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Le plan Borloo se lance dans la chasse aux chômeurs
16 juillet 2004
En voulant - à nouveau - réformer le système d’indemnisation du chômage, Jean-Louis Borloo a, en fait, pour objectif, d’une part de “gommer” les privés d’emplois et d’autre part, de “privatiser” le système... Ce qui pourrait être le début de sa fin !
François Fillon, dans sