
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Grève dans les centrales thermiques
24 novembre 2004
Second jour de grève à la centrale thermique du Gol, tandis que la centrale de Bois-Rouge est entrée elle aussi dans le mouvement. Cette seconde journée a été marquée par la réquisition du personnel par le préfet et la désignation de deux médiateurs.
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L undi soir, on nous a chassés, et mardi on nous réquisitionne". Les salariés de la centrale thermique du Gol ne cachent pas leur colère face à l’attitude d’une direction et surtout des représentants de l’État.
À ces derniers, il est fait grief de ne pas lever le petit doigt simplement, pour que soit respecté le protocole signé le 20 septembre, en présence du directeur du Travail. Sur le site du Gol, la tension est palpable et les grévistes n’apprécient pas du tout les accusations de "sabotage" portées à leur encontre par le directeur du site, Jean-Luc Cousin.
Dès lundi soir, certains grévistes étaient accusés d’avoir "volé" des relais permettant la mise en route des groupes mis à l’arrêt. Michel Lefèvre, responsable CGTR sur le site du Gol et quelques-uns de ses camarades étaient convoqués par les gendarmes.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce genre d’accusation n’est pas fait pour calmer les esprits. On voudrait jeter de l’huile sur le feu, on ne s’y prendrait pas autrement. Ironie du sort : les gendarmes n’ont pu mener à bien leurs auditions, faute l’électricité...
"C’est un peu gros de la part de la direction", fait remarquer un gréviste. Qui précise : "Nous avons montré notre sens des responsabilités lorsqu’on nous a demandé de remettre de la vapeur pour l’usine sucrière qui avait du sucre cristallisé dans ses cuves et l’on vient nous accuser de sabotage".
De son côté, la CGTR a saisi la Direction régionale de l’industrie et de la recherche (DRIRE) qui fait office d’inspection du travail es-qualité, afin que soit acté que si l’usine a fonctionné, c’était "avec des gens de l’extérieur". Ce qui, pour la CGTR, ressemble à s’y méprendre "à une manœuvre destinée à briser la grève".
Depuis hier, la centrale a repris un semblant d’activité, avec du personnel réquisitionné par le préfet. Ce qui fait dire au personnel : "on reconnaît donc que nous avons une mission de service public, alors, que l’on nous applique le statut !"
Pour l’heure, l’intervention du représentant de l’État se résume à une réquisition du personnel pour que soit assurée la production d’électricité et à une demande "aux deux parties de reprendre le dialogue".
Un appel qui manifestement n’a pas été entendu et qui, au vu de ce qui s’était passé en septembre dernier, a peu de chances de l’être. Lors du dernier conflit, même si aucune coupure n’avait été déplorée, la direction avait montré peu d’empressement à venir s’asseoir à la table des négociations. Il aura fallu la venue d’un envoyé spécial de la maison-mère pour qu’un protocole soit signé le 20 septembre... et renié ensuite le 19 octobre.
Ce conflit aura au moins un mérite : celui de montrer l’extrême fragilité de la production d’électricité. EDF a beau se montrer rassurante dans ses communiqués, nous sommes en fait à la limite de la rupture entre l’offre et la demande.
La semaine dernière, on a enregistré un “pic” de consommation de 372 mégawatts et ce genre de situation tend à se répéter. De plus, avec l’arrivée de l’été et des fortes chaleurs, la demande va être “boostée” par les climatiseurs...
Chez les grévistes du Gol, rejoints dans le mouvement par leurs collègues de Bois-Rouge, on fait remarquer que l’arrêt d’une tranche de production du Gol "pour raisons techniques" depuis le 30 octobre, qui prive toujours la production réunionnaise de 30 mégawatts, est plutôt passé inaperçu, malgré les délestages et les coupures. Finalement, ce conflit agit comme un révélateur et montre qu’à l’évidence, pour la production d’électricité, on est loin d’avoir fait toute la lumière...
S. D.
Qui prend qui en otage ?
Ceux qui parlent aujourd’hui de "prise d’otages" ne peuvent pas dire qu’ils n’étaient pas au courant et qu’ils n’ont pas eu le temps de s’asseoir autour d’une table pour trouver une solution.
