
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Médecins hospitaliers en grève
17 octobre 2008
Les médecins des six établissements publics de santé de La Réunion sont en grève les 16 et 17 octobre à l’appel des deux principales organisations nationales de praticiens des hôpitaux - la CPH et l’INPH - pour protester contre l’adoption récente d’un décret qui constitue à leurs yeux « une rupture de leur contrat avec l’Etat » et qui prépare « la fermeture des services, puis des hôpitaux, par désertification ».
Ils sont environ 550 médecins des hôpitaux à La Réunion, et sur ce nombre, une proportion moyenne évaluée par l’administration à 63,5% est en grève depuis hier comme leurs collègues en France. Les médecins ont également contesté ce chiffrage, obtenu sur la base d’une distinction entre grévistes présents et grévistes assignés (réquisitionnés). Ils donnent pour leur part une participation de 70% pour le CHD, le CHSR et Gabriel Martin et de 85% parmi les psychiatres.
Les médecins hospitaliers protestent contre une modification de leur retraite, décidée par le conseil d’administration de l’Ircantec (Institution de retraite complémentaire des agents non titulaires de l’Etat et des collectivités publiques) - où les médecins hospitaliers ne sont pas représentés - contre l’avis de la majorité des centrales syndicales (FO, CGT, FSU) siégeant dans ce même CA au plan national.
Cette décision touche à la retraite des médecins des hôpitaux - dont la pension Ircantec constitue la majeure partie - à la différence d’autres salariés de l’Ircantec « qui ne cotisent que sur une période courte de leur carrière » expliquent les médecins. Le résultat est que l’Ircantec leur demande « de cotiser plus cher pour moins de retraite » et ce système « va pénaliser particulièrement les plus jeunes » estiment les délégués des hôpitaux publics.
Une rupture du contrat social
Huit médecins des hôpitaux publics, représentant l’ensemble des grévistes se sont réunis hier à l’établissement public de santé mentale de La Réunion (EPSMR), pour expliquer les mécanismes de la modification de leur retraite. « C’est la chronique d’une mort annoncée » commente un pédiatre de Gabriel Martin : celle des hôpitaux publics, dont cette mesure « fera encore reculer l’attractivité » estiment-ils.
Pourquoi ? Les médecins expliquent que « malgré l’augmentation des cotisations, un médecin des hôpitaux en début de carrière ne pourra espérer qu’une retraite d’environ un tiers (36%) de son dernier salaire - déjà érodé par une progression inférieure à celle de l’inflation ».
A l’appui de cette affirmation, ils produisent une simulation qui montre que seuls les médecins de 65 ans ou plus prenant leur retraite cette année auraient une retraite inchangée. Un praticien des hôpitaux démarrant cette année à l’âge de 30 ans pourra espérer dans 35 ans une retraite de 2.800 euros par mois, diminuée de 34% par rapport à ce qu’elle serait avec le maintien des critères antérieurs. La diminution est dégressive chez les praticiens plus avancés mais même les hospitaliers en fin de carrière voient leur retraite diminuée de 6% avec le nouveau système.
Ils dénoncent « une attaque sans précédent de leur catégorie professionnelle » et « une véritable rupture du contrat social » qui les lie à l’Etat.
« On atteint une vocation plus qu’une profession » dit l’un d’eux. « Les médecins vont à l’hôpital public pour travailler autrement et nous sommes surtout humiliés par le fait que notre vocation soit remise en cause. On crache dessus ! ».
Un “but inavoué”...
Il y a bien eu des rencontres, et des contre-propositions syndicales mais les médecins pensent que l’agressivité de cette mesure est un élément d’un ensemble représenté par la loi « Hôpital, patients, santé et territoires » (HPST) dont le projet a été présenté mercredi en conseil des ministres et devrait passer devant le Parlement avant la fin de l’année. Selon les médecins, ce projet accentue le recul de la carrière médicale à l’hôpital « et installe définitivement les médecins d’hôpitaux dans la précarité, la subordination et la perte d’indépendance professionnelle ». Le « but inavoué » en est de « tout laisser aux privés et d’installer un système de santé qui ne reposera plus que sur l’argent » ont dénoncé hier les médecins des hôpitaux publics. C’est aussi ce que dénonce la revue « Pratiques » dans son analyse de la loi HPST, en signalant que la loi « met en place une “équivalence” de plus en plus grande entre hôpital public et cliniques privées. Elle permettra la suppression de services publics jugés non rentables et conduira le patient en cliniques privées sans garantie de tarifs opposables » écrit la revue dans sa critique du titre I de la loi. C’est ce que le gouvernement appelle la modernisation des établissements de santé.
« Au-delà de la défense de notre retraite et de notre statut, [cette grève est] aussi un signal fort pour les prochaines semaines, lors du parcours parlementaire et des derniers arbitrages pour la loi HPST » estiment les médecins.
Un cahier de revendications
Les délégués grévistes - dont le Dr Tron, délégué régional de la Confédération des Praticiens hospitaliers (CPH) et le Dr Onde, conseiller régional du Syndicat des praticiens hospitaliers (SPH) ont été reçus hier à la Préfecture.
Dans la motion déposée hier à l’ARH, à la Préfecture et à la DRASS, les médecins hospitaliers exigent 40 annuités pour une pension sans minoration, un objectif de taux de remplacement à 75%, l’instauration d’un 3e niveau de retraite et de prévoyance sociale pouvant prendre la forme d’un plan d’épargne abondé par l’employeur, l’extension de l’assiette de cotisation à 100% du salaire pour les médecins hospitaliers à temps partiel et la proratisation du plafond annuel de la sécurité sociale (permettant de cotiser à la tranche B de l’Ircantec). Ils exigent surtout d’être représentés au Conseil d’administration de l’organisme qui gère leur retraite à raison d’un siège de médecins hospitalier par Intersyndicale.
Ils ont ajouté hier, à ce cahier de revendications, la tenue d’une réunion générale et l’abrogation du décret du 23 septembre (J.O du 24/9) qui rend réglementaire les mesures avalisées par l’Ircantec.
P. David
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