Caliméro : « C’est pas juste »

Le maire de la crèche

2 septembre 2004

La liquidation, prononcée mardi, de l’Association d’action sociale qui gérait la crèche Caliméro de Saint-Joseph pourrait être l’aboutissement d’une démarche volontaire. C’est du moins le point de vue de certains employés.
En 2001, l’élection de Patrick Lebreton marque un changement de politique pour l’association. Le maire s’immisce dans la direction de la crèche. La présidente du Conseil d’administration finit par démissionner. C’est la femme du premier adjoint au maire qui est nommée à sa succession.
Cette nouvelle présidence prend en charge l’application de la convention collective qui alourdit les comptes. En novembre 2003, une nouvelle présidente du Conseil d’administration envoie un courrier de mise à pied à la directrice de la crèche, qui sera finalement licenciée en janvier 2004, après plus de dix ans de service. À ce moment-là, cette personne nous confie que les comptes n’étaient pas dans le rouge. Alors que la directrice était écartée, le maire reçoit le personnel de la crèche afin de le rassurer, de lui dire qu’ils ne le lâcherait pas.
C’est sous la nouvelle direction que l’on parle de déficit. Bien qu’en avril la Mairie subventionne la crèche à hauteur de 150.000 euros, le déficit perdure et aboutit à la liquidation judiciaire. L’association aujourd’hui liquidée, l’ensemble du personnel est en danger. Une dizaine d’employés ont été licenciés pour raison économique.
Si la municipalité de Saint-Joseph prend les choses en main pour assurer la poursuite du fonctionnement de la crèche, c’est elle aussi qui choisit à qui elle veut offrir ces emplois. Et les enfants ne retrouveront pas forcément les mêmes têtes à partir de maintenant. "Où est le socialisme ?", se demande une des employées.

Eiffel


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