
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
27 juinLa dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Pleine réussite du défilé du 1er mai à Saint-Pierre à l’appel de l’intersyndicale CGTR - UNSA - FSU
3 mai 2004
À l’occasion de la fête internationale du travail, plusieurs milliers de personnes - plus de 5.000 selon les organisateurs - ont manifesté samedi dans les rues de Saint-Pierre à l’appel de l’intersyndicale CGTR - UNSA - FSU. Mais ce défilé - à l’ambiance particulièrement offensive - est allé au-delà du rendez-vous traditionnel du 1er Mai. Les manifestants ont exprimé avec force leur mécontentement contre la politique du gouvernement Raffarin, qui a comme préoccupation essentielle : prendre sur les plus pauvres pour donner encore davantage aux plus riches.
Cette politique ultra-libérale, qui casse les acquis sociaux et les services publics, a été lourdement sanctionnée lors des récentes élections régionales et cantonales. Mais le gouvernement Raffarin 3, pas plus que les deux précédents, ne tient compte de cet avertissement. Il faut donc continuer la pression sur les gouvernants et leurs complices locaux, organiser la résistance la plus large dans l’union pour faire aboutir les revendications des chômeurs, exclus et précaires, comme celles des salariés des secteurs public et privé.
Cela a été clairement dit et démontré samedi dans les rues de Saint-Pierre. La mobilisation va continuer.
Retrouvailles samedi matin devant le parvis de l’hôtel de ville de Saint-Pierre. En ce premier mai, ils et elles étaient venus nombreux pour ce rendez-vous traditionnel, certes, mais qui, en ce premier mai de l’an de grâce 2004 avait un parfum singulier.
En discutant avec les uns et les autres, en écoutant les discussions à bâtons rompus, il en est un dont les oreilles ont du siffler, loin, très loin de là. Un certain... Comment s’appelle-t-il déjà ? ah oui : Raffarin. Jean-Pierre de son prénom. Et avec lui, tous ceux de ses gouvernements. Fussent-ils de Raffarin 1, 2 ou même 3. Sans oublier leurs soutiens à La Réunion.
"Raffarin, goute a nou ! Avèk la pression, li va alé !" pouvait-on entendre sur l’air des lampions, au fil du cortège. Il y avait là comme un air non pas de victoire, car comme devaient le rappeler plusieurs leaders syndicaux par la suite, rien n’est gagné, mais comme un air de revanche.
Il y a des choses comme ça, qui, sans qu’on ait besoin de les crier sur tous les toits, sont terriblement présentes. Par exemple, ce kozman, au plus fort des grèves de l’an dernier, d’un certain Raffarin, qui disait : "la rue ne gouverne pas".
En ce premier mai 2004, à Saint-Pierre, la rue était là, qui se manifestait encore et encore, se rappelant sans doute au bon souvenir d’un gouvernement qui avait cru pouvoir, au nom d’on ne sait trop quoi - ivresse d’avril 2002...? - décider de ce qui était bon ou pas pour "la France d’en bas"...
Depuis la mairie de la capitale du Sud et jusqu’au boulodrome, sous un beau soleil, et même si quelques gouttes avaient pu faire craindre, à un moment à une bénédiction un peu trop humide du ciel, ce sont de cinq à six mille personnes qui étaient présentes, arpentant le bitume du front de mer. Non pas uniquement pour sacrifier à la tradition, mais surtout pour montrer que les résultats électoraux des 21 et 28 mars derniers ne devaient rien au hasard et que ceux qui avaient des griefs contre la politique menée par l’actuelle majorité présidentielle étaient bien décidés, après le vote sanction, à continuer à faire entendre leur voix.
Qu’on ne s’y trompe pas. Si certains on cru bon de défiler sous une étiquette ou sous une autre - et nous ne parlons pas là d’étiquette syndicale - ceux qui voudraient jouer la carte de la division, comme ce fut le cas pour les 21 et 28 mars, risquent, une fois de plus, d’en être pour leurs frais. Au-delà des étiquettes, une chose est sûre : le mécontentement est toujours présent et couve, telle la braise sous la cendre.
