Mais l’évolution de la situation dément la prévision faite ce jour là. L’AGS ne veut toujours pas verser les indemnités. Une semaine après la rencontre, le dossier n’a pas évolué, malgré l’intervention de l’Élysée.

ARAST

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