L’Union régionale Nord de la CGTR appelle à la mobilisation demain

’Le CPE fragilise le monde du travail’

27 mars 2006

L’Union régionale Nord de la CGTR, au cours d’une rencontre hier matin à Saint-Denis, appelle les étudiants, leurs parents, les travailleurs et les Réunionnais à la recherche d’un emploi à manifester demain à Saint-Denis pour le retrait du Contrat première embauche, appelé aussi Contrat pour l’esclavage ou encore Contrat de précarité éternelle.

Hier matin au siège de la CGTR à Saint-Denis, Jacques Bhugon, secrétaire général de la CGTR Union régionale Nord, Jacky Balmine, Georges-Marie Delauzen et Bernard Payet, membres du bureau de cette union, respectivement secrétaire adjoint à la Fédération bâtiment, délégué automobile et trésorier à la Fédération auto-moto au sein de ce syndicat, appellent l’ensemble des étudiants et travailleurs du public et privé à se mobiliser demain à Saint-Denis pour exiger le retrait du Contrat première embauche (CPE) et du Contrat nouvelle embauche (CNE).

Contrat pour l’esclavage

Ils leur donnent rendez-vous au Jardin de l’État pour défiler sur la rue de Paris jusqu’à la Préfecture. Devant cette bâtisse, les représentants des syndicats s’exprimeront sur ce “Contrat pour l’esclavage”, autre nom du CPE. Samedi, le Premier ministre Dominique de Villepin s’est entretenu à Paris avec des membres de syndicats d’étudiants. L’UNEF a refusé de se joindre à cette réunion. Dominique de Villepin a tenté de les rassurer sur les modalités de licenciement. Certains syndicats voient là une preuve de bonne volonté de la part du gouvernement.

"Des emplois précaires"

Une nouvelle fois, les membres de l’Union régionale Nord de la CGTR affirment que "le CPE fragilise le monde du travail". Il est loin d’être une réponse positive "au chômage massif des jeunes". Pour eux, Dominique de Villepin "brise le devenir des jeunes pour construire sa carrière politique". Ce contrat - un de plus après les TUC, CES, CEJ etc. - est très critiqué. Il l’est par des milliers et des milliers d’étudiants français depuis des semaines. Il l’est aussi par "les représentants du MEDEF, de l’UMP et de l’UDF", relève Jacques Bhugon.
Le but de ce gouvernement, d’après lui, "est la transformation des emplois stables en des emplois précaires". Surtout "des jeunes et des femmes". Pour mettre un terme à cette politique antisociale, seule la mobilisation générale des travailleurs est la manœuvre appropriée.

Jean-Fabrice Nativel


Les travailleurs, principales victimes de la fermeture de la Route du littoral

Hier matin au 1er étage du siège de la CGTR, l’Union régionale de ce syndicat apportait toute sa sympathie aux familles des ambulanciers décédés sur la route en corniche jeudi dernier. En effet, de jour comme de nuit, des milliers de travailleurs empruntent cet axe majeur. Et avec cette énième fermeture depuis le début de cette année, les employés sont les principales victimes. Pour se rendre sur leurs lieux de travail dans l’Ouest, le Sud, le Nord et l’Est, les salariés devront patienter 2, 3 ou 4 heures dans leurs automobiles, à l’aller comme au retour. Dans quelles conditions physiques et psychologiques vont-ils se mettre à leur poste de travail ? Cette question inquiète les syndicats et notamment l’Union régionale de la CGTR.

J.-F. N.


"La résistance et la lutte payent !"

Dans le numéro 38, février-mars 2006, de l’organe de la Confédération générale du travail de La Réunion, “Travailleur Réunionnais”, Yvon Hoarau, dans l’édito “La résistance et la lutte payent !”, parle de la précarité à La Réunion. "La lutte contre le Contrat précarité exclusion (CPE) et au-delà contre la précarité dans son ensemble doit continuer. C’est à un véritable recul de la société auquel nous assistons. Du CNE au CPE en passant par le CDD seniors, c’est la remise en cause du CDI, pilier du droit du travail".


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