Grève au Pôle Emploi Réunion Mayotte

Le premier round des négociations démarre

3 novembre 2009

Une délégation de six agents du Pôle Emploi Réunion Mayotte ont rencontré la direction régionale menée par Jean-Luc Minatchy hier, lundi 2 novembre 2009. Les grévistes attendent « des réponses concrètes et des engagements signés » suite aux revendications qu’ils ont déposé à la direction jeudi 29 octobre, à l’occasion de leur premier jour de grève. Une quarantaine d’agents demeurera devant le siège de la direction tout au long de la négociation « en soutien à leur délégation ».

Hier matin, près de 70 grévistes se sont rassemblés devant le site mixte du Pôle Emploi du Tampon. Un cortège avait ensuite rejoint la Mairie via la rue principale, encadré par la gendarmerie et des forces municipales. Une manifestation qui s’est déroulée sans débordement.

13 sites, sur les 29, seraient fermés et 273 salariés étaient en grève ce lundi. Des chiffres qui restent à confirmer. Jeudi 29 octobre, lors du premier jour de grève, 403 grévistes avaient été dénombrés et autant de sites avaient fermés. « Le diminution du nombre de grévistes pourrait s’expliquer par les congés qui avaient déjà été posé », précise Jérôme Payet, porte-parole de l’intersyndicale du Pôle emploi qui réunit huit syndicats ((FO, CFDT, CGTR, SNAP (syndicat interne au Pôle Emploi issu de l’ANPE), SNU-FSU, UNSA, CFE-CGC).

Les grévistes réclament « une formation qualifiante dont la durée et les contenus devront être en rapport avec les formations initiales pratiquées auparavant à l’ASSEDIC et à l’ANPE ». La formation de 3 jours qui leur est actuellement enseignée ne convient pas aux besoins des agents selon le syndicaliste. Une formation conçue en plusieurs étapes répond la direction et dont la deuxième étape, plus élaborée, devrait démarrer courant 2010.

Par ailleurs, l’arrêt immédiat du déploiement « imbécile et inutile » des sites mixtes figure en bonne place des revendications, avec la négociation « d’un calendrier réaliste et sérieux » du déploiement de la fusion de l’ANPE et de l’ASSEDIC, à l’origine du mouvement de contestation. Pour l’heure, les usagers doivent rencontrer deux agents, l’un issu de l’ANPE, l’autre de l’ASSEDIC dans des locaux distincts. Sur les 29 sites existants, il ne devrait rester que 16 sites dits mixtes à l’issue du déploiement de la fusion, soit un par commune.

Les grévistes exigent également la mise en place « d’une cellule régionale concernant les risques psychosociaux avec, au préalable, une expertise sur ces risques ». Les difficultés rencontrées par les agents dans leurs nouvelles fonctions ont engendré la colère d’usagers reconnus « plus agressifs que d’habitude », par Didier Clergeau, directeur régional adjoint du Pôle Emploi Réunion Mayotte. L’intersyndicale affirme que de nombreux agents sombrent dans la dépression allant parfois jusqu’au suicide du fait de l’altération de leurs conditions de travail. La direction affirme avoir déjà réalisé un plan de prévention des risques psychosociaux qui devait être présenté au comité d’hygiène et des conditions de travail prochainement.

Pour terminer, les grévistes réclament également une expertise sur les salaires au Pôle Emploi Réunion Mayotte, la valorisation des nouvelles compétences ainsi qu’une rencontre immédiate entre la Direction Générale et les organisations syndicale du Pôle emploi Réunion Mayotte pour inventorier les thèmes d’une négociation spécifique régionale avant la signature de la Convention Collective Nationale.

Luttes pour l’emploi

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