Car ce premier mai aura permis de mettre cela relief : les réformes imposées brutalement par la majorité UMP ne vont pas dans le bon sens et si chacun veut bien admettre qu’il faut réformer dans tel ou tel secteur, il faut d’abord une réelle concertation. Mais surtout, ces réformes ne doivent pas être déséquilibrées et ne pas favoriser une partie au détriment de l’autre.
En “haut lieu”, là encore, on ne doit pas s’y tromper. Et la sempiternelle bataille des chiffres ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt. Qu’importe si, “officiellement”, le nombre des manifestants ne dépassera pas les 3.000, alors même qu’“officieusement”, sur le terrain, certaines sources - les mêmes ? - évoquaient plus de 5.000 personnes...
Une chose est certaine en tous cas : entre les manifestants de Saint-Denis et ceux de Saint-Pierre, même s’ils y sont allés en ordre dispersé, il existe un point commun : un non franc et massif à la politique de Raffarin. Et selon la formule consacrée, ce “non” est sans aucun doute plus fort - au delà des chiffres de participation - aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain...
S. D.
Zot la di...
o Jean-Pierre Técher (au nom des organisations de chômeurs) :
"Le chômage n’est ni une fatalité, ni un accident..."
"Contrairement à ce qui se dit, le chômage ne baisse pas. Ni en France, ni ici. Que ce soit le chômage ou le RMA, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une forme inhumaine d’exploitation. On criminalise le mouvement social... Le chômage n’est ni une fatalité, ni un accident..."
Pour Jean-Pierre Técher, qu’il s’agisse des retraites ou des “recalculés” exclus des ASSEDIC, "les syndicats qui ont osé mettre leur signature au bas d’un accord avec le MEDEF portent une lourde responsabilité".
Et Jean-Pierre Técher de conclure son intervention en ces termes : "les caisses ne sont jamais vides lorsqu’il s’agit de faire des cadeaux aux patrons".
o Michel Servette (FSU) : "Le caractère irremplaçable de la lutte et des revendications"
"La première leçon que nous pouvons tirer de ce premier mai, c’est le caractère irremplaçable de la lutte et des revendications. S’il n’y avait pas eu cette levée de boucliers en 2003, il n’y aurait sans doute pas eu les résultats que l’on sait aux dernières élections.
La seconde leçon que nous pouvons tirer, c’est que quand l’unité d’action entre organisations syndicales est brisée, ce sont les travailleurs qui trinquent. Nous l’avons constaté que ce soit pour les retraites ou pour les recalculés de l’ASSEDIC".
Pour le secrétaire général de la FSU, "s’il n’y a pas d’union au sommet, alors il faut la faire à la base. Qu’il s’agisse des TOS ou pour la réforme de la Sécu, s’il n’y a pas d’unité, nous avons beaucoup à perdre".
o Armand Hoarau (UNSA) : "Un des pires gouvernements que nous ayons connus depuis des décennies..."
"Le 1er mai aurait dû être une fête. Mais nous sommes dans un premier mai de tristesse, d’angoisse et de colère quand on pense aux réformes des retraites, des transferts des TOS ou à la réforme de l’assurance maladie. Aujourd’hui, il y a des syndicats qui sont ailleurs et qui ont abandonné les travailleurs. Des syndicats qui disent qu’ils gèrent le pays avec les patrons et le gouvernement.
Pour nous, un syndicat doit dire non dès lors qu’on touche aux acquis sociaux. Un syndicat ne doit pas décider à la place des travailleurs, surtout quand nous assistons à de telles attaques contre le droit du travail. Nous devons nous battre pour l’application du droit du travail, des conventions collectives nationales partout où ce n’est pas le cas à La Réunion.
Je constate qu’aujourd’hui, l’UNSA, la FSU et la CGTR ont dit clairement qu’ils sont en résistance. Pour nous, dans une réforme comme celle de l’assurance maladie, les hommes et les femmes doivent avoir toute leur place, au lieu de favoriser l’enrichissement des compagnies d’assurance. Aujourd’hui, nous avons un gouvernement qui nous dit : “ni koné kosa lé bon pou zot”. Le résultat : demain nous aurons des retraités dans la misère avec le minimum vieillesse. Nous avons actuellement un des pires gouvernements que nous ayons connus depuis des décennies...".
o Ivan Hoarau (CGTR) : "L’unité, sur des bases claires"
"Seule la mobilisation paye. Et c’est seulement dans de telles conditions qu’on aborde des négociations. SI le résultat des dernières élections a permis la rediscussion concernant les TOS, rien n’est figé. La mobilisation doit continuer. Quand on entend certaines organisations syndicales dire que la décision du TGI de Marseille concernant les recalculés “est une catastrophe”, on doit légitimement s’interroger. Comment peut-on parler de “catastrophe” quand le tribunal dit le droit, dit la loi ? Cela en dit long sur la façon de penser de ces syndicats qui ont signé des accords félons".
