Le Département communique sur les Emplois aidés de l’Education nationale...

23 février 2008

Les contrats CAE de nombreux agents précaires affectés dans les collèges de l’Académie de La Réunion sont arrivés à terme au 31 janvier dernier.
La Présidente du Conseil général, Nassimah Dindar, alertée sur ce dossier, a demandé aux services de l’Etat et au Gouvernement la possibilité de rendre, à titre dérogatoire, tous ces agents éligibles au nouveau Contrat Unique d’Insertion.
Lors de sa visite à La Réunion, Martin Hirsch, Haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté, a examiné cette demande avec attention et a donné son accord pour que les contrats de ces agents soient reconduits, à titre dérogatoire, sous la forme d’un CUI, et sous réserve de satisfaire l’une ou l’autre de ces conditions :

- avoir plus de 50 ans

- avoir travaillé dans l’établissement pendant plus de 5 ans.
D’ores et déjà, ce sont 53 personnes dont le contrat sera reconduit, contribuant ainsi à répondre aux besoins les plus urgents, compte tenu de la situation dans les établissements.
La Présidente du Conseil général, dans un courrier adressé aux Principaux de collèges, leur demande de tout mettre en œuvre pour que les personnes concernées puissent reprendre leurs fonctions dans les meilleurs délais.

Et pour les autres ?...

Situation dans les collèges
Une petite bouffée d’oxygène pour les personnels et le fonctionnement des établissements

C’est acté et la préfecture vient de donner au département son feu vert : 53 collègues TOS précaires des collèges vont pouvoir glisser sur le dispositif C.U.I (Destinataires : personnels précaires possédant un ancien égal ou supérieur à 60 mois ainsi que ceux ayant plus de 50 ans)
A notre demande, afin qu’il ne soit pas procédé au recrutement de nouveaux précaires, les chefs d’établissements vont être destinataires d’une liste nominative des agents à réintégrer.
La procédure de conclusion des contrats C.U.I pourra dès lors être engagée. Au titre de l’expérimentation, il pourra être dérogé à la Réunion, à titre exceptionnel, au critère d’éligibilité aux minima sociaux propres à la formule C.U.I. La préfecture vient dans l’urgence le confirmer.
Par ailleurs, 10 autres personnels précaires des collèges seront recrutés en qualité de contractuel de droit public afin d’assurer les suppléances.
63 personnels précaires seront ainsi « récupérés » . C’est une très bonne nouvelle pour ces derniers qui depuis le 31 décembre 2007 et le 31 janvier 2008 se trouvent sur le bord du chemin.
Toutefois, nous sommes encore loin du compte tant les personnels demeurant sur le carreau sont nombreux .Par ailleurs le C.U.I ,s’il permet de sauver dans l’urgence certains de nos collègues n’est pas autre chose qu’un énième formule de précarité alors que nous ne voulons plus de cette précarité institutionnalisée.
Pourquoi en effet passer par ce nouveau CUI pour pérenniser des emplois alors que ceux-ci peuvent l’être sans cette formule ?
La réintégration de ces collègues permettra néanmoins de réduire les graves dysfonctionnements constatés dans de nombreux collèges et d’alléger les surcharges de travail considérables pesant actuellement sur les collègues titulaires en postes.
Il est évident que sans la mobilisation constante des personnels et l’engagement incontestable de l’intersyndicale et du SGPEN CGTR en particulier, ces mesures partielles n’auraient jamais vu le jour.
Les lignes commencent péniblement à bouger (reclassement de personnels précaires sur des emplois d’assistants d’éducation, ,centaine de CAE supplémentaires pour la filière administrative, vie scolaire...) .Il nous faut en conséquence redoubler d’effort en multipliant les initiatives de lutte pour que d’autres pas soient faits :

- Réintégration de tous

- Maintien de tous les emplois

- Arrêt du recours à la précarité (non au recrutement de nouveaux précaires) et plan d’intégration des personnels afin de résorber la précarité (transformation des emplois précaires en emplois de titulaires)
La route est longue et les obstacles sont encore très nombreux. Malgré l’âpreté de ce combat et ses difficultés, le sgpen cgtr ne ménagera pas sa peine pour faire aboutir ce combat contre la précarité et pour des emplois statutaires
Ensemble, redoublons d’énergie pour extirper ce cancer social que représente cette précarité durable érigée en système et qui mine non seulement notre système éducatif mais aussi ces hommes et ces femmes qui vivent précisément dans la précarité

Soutien aux précaires

La section SGPEN-CGTR du Rectorat apportent son total soutien aux personnels précaires en lutte.
Précaires que l’administration jette comme de vulgaires kleenex après les avoir utilisés pendant plus de 10 ans pour certains.
Absence de formation pourtant obligatoire, pas de concours réservé pour les précaires de la filière administrative et vie scolaire, interdiction de passer des concours internes, l’administration n’a eu que désintérêt et mépris pour nos collègues. Aux collègues virés, elle a l’outrecuidance de proposer une formation qu’elle n’a pas dispensée lorsqu’ils étaient hier encore en postes etc...
Le recteur qui peut réintégrer nos collègues ayant une forte ancienneté a fait le choix de recourir à de nouveaux précaires encore plus précaires (contrat de 6 mois), faisant ainsi brutalement une croix sur l’engagement professionnel de nos collègues

À ce mépris s’ajoute désormais la brutalité !

Ainsi, nos collègues qui viennent pacifiquement interpeller le recteur ont à chaque fois pour seule et unique réponse le recours à l’usage de la force sur demande expresse de l’autorité académique.

Les personnels sont excédés de voir régulièrement la compagnie départementale d’intervention charger nos collègues au Rectorat .
S’agit-il d’une nouvelle méthode de GRH que celle de faire charger les personnels et usagers par la force publique en cas de désaccord ? La violence, l’usage de la force, l’autoritarisme sont érigés en système de gestion des conflits au lieu et place du dialogue social nécessaire et de l’écoute des personnels. Les personnels du Rectorat dénoncent une telle dérive sécuritaire et ce traitement fait à ceux qu’on exclue.
Les conditions de travail dans un tel environnement deviennent désastreuses, le Rectorat se transformant en véritable bunker dans lequel il faut montrer patte blanche pour y pénétrer.
Sauf à considérer que nos collègues précaires ne sont qu’une horde de sauvages cassant tout sur leur passage et s’en prenant à l’intégrité physique des personnels du Rectorat, la réaction du recteur est totalement incompréhensive, complètement disproportionnée et ubuesque, si cela n’était pas si dramatique.
Faire évacuer 500 agents, charger les collègues, bunkériser le Rectorat, mais ou va-t-on ? Le recteur serait bien inspiré de retrouver raison gardée.
La section SGPEN-CGTR des personnels du Rectorat appelle tous les collègues du Rectorat pour qu’à la prochaine intervention policière dans nos murs, nous fassions bloc avec nos collègues précaires et que nous refusions d’obéir aux injonctions d’évacuation qui ont pour seul objet de faire place nette pour charger et casser du précaire .

Nous demandons au recteur de lever toutes les restrictions abusives à la liberté de circulation au Rectorat, restrictions qui font peser un danger sur les personnels.

Luttes pour l’emploi

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