Emploi

Le M.C.P. en visite guidée à l’A.N.P.E.

Rapprocher les demandeurs et institutions

14 novembre 2003

Comme il l’avait déjà fait il y a quelques mois, le Mouvement des Chômeurs Panonnais (MCP) a réitéré hier son initiative de rapprocher les demandeurs d’emplois des institutions, en particulier de l’ANPE. Il s’agit de recréer la confiance, et de bâtir un réel partenariat.

Jean-Hugues Ratenon, fidèle à la stratégie développée par le MCP, continue son travail de rapprochement de celles et ceux qui, à Bras Panon sont "loin de l’emploi", pour reprendre une expression institutionnelle. Celles et ceux qui, depuis des mois et des mois, voire des années, essaient - très souvent en vain -, d’avoir un emploi. Des démarches répétitives, sans issue positive, qui ont pour conséquence de faire perdre aux demandeurs d’emploi la confiance qu’ils pourraient mettre dans l’institution. Une confiance qui s’émousse non seulement à cause du temps qui passe, mais qui est mise à mal par le fait que les privés d’emplois ont l’impression de se retrouver "devant une grosse machine", l’ANPE. Une "machine" dont ils ne connaissent pas vraiment les rouages, pas plus qu’ils n’ont eu la possibilité de s’imprégner réellement de son champ de compétences. Le MCP l’a souvent constaté : il y a confusion entre ANPE, ASSEDIC, et cette confusion est source également de frustration et de méfiance, ou de perte de confiance.
C’est donc pour (re)créer les conditions de nécessaire confiance entre l’institution ANPE et les usagers de celles-ci, à savoir les demandeurs d’emploi, que le MCP est allé à l’agence de Saint-Benoît. La délégation a été reçue pendant deux heures par le directeur « qui nous a tenu un discours simple et qui a été à notre écoute », souligne Jean-Hugues Ratenon.
Mais là ne s’arrête pas l’opération. « Il s’agit aussi de créer les conditions pour un vrai suivi des demandeurs d’emplois ». En effet, le contact humain ayant été établi, les privés d’emplois ont moins de crainte à se rendre dans les locaux de l’ANPE. « C’est une opération sur du long terme, et l’on peut ainsi estimer quels sont les changements d’attitude, de comportements chez les demandeurs d’emplois », poursuit le président du MCP. La question posée est aussi celle-ci : cette opération a-t-elle permis de créer une nouvelle dynamique ? Pour y répondre, un autre rendez-vous est programmé dans six mois.
Dernier élément de cette initiative : créer voire renforcer les relations entre l’ANPE et le MCP. « Nous sommes allés à la recherche d’informations, et notre optique, c’est de renforcer notre partenariat avec l’ANPE, pour que celle-ci puisse nous confier les offres d’emplois concernant Bras Panon ». À charge pour les équipes du MCP de les proposer aux demandeurs d’emplois. « Nous serions aussi preneurs de services que l’ANPE pourrait nous déléguer. Tout comme nous sommes preneurs de formation pour notre personnel ». Toujours dans le but de rapprocher demandeurs d’emplois et institutions, et à travers elle, de l’emploi.
Jean-Hugues Ratenon et le MCP continuent donc inlassablement leur travail sur l’emploi et l’insertion des exclus du travail.


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