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Deuxième journée de grève dans le BTP
5 mai 2004
Le ton se durcit dans le conflit qui oppose le patronat à l’intersyndicale du BTP. Selon cette dernière, 65% des entreprises ont été touchées par le mouvement de grève hier. Du Nord au Sud en passant par l’Ouest, les manifestants ont mené un ’travail d’explication’ qui s’est à chaque fois soldé par l’arrêt de l’activité.
80 à 85% des salariés du BTP en grève. 65% des entreprises fermées. L’intersyndicale CGTR-CFDT-FO-CFTC tirait un bilan positif de la deuxième journée de grève générale. "C’est le plan de marche qu’on s’était fixé. Tout se déroule pour le mieux actuellement", se félicitait Gilles Fontaine, délégué CFDT. L’objectif final est d’amener les deux syndicats patronaux - la FRBTP et la CAPEB - à honorer les engagements actés en décembre dernier après 18 mois de négociation. C’est-à-dire en signant la convention collective.
En phase pendant des mois, les deux parties sont en désaccord sur l’application de l’article 14 de la nouvelle convention, relative à la prime de panier et de déplacement. Les représentants syndicaux voudraient voir cet avantage financier (un peu plus de 600 euros) être appliqué à l’ensemble des salariés du BTP, quel que soit le type de contrat les liant à l’entreprise. Le patronat met en exergue le coup "exorbitant" d’une telle mesure, dénonçant alors les engagements actés.
"C’est de la trahison. Jusqu’au bout, ils nous ont fait croire qu’ils étaient d’accord. On a même accepté de dénoncer l’ancienne convention collective pour pouvoir signer la nouvelle. Aujourd’hui, la profession se retrouve sans texte réglementaire et ça peut-être l’anarchie", dénonce Alain Naillet, secrétaire général de la CGTR-BTP.
De son côté, Pierre Savigny de la CFDT parle "d’un coup monté". "Ils sont revenus sur leur décision après qu’on ait eu dénoncé l’ancienne convention collective. Pourquoi ne pas avoir fait les calculs avant ?", s’interroge-t-il. Face à ce qu’ils appellent "l’arrogance" du patronat, les représentants syndicaux se disent déterminer à aller jusqu’au bout.
Après une première journée de grève, le mouvement a pris de l’ampleur hier. Du Nord au Sud en passant par l’Ouest, les grévistes ont sillonné les zones industrielles à la recherche des entreprises du BTP encore en activité. "Il faut être efficace et faire comprendre à nos camarades qu’ils ont tout intérêt à nous rejoindre dans la lutte. On ne peut pas laisser tomber la convention", lançait Alain Naillet. Ce "travail d’explication" s’est partout soldé par la fermeture des entreprises, souvent au grand dam de leur dirigeant.
En fin de matinée, la quasi totalité des sociétés des zones industrielles du Port dont l’activité est liée à celle du BTP avait baissé leur rideau. Les sites de production de ciment et d’agrégats avaient cessé toute activité. "Les patrons commencent à trembler. La victoire est proche. Il faut continuer à être solidaires et à maintenir la pression", lançait Alain Naillet.
Sera-t-il entendu ? Alain Naillet aura l’occasion de le savoir dès ce matin. Hier en effet, l’intersyndicale regrettait la faible mobilisation - un peu plus de 200 salariés sur quelque 14.000 que compte la branche - et lançait un appel à la mobilisation. Un regroupement doit avoir lieu devant les grilles de la GTOI ce matin à 8 heures, puis devant la préfecture à 10 heures. Les grévistes pourraient ensuite s’inviter à l’assemblée générale de la FRBTP prévue aujourd’hui et dans la foulée rendre "une petite visite" à la CAPEB. Histoire de maintenir la pression et de rappeler que l’intersyndicale ne rencontra les syndicats patronaux que pour signer la nouvelle convention collective.
Huguette Bello apporte son soutien aux grévistes
Hier matin au Port, Huguette Bello a apporté son "soutien militant et communiste", "le soutien de tous ceux qui luttent pour le respect des droits acquis", aux grévistes du BTP.
Présente lors du rassemblement, la députée de la circonscription estime qu’il est important d’attirer l’attention sur ce que vivent quotidiennement les travailleurs du bâtiment en lutte. "Ce sont des personnes qui ont des qualifications poussées, qui ont des charges énormes pour aller travailler". En effet, souligne la députée de La Réunion, la majorité des travailleurs du BTP n’ont pas droit à la prime de panier, aux indemnités de transport et de déplacement. Cela représente au total plus de 600 euros qui ne leur sont pas versés.
Dans le même temps, les salariés sous contrat de chantier "sont obligés de rembourser les crédits de la voiture qu’ils doivent acheter pour aller travailler", doivent faire face aux frais de déplacement et de nourriture. Sur un salaire de 1.200 euros, "que reste-t-il à la fin du mois pour la famille ?", interroge Huguette Bello, "que font les enfants de ces travailleurs en cette période de vacances ?".
Soulignant la présence de plusieurs femmes au rassemblement, la parlementaire a rendu hommage au courage des grévistes : "c’est très dur de s’engager dans une grève, cela engage sa famille. Ce sont des journées sans salaire. C’est un très gros sacrifice". Huguette Bello a également remarqué que le mouvement bénéficie de la solidarité de l’opinion. En effet, lors de leur passage à proximité du rassemblement d’hier matin, les automobilistes baissaient leur vitre pour avoir le tract distribué par les travailleurs.
SABR : "Ouvrir une issue responsable"
Dans un communiqué diffusé hier, le SABR (Syndicat des artisans du bâtiment de La Réunion) "dénonce les conditions dans lesquelles se trouvent les petits artisans dans le conflit actuel du BTP". "La situation risque de porter des préjudices graves et d’entraîner une détérioration financière chez nos petits artisans, irréversible pour un grand nombre d’entreprises", estime l’organisation patronale.
"Le blocage des sites de production entrave la liberté d’entreprise", insiste le communiqué "et n’est pas une solution". Pour le syndicat de Franck Robert, "il est urgent d’ouvrir avec l’ensemble des partenaires une issue responsable et éviter toute forme de pression et d’harcèlement qui ne débouchera sur aucun accord". Par ailleurs, au sujet des discussions actuelles sur la convention collective, le SABR "s’est abstenu de se présenter à la table des négociations", car il estime "qu’il existe deux poids deux mesures sur les modalités de la convention collective".
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