Conflits bancaires

Le COSPAR veut l’indulgence des banques

25 avril 2009

Les clients des banques touchées par les conflits sociaux ne doivent pas être pénalisés : le collectif demande aux banques que les salaires et les minima sociaux versés aux banques soient disponibles à la même date que d’habitude sur les comptes bancaires de leurs bénéficiaires.

Conduite par Dominique Mardaye, président du Collectif départemental des consommateurs contre les abus bancaires, une délégation du COSPAR (Collectif d’organisations syndicales, politiques et associatives de La Réunion) a rencontré Christian Fara, président de la fédération des banques, hier vendredi 24 avril au siège de la Caisse d’Epargne à Saint-Denis. Le collectif demande « une attitude d’indulgence » auprès des clients des banques touchées par des conflits sociaux. Dominique Mardaye indique par ailleurs que le COSPAR est solidaire « du combat légitime des salariés des établissements bancaires pour de meilleures conditions salariales ».
Dans la motion qui a été remise à Christian Fara, le collectif contre la vie chère réclame donc « une attitude d’indulgence tant en termes d’incidents que d’agios pour toute la période des grèves ». Il demande également « le maintien d’un service minimum pour les jours de paiement des salaires, des minima sociaux et autres ».
Le RMI est généralement versé sur les comptes bancaires des allocataires entre les 5 et 6 de chaque mois, les retraites le sont entre le 11 et le 15. Dominique Mardaye a par ailleurs estimé que « les frais d’incidents dus à ces jours de grève devront être remboursés aux clients des banques concernées ».
Le président du Collectif départemental des consommateurs contre les abus bancaires a tenu à préciser : « Nous apportons notre soutien total aux personnels grévistes des banques. Ils sont confrontés tous les jours à des pressions de plus en plus fortes afin de gonfler les bénéfices des banques. Cela est d’autant plus inadmissible que ces salariés ne sont pas toujours rémunérés à leur juste valeur. Cela s’appelle du mépris ».
Le COSPAR réclame enfin l’ouverture de négociations entre les salariés et la Direction des établissements concernés. À la sortie de cette entrevue avec Christian Fara, la délégation du collectif s’est rendue à l’agence du Crédit Agricole de la Providence où se trouvent toujours les deux grévistes de la faim.

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