EOLIS

Le personnel s’associe au mouvement national pour les retraites

23 mai 2008

Les salariés de l’entreprise de transport Eolis se sont associés, dans un débrayage jusqu’à midi et un regroupement à la gare routière de Saint-Paul, à la protestation nationale contre les mesures gouvernementales allongeant le temps de cotisation pour la retraite. « 41 ans, c’est beaucoup », expliquait hier le délégué du personnel Eolis. Parmi le personnel, il y a des chauffeurs de véhicules de transport passagers - un métier qui, à la longue, doit s’avérer pénible.
Mercredi soir, quand ils ont déposé l’avis d’arrêt de travail, les salariés étaient très largement d’accord pour débrayer le lendemain matin. « Après, il y a eu des pressions importantes sur le personnel », poursuit le délégué syndical, en constatant que « près de 60% du personnel a participé au mouvement, malgré les pressions ».
« Tout le monde est concerné par la retraite, même ceux qui ont travaillé ce matin (hier - Ndlr) », ajoute le délégué syndical. Mais les grévistes d’Eolis - qui avaient opté pour un regroupement régional faute de pouvoir se rendre à Saint-Denis - ont vu avec plaisir les taximen de la Semto se joindre à eux dans la matinée. « Il faut la solidarité de tous pour arriver à une solution acceptable. Il y a d’autres solutions, mais le gouvernement ne veut pas les entendre », poursuit le syndicaliste.
Au-delà des retraites, ces salariés s’inquiètent aussi pour les 35 heures et pour leur pouvoir d’achat. Et pour pas mal d’autres dysfonctionnements dans l’entreprise : « Il y a encore beaucoup d’autres choses qui ne tournent pas rond », disent les salariés, qui réfléchissent à d’autres actions possibles.
Hier, pendant leur mouvement, ils ont pu discuter avec les passagers, à la gare routière. « Ils sont concernés eux aussi », a dit un gréviste. « Quel travailleur peut accepter de trimer 42 ou 45 ans ? Surtout qu’aujourd’hui, certains commencent à travailler tard ».


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