Tribune libre

Le dialogue social méprisé

7 juin 2008

Un des problèmes, souligné plusieurs fois par des observateurs français ou étrangers, c’est que la France manque de dialogue social. Les relations entre les syndicats, le patronat et l’État ont toujours été tendues et marquées par des grèves à répétition. Il faut dire que là où certains pays ont la culture du compromis, la France semble avoir la logique de l’affrontement.

Or, c’est justement pour sortir de cette logique que de nouvelles modalités avaient été adoptées par des syndicats comme la CGT ou la CFDT, et des représentants d’organisations patronales. Une position commune avait été trouvée pour ce qui concerne la représentation syndicale.

Dans un article écrit par François Chérèque, le secrétaire général de la CFDT, on déplore que le gouvernement se soit détourné de cet accord qu’il avait pourtant jugé bon, au moment de sa signature. Pour le secrétaire général, la nouvelle position du gouvernement méprise le dialogue social et montre que le chef de l’État, Nicolas Sarkozy, et son gouvernement, dirigé par François Fillon, préfèrent l’affrontement. M. Chérèque se targue même du soutien de Laurence Parisot, Présidente du MÉDEF et "patronne des patrons". Elle aussi soutient les accords passés qui sont maintenant reniés.

Si le dialogue social est menacé, c’est en raison des attaques constantes du gouvernement sur les 35 heures. Les syndicats se sont déclarés prêts à envisager un changement de la réglementation, à condition que cela se fasse en respectant les principes du dialogue. Le passage en force de Xavier Bertrand, ministre du Travail, risque, aux yeux de François Chérèque, de ruiner ces tentatives de dialogue.

M.B.


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