En février 2002, à Paris, les représentants du personnel des centrales du Gol, de Bois-Rouge et du Moule (Guadeloupe) signaient avec la direction de la SIDEC (maison-mère), un document relatif à l’application aux salariés du statut national des Industries électriques et gazières.
Deux ans et demi plus tard, en septembre 2004, le personnel de Bois-Rouge et du Gol doivent se mettre en grève pour que soit appliquée une disposition du statut reconnu et signé par la direction, en février 2002.
Un mois après avoir signé ce protocole, la direction revient sur sa signature, dénonce unilatéralement les termes de ce protocole et demande aux salariés qui ont perçu un acompte de 1.800 euros de rembourser cette somme.
Le 5 novembre, Jean-Michel Lefèvre, secrétaire général de la CGTR pour le site du Gol, écrit à sa direction pour lui faire part du refus du personnel d’accepter la dénonciation du protocole du 20 septembre et y joint une pétition.
Le 10 novembre, Patrick Hoarau, secrétaire général de la CGTR-EDF, écrit à Serge Leroy, directeur départemental du Travail : "(...) nous vous rappelons que la négociation du 20 septembre a été finalisée sous votre responsabilité (...) nous demandons votre arbitrage avant que nous ne soyons dans l’obligation de déposer un nouveau préavis de grève (...) le personnel des centrales n’est pas d’accord avec la remise en cause de ce protocole et vous sollicite avant que de nouveau un conflit se fasse jour".
Toutes ces demandes d’intervention depuis un mois sont restées lettre morte. Pourtant, ceux qui parlent aujourd’hui de "prise d’otages" ne peuvent pas dire qu’ils n’étaient pas au courant et qu’ils n’ont pas eu le temps de s’asseoir autour d’une table pour trouver une solution avec de vrais arguments et non des arguties...
En septembre dernier, le préavis lancé le 28 août par la CGTR n’avait pas été mis à exécution. Cette fois, le préavis, qui démarrait dès dimanche soir, a été mis en pratique dès lundi après-midi, suite à une réunion houleuse avec la direction du Gol.
Dès lors que le personnel, après avoir à maintes reprises tiré la sonnette d’alarme, s’est mis en grève, la formule a été lâchée : "prise d’otages".
Hier matin, ce sont les jeunes agriculteurs qui ont procédé à une opération escargot avec son cortège d’embouteillages ou chacun était libre de ne pas se sentir otage. "À chaque fois, ce sont les planteurs qui sont pénalisés", se plaignent à juste titre les agriculteurs.
“Otage” : le mot revient également dans la bouche de de Pascal Langeron, directeur du site de Bois-Rouge qui aura eu ces mots, hier soir, à la télévision : "J’appelle la CGTR à la raison. Il n’est pas nécessaire de prendre en otages les commerçants et la population pour une revendication qui aurait pu être réglée au plan national".
Des propos que les grévistes de Bois-Rouge apprécieront à leur juste valeur, tout en regardant le personnel d’encadrement et de direction s’échiner pour que le courant passe...
Du côté de la préfecture, c’est un langage plus feutré. Le directeur de cabinet du préfet s’exprime tout en circonvolutions à propos de la réquisition du personnel du Gol : "Il ne s’agit pas d’une remise en cause du droit de grève(...) Il n’est pas question pour nous de nous ingérer dans un conflit privé (...) notre souhait est qu’un conflit privé n’affecte pas la vie économique de La Réunion, et que l’on puisse fournir de la vapeur à la sucrerie et produire de l’électricité".
Et le “dir’cab” de conclure en rappelant que les deux parties ont été "mises en demeure de prendre leurs responsabilités". Autrement dit, de renouer le fil du dialogue. D’autant que le préfet a nommé deux médiateurs, un représentant de la DRIRE et un autre de l’inspection du travail. "Nous sommes prêts à la discussion, ce soir même si vous voulez", déclarait hier soir un responsable syndical...
Pratiquement au même moment, sur les petits écrans, Jean-Luc Cousin, directeur du site du Gol déclarait : "Pour l’instant, on s’occupe du technique, de la remise en route". Et les négociations ? "On verra" répondait M. Cousin...
Peut-être faudrait-il rappeler que pour un dialogue, il faut au moins être deux...
S. D.
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