
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Pour que les revendications de la population de La Réunion ne soient pas étouffées
6 décembre 2018, par
Les gilets jaunes se disent en prise directe avec les préoccupations de la population et affirment porter la voix du peuple. Ils sont confronté au défi de la construction de leur unité autour d’une seule plate-forme, condition nécessaire à la concrétisation de leurs revendications. Les organisations structurées peuvent alors jouer un rôle positif, cela signifie que cet apport doit se faire avec un préalable, celui de ne pas vouloir influencer les revendications et donc abandonner toute idée de mainmise sur le mouvement.
Hier, le président de la Région Réunion a reçu une délégation de gilets jaunes. Elle était composée de membres du collectif « Tous unis pour La Réunion ». Au final, Didier Robert s’est engagé par écrit à soutenir la plate-forme de ce collectif.
La veille, les délégués du collectif des quartiers de Vauban, des Camélias et du Ruisseau avaient rencontré le président de Région après avoir formulé une demande écrite de rendez-vous, tandis que ceux de « Tous unis pour La Réunion » n’avaient pas été autorisés à entrer dans le bâtiment. La sortie des jeunes de Saint-Denis avait été tendue. Ils étaient accusés par les autres gilets jaunes d’avoir essayé de négocier des embauches à la Région, ce qu’avait pourtant démenti solennellement la délégation devant les caméras des journalistes au cours de la rencontre.
Ce genre d’altercation est courant depuis le début du mouvement social à La Réunion. La sortie de la délégation de gilets jaunes venue rencontrer Annick Girardin à la préfecture avait été particulièrement houleuse. Certains de ses membres étaient accusés de « vendu ». Chaque délégation n’est représentative que d’elle-même selon les personnes qui restent dehors, et elle est accusée de ne défendre que ses intérêts. C’est la conséquence de l’absence d’unité des gilets jaunes.
Remédier à ce point faible suppose de travailler à une plate-forme commune à tous les collectifs de La Réunion. C’est la condition indispensable à l’unité des gilets jaunes. Or ces collectifs regroupent des personnes qui pour la plupart ne sont pas habituées aux pratiques de la négociation. Elles ne sont pas familières avec le débat politique. Elles ne disposent pas de cet acquis que détiennent les syndicats et les partis politiques. Cela explique pourquoi les négociations sont difficiles, et les gains obtenus au bout de trois semaines de mobilisation sont relativement plus faibles qu’en 2009, quand le mouvement social était conduit par des syndicats, des associations et des organisations politiques.
Or les gilets jaunes disent porter la voix du peuple. Beaucoup appartiennent à la part de la population opprimée par le système en place à La Réunion, celle qui est reléguée dans un rôle de consommateur car l’organisation économique de La Réunion n’a pas besoin d’eux pour produire des richesses. Les revendications demandent des mesures pour faire face à l’urgence sociale. Elles sont légitimes mais présentées en ordre dispersé.
Ces divisions affaiblissent le mouvement à La Réunion, et les partisans du maintien de la société dans son état actuel en sont bien conscients et misent sur cette faiblesse pour étouffer le mouvement.
C’est là que des organisations structurées peuvent apporter leur expérience dans l’expression des revendications dans un état d’esprit de respect mutuel. Cela signifie que cet apport doit se faire avec un préalable, celui d’abandonner toute idée de mainmise sur le mouvement. C’est un moyen pour des organisations décriées par les gilets jaunes de se réconcilier avec ce mouvement social, afin de l’aider à relever le défi de son unité pour que les revendications de la population puissent se concrétiser à La Réunion.
M.M.
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