Pour le secrétaire général de la CGTR, "on ne peut pas parler d’unité quand cette unité est bâtie sur le renoncement. Les enjeux qui nous attendent exigent cette unité d’action qui doit se construire sur des principes de loyauté, tant sur la forme que sur le fond.
La réforme des retraites n’est pas terminée, tout comme la bataille pour l’indemnisation du chômage. Ce sont là des enjeux majeurs. Oui, il faut l’unité. Mais sur des bases claires. L’unité, ce n’est pas une simple déclaration d’intention. Que ce soit sur la question des TOS, des journaliers communaux ou dans le BTP, il faut que cette unité repose sur un principe de loyauté...".
An plis ke sa...
Denis lé la
Un défilé du 1er mai avec la CGTR, sans Denis Irouva ? impensable ! Notre vieux camarade était - comme toujours - de la partie, porte-voix en mains, pour déclamer d’une voix forte tous les couplets de “l’internationale”.
Au quai, OK !
Comme souvent, dans les manifestations de ce genre, la fédération CGTR Ports et Docks étaient présente en force. Ils étaient venus sans trompette, mais avec tambours, offrant un récital de percussion du début à la fin de la manifestation, avec, de temps à autres, quelques fumigènes, histoire d’apporter une touche supplémentaire au défilé.
L’Alliance lé la
Si le PS a défilé sous ses propres couleurs, avec notamment une délégation de Saint-Joseph, avec MM Lebreton, Magamootoo et Alain Télégone, l’Alliance était là aussi, puisqu’on a pu voir dans le défilé Elie Hoarau, Maurice Gironcel, Jean-Yves Langenier, Jean-Michel Folio, Graziella Leveneur, Jean-Max Hoarau, Pierre Vergès, Jocelyne Lauret, Jean Saint-Marc, mais aussi Thierry Dobigny, Jean-Claude Soupramanien, Pascal Basse et Christine Soupramanien, entre autres...
Deux adjoints saint-pierrois
Au passage du cortège, au rond-point avant le cimetière, on a pu voir deux adjoints saint-pierrois regarder passer le cortège : Anne-Marie Denys, adjointe aux affaires culturelles, et Stéphano Dijoux. De mauvaises langues diront sans doute que les deux élus étaient peut-être venus jeter un œil, des fois que des employés communaux seraient venus défiler. Au cas où ils ne les auraient pas vus, nous pouvons le confirmer : des employés communaux de Saint-Pierre ont effectivement fait partie du cortège pour réclamer la titularisation des journaliers...
Sur un air de maloya
Entendu, dans le défilé, sur un air de maloya : "Na inn afèr patron la pèr, kan travayèr lé solidèr...".
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Des associations de défense de l’environnement et des citoyens sinistrés ont annoncé avoir déposé un recours pour obliger le gouvernement à (…)
En 2021, 595kg de déchets par personne sont collectés à La Réunion, soit davantage que dans l’Hexagone (548 kg/pers.). La Réunion se situe au 29e (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
Le Parti socialiste reproche au Premier ministre, François Bayrou d’avoir refusé de déposer un projet de loi sur les retraites permettant au (…)
Le Syndicat des énergies renouvelables a appelé les députés à rejeter la proposition de loi sur la programmation énergétique.
Au séminaire du 17 mai 2025, consacré au centenaire de la naissance de Paul Vergès, le PCR avait organisé 3 débats : ne soyons pas esclave de (…)
Face à l’urgence climatique et sociale, seize associations citoyennes et environnementales de La Réunion unissent leurs voix pour interpeller les (…)
Tou-lé-zan, dann moi zanvié-févrié, Tikok i sa rod gèp ek son bann kamarad. Zot i tras dann piton, la savann, la ravine… partou, é, souvandéfoi, i (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)