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Rentrée sociale au Tampon
8 février 2006
La rentrée sociale débute timidement mais sûrement et ’cette année promet d’être chaude’, selon les représentants des syndicats réunis hier matin au campus universitaire du Tampon pour alerter les étudiants, les salariés, les parents des dessous cachés du Contrat première embauche. La paternité de ce contrat revient au Premier ministre, père aussi du Contrat nouvelle embauche.
Hier en milieu de matinée, les leaders de l’UNEF, l’UNL, la CFDT, la CFTC, la CGTR, la CGT-FO, la FSU, l’UNSA et la FCPE se sont attroupés à l’entrée du campus universitaire du Tampon pour dénoncer les dessous cachés du Contrat première embauche, ou CPE, dont la paternité revient à Dominique de Villepin.
Ce projet de CDI, annoncé par le Premier ministre le lundi 16 janvier de cette année, est examiné à l’Assemblée Nationale depuis le mardi 31 janvier. Ce jour-là en France, des lycéens avaient manifesté leur mécontentement.
À La Réunion, les représentants des syndicats ne sont pas restés pas les bras croisés. Ils ont adressé notamment aux lycéens, étudiants, parents sans emploi des tracts dans lesquels ils dévoilent la face cachée du CPE, le petit frère du Contrat nouvelle embauche, dont le père est le Premier ministre.
Le CPE comme le CNE sont normalement des CDI avec comme point commun une période d’essai de 2 ans. Durant celle-ci, l’employé peut se retrouver à la rue à n’importe quel moment, sans cause réelle et sérieuse. Ces deux contrats ont un double objectif - sur le papier - : baisser le chômage et inciter les entreprises à recruter. Le CNE s’adresse aux petites entreprises employant au plus 20 salariés. Le CPE se destine aux entreprises de plus de 20 salariés et il concerne les jeunes âgés de 18 à 25 ans. Mais ces deux nouveaux contrats - après les TUC, CES, CIA, CAE, CEJ - irritent le monde syndical car "ils démolissent les acquis sociaux et décharnent le code du travail", selon leurs représentants.
Le CPE, clone du CNE
Hier matin au Tampon, Gilles Leperlier de l’UNEF Réunion s’est lançé en premier dans les prises de paroles. "Le CPE est un cadeau pour l’employeur", selon cet étudiant car "cette mesure casse la jeunesse dans son ensemble mais casse aussi la société française". Ce contrat est une insulte aux luttes syndicales passées où des hommes et femmes mirent en place toute une série de mesures afin de rendre sa dignité aux travailleurs. "Avec ce contrat, les jeunes ont une vision à court terme", d’après lui.
Hervé Lauret de la FCPE souligne "l’implication des parents dans la scolarité des jeunes réunionnais". Ils se sacrifient, économisent pour que leurs enfants accomplissent de hautes études. "Et au bout de ces longues heures d’études, un CPE les attend", insiste-t-il. Et Dominique Lagassar de la CFTC d’attaquer ce contrat car "il globalise la précarité et discrimine les jeunes de moins de 26 ans". Ivan Hoareau de la CGTR reste sur la même longueur d’onde et pour lui, "le CPE est ni plus, ni moins le clone du CNE". Mais d’après lui "ce contrat dégrade les conditions de vie, marque le recul de la société et s’attaque à la moelle épinière du Code du travail".
Du côté de FO, même son de cloche avec en plus comme "cadeau pour l’employeur, une exonération de charges". Armand Hoarau de la FSU ne cache pas sa colère et voit en ce CPE une porte ouverte aux abus de toutes sortes pour "les patrons voyous qui attendent les subventions de l’État" principalement.
Le secrétaire général du Parti communiste réunionnais, Élie Hoarau et la sénatrice Gélita Hoarau étaient hier matin au Tampon pour apporter leur soutien à tous ceux qui refusent que la précarité soit le seul horizon imposé à la jeunesse.
Jean-Fabrice Nativel
Le CPE : c’est quoi ?
Le Contrat première embauche ou CPE est un CDI. Il s’adresse aux entreprises de plus de 20 salariés et ne concerne que les jeunes de 18 à 25 ans. Il s’inscrit dans la droite ligne du Contrat nouvelle embauche ou CNE (4 août 2005) initié par Dominique de Villepin. Les jeunes peuvent être embauchés avec ou sans qualification. Mais pour ce CDI durant les deux premières années, l’employeur peut le rompre sans cause réelle ni sérieuse.
Le CNE : c’est quoi ?
Le contrat nouvelle embauche ou CNE est en route depuis le 4 août 2005 et s’adresse aux entreprises de plus de 20 salariés. Là aussi durant les deux premières années, l’employeur dispose des pleins pouvoirs pour congédier sans justification aucune, l’employé. Mais cette décision de rupture du contrat doit parvenir au salarié par lettre recommandée. Le salarié a 12 mois pour contester cet acte. Mais le fera-t-il ?
La CFTC demande le retrait du CPE
"Les jeunes méritent beaucoup mieux"
Le CPE n’est rien d’autre que la globalisation de la précarité, la discrimination envers les moins de 26 ans, la banalisation du salarié jetable.
Comment lutter contre la précarité quand le gouvernement développe l’activité précaire ? Tel est le paradoxe de la politique présentée par le Premier ministre.
Aujourd’hui, nous assistons à un élargissement du CPE, pour les moins de 26 ans, pour toutes les entreprises et sans aucune concertation.
Pour la CFTC, l’accélération subite du débat sur le CPE à l’Assemblée Nationale paraît tout à fait déraisonnable. (...)
Le démantèlement du Code du travail, semaine après semaine, mois après mois, ne peut apporter l’espoir aux salariés et encore moins aux futurs.
Le dialogue social mérite mieux que ces procédures expéditives ! (...)
Le Gouvernement semble donc choisir la voie de la précarité, pour les salariés des petites entreprises, puis pour les jeunes et demain pour tous les salariés. Quel encouragement pour tous !
Si l’emploi des jeunes exige des mesures fortes, efficaces, incitatives, nous demandons aussi des mesures justes et concertées et qui soient applicables dans la durée.
Pour la CFTC, les jeunes méritent beaucoup mieux.
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