Les étudiants mobilisés

Le diplôme reste la meilleure arme face à la crise !

28 mars 2009

La communauté universitaire est depuis plus d’un mois en mobilisation pour dénoncer les réformes à marche forcée du gouvernement qui dégradent la qualité de l’enseignement, et menacent l’avenir des étudiants. Pour la première fois, la jeunesse étudiante de La Réunion s’est mobilisée et a exprimé son mécontentement. Les étudiants sont déterminés (5 semaines de mobilisation) et sont prêts à tout pour ne pas être la génération sacrifiée face à la crise. Il est urgent aujourd’hui que le gouvernement prenne la mesure de l’urgence sociale et investisse dans l’éducation. N’oublions pas que le diplôme reste la meilleure arme face à la crise !

La jeunesse est au cœur du COSPAR

La mobilisation historique de la population estudiantine réunionnaise a devancé le pas d’un mouvement social historique, celui du COSPAR. Le COSPAR est un regroupement d’organisations associatives, syndicales et politiques. La jeunesse représente la quatrième composante du COSPAR, par le biais de l’UNEF et l’UNL.
Dans ce collectif, la jeunesse, et plus particulièrement les étudiants, occupe une place de choix. C’est la jeunesse qui porte l’avenir de toute une population et il faut donc immédiatement lui redonner espoir en l’avenir.
Présents depuis le début au sein du collectif (début février), et à la suite de longues réunions de travail, les étudiants ont pu inscrire dans la plate-forme de revendications du collectif l’ensemble des revendications du monde de l’éducation.
La plate-forme comprend des revendications immédiates pour répondre à l’urgence sociale (gel des loyers, revalorisation des bourses étudiantes, baisse des prix des produits de consommation courante,…) et des revendications à court et moyen terme (gel des suppressions de postes dans l’éducation, report de la masterisation de l’IUFM, …).
La solidarité est le maître-mot du COSPAR, et l’objectif est celui d’améliorer les conditions de vie de toute la population réunionnaise dans l’immédiat et pour l’avenir.

La journée historique du 5 mars

La première manifestation du collectif “contre la vie chère”, organisée le 5 mars dernier, couplée à la journée nationale de mobilisation universitaire nationale. Cette manifestation, historique par le nombre et la diversité des manifestants, a regroupé plus de 35.000 personnes dans les rues de Saint-Denis et de Saint-Pierre, toutes générations et toutes catégories sociales confondues.
En ouvrant le cortège, la jeunesse a eu la chance de s’exprimer au nom et pour le COSPAR. Cette journée du 5 mars a marqué un véritable tournant pour la population réunionnaise et plus particulièrement pour le monde estudiantin. Ce n’est plus seulement le monde universitaire qui porte les revendications estudiantines, mais bien toute la population réunionnaise (par le biais des 35.000 personnes), qui sont les suivantes :

- 200 euros de revalorisation des bourses étudiantes

- La baisse de 20% des prix des produits de consommation courante

- Le gel des loyers sociaux (ainsi qu’étudiants)

- Le gel des suppressions de postes dans l’éducation et le monde universitaire immédiatement

- Le report de la masterisation de l’IUFM (pour permettre des Master de qualité, adaptés et reconnus)

- La création d’un vrai statut social de l’étudiant des DOM (généralisation du demi-tarif étudiant, une réelle mobilité nationale et internationale, une aide financière pour tous les étudiants)

- Une baisse de 20% pour les loisirs, la culture, la presse métropolitaine et étrangère.

Vers les États généraux

Après 4 semaines de mobilisation étudiante, il a fallu attendre le rapport de force du 5 mars pour que le recteur daigne enfin écouter la communauté universitaire. Vendredi 6 mars, en soirée, le recteur est venu rencontrer les membres du COSPAR en Préfecture avec l’ensemble des responsables du Rectorat. Si le recteur est arrivé sans aucune réponse, la pression est bien présente. Lundi 9 mars, après une occupation pacifique du Rectorat, le secrétaire général du Rectorat a reçu une délégation du COSPAR et a annoncé le gel des loyers des logements du CROUS. Aucune autre réponse n’a toutefois été apportée, mais il est toujours bon de rappeler nos revendications (voir ci-dessus). Mercredi 11 mars, en Préfecture, le préfet a confirmé que le recteur avait rencontré les ministres de l’Éducation et l’Enseignement supérieur afin d’obtenir dans les plus brefs délais des réponses à nos revendications.
Tout ce combat se poursuivra jusqu’aux Etats généraux du mois prochain. Il est important que la question, particulièrement celle de la vie étudiante, soit inscrite dans les débats et que soit mis en place un véritable statut social de l’étudiant des DOM.

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