
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
27 juinLa dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Entre 14.000 et 17.000 postes d’agent de l’État supprimés en 2005
9 juillet 2004
La réforme de l’assurance maladie n’est pas encore votée que le gouvernement s’attelle à un autre projet de réforme : celui de la fonction publique. Si celle-ci n’est pas encore ficelée, la première étape va être néanmoins douloureuse. Et ce, dès le 1er janvier 2005.
Pour boucler le budget 2005, Nicolas Sarkozy, entre autres solutions, fait le forcing pour que soient supprimés entre 14.000 et 17.000 postes de fonctionnaires. Question saccage de la fonction publique, Nicolas Sarkozy fait nettement mieux que son prédécesseur, Francis Mer, qui avait “seulement” réalisé une “coupe” de 4.500 postes...
Et cela se rapproche dangereusement de l’objectif affiché par le Premier ministre : supprimer 25.000 postes, via le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Selon les chiffres donnés par le ministère de l’Économie et des finances, en 2005, ce seraient 59.000 agents qui partiraient en retraite. Tous ne seront donc pas remplacés.
Tous les ministères seront concernés : celui de l’Équipement, celui de l’Éducation nationale, celui de l’Agriculture, celui de l’Emploi, celui des Finances. Nicolas Sarkozy suggère à ses collègues, via la lettre le cadrage qu’il leur a envoyée début juin, de procéder à des "réformes structurelles".
Pour ce qui est de l’Éducation nationale, le ministre de tutelle, François Fillon, joue la carte de la démographie. Il a expliqué que, selon les prévisions pour l’année prochaine, les effectifs pourraient demeurer stables, en fonction d’une équation surprenante : suppression de 3.200 postes dans le secondaire, mais création de 2.000 postes dans le primaire, plus 1.000 dans le supérieur. Dans l’absolu, cela pourrait être bien. Sauf que... 16.500 enseignants, tous degrés confondus, vont partir à la retraite en 2005...
Il a également “oublié” de citer un chiffre : en 2003, plus de 1.100 postes de personnels administratifs ont été supprimés. Cela concerne notamment les TOS. Et au vu des polémiques liées à la décentralisation, on comprend ce silence...
S’il est sollicité pour mener des "réformes structurelles", il devra
prendre en compte la loi d’orientation sur l’éducation, actuellement en gestation, mais qui devrait être dévoilée au printemps 2005.
D. B.
"Adaptation"
De son côté, Renaud Dutreil, ministre de la Fonction publique, ne semble pas gêné outre mesure par ces annonces, puisqu’il a confié à “Libération” (édition du 8 juillet) : "On peut faire des économies d’emplois". Pour lui, "la fonction publique a besoin de s’adapter".
À quelle “adaptation” le ministre fait-il référence ? Aux changements des modes de vie ? À la démographie ? Si tel était le cas, petite question, concernant l’Éducation nationale, au vu des chiffres donnés plus haut : si l’on crée des postes dans le primaire, c’est que le nombre d’enfants est croissant. Ces enfants, aujourd’hui âgés de 3 à 10 ans environ, grandiront. Ils se retrouveront dans le secondaire.
Si des postes sont supprimés aujourd’hui dans le secondaire, dans quelques années, les collèges et lycées vont connaître des classes surchargées, faute d’un recrutement en nombre suffisant.
Toujours en prenant l’angle de la démographie, on peut se demander à quelles “adaptations” la fonction publique sera soumise, au vu du vieillissement de la population. Un exemple connu par tous : le manque d’infirmières. À tel point que du personnel étranger a dû être embauché.
Avec le vieillissement de la population, les besoins de personnel dans le secteur sanitaire et de la santé seront nettement supérieurs à ceux connus aujourd’hui. L’adaptation prévue ne devrait-elle pas passer par l’ouverture de places supplémentaires dans certaines écoles (comme le médical et para-médical), voire la structuration de filières existante ou la création de nouvelles filières...
Si telle devait être l’approche prévue dans cette “réforme” de la fonction publique, elle pourrait être intéressante. Si elle ne se contentait d’être simplement une approche comptable et financière, c’est non seulement la mise au chômage forcée, mais aussi la vie sociale qui est menacée.
Le ministre de la Fonction publique précise : "Il faut examiner sans tabou l’ensemble des règles, qui, souvent, pénalisent les fonctionnaires".
Et c’est aussi leur statut qui est dans la ligne de mire gouvernementale : "Le statut de 1946 était plus moderne que ce qu’il est devenu. Il a été petit à petit calcifié, produisant de l’injustice, du corporatisme, de la bureaucratie (...)".
1.745 postes supprimés en 2003
Selon le rapport annuel de la fonction publique, l’année 2003 a connu la suppression de 1.745 postes. La dernière baisse de postes datait de 1997. Ce sont essentiellement les contractuels qui en ont fait les frais, puisque, toujours selon la même source, le nombre de fonctionnaires titulaires a augmenté de 4.335, tandis que celui des précaires diminuait de 6.743.
Comme l’écrivent “Les Échos” : "De toute façon, même si la tendance à la baisse des effectifs est enclenchée, elle ne suffira pas à résoudre l’équation budgétaire, du fait de l’inertie des dépenses de personnel. Le rapport annuel de la fonction publique est à cet égard édifiant : il montre que, malgré l’austérité salariale décrétée par le gouvernement en 2003 pour les fonctionnaires, les dépenses induites par le personnel de l’État ont progressé de 2% et représentait 45% du budget, contre 44% en 2002. Avec le papy-boom, les pensions versées aux retraités ont augmenté de 4,59%".
D. B.
Moins 12 millions pour l’Outre-mer ?
L’information a été donnée par le collectif des Antillais, Guyanais, et Réunionnais, suite à un communiqué de Victorin Lurel, député socialiste de la Guadeloupe et président de la Région Guadeloupe. Celui-ci "dénonce l’annulation de 12 millions d’euros de crédits destinés à l’emploi et à l’insertion en outre-mer décidée au lendemain même du cinglant désaveu reçu par le Gouvernement et sa majorité lors des élections européennes".
Il fait référence à un décret, en date du 14 juin, et publié au “Journal officiel” du 16 juin. Selon l’élu guadeloupéen, le gouvernement "opère des coupes sombres de 7 milliards d’euros dans les crédits destinés à l’emploi, au logement ou aux dépenses de solidarité. Une nouvelle fois, ce sont les actions en faveur de l’emploi, de la formation, de l’insertion professionnelle et du dialogue social outre-mer qui sont exclusivement sacrifiées sur le budget de l’outre-mer à hauteur de 12 millions d’euros".
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Des associations de défense de l’environnement et des citoyens sinistrés ont annoncé avoir déposé un recours pour obliger le gouvernement à (…)
En 2021, 595kg de déchets par personne sont collectés à La Réunion, soit davantage que dans l’Hexagone (548 kg/pers.). La Réunion se situe au 29e (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
Le Parti socialiste reproche au Premier ministre, François Bayrou d’avoir refusé de déposer un projet de loi sur les retraites permettant au (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)
Normalien et énarque, chercheur en philosophie politique, Bruno Guigue est professeur invité à l’Université normale de la Chine du Sud (Canton) et (…)
Des manifestants, réunis le 23 juin devant les institutions européennes, ont demandé la suspension de l’accord d’association liant l’UE à Israël. (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
L’État poursuit son engagement en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de l’électricité à La Réunion. À l’issue d’un appel à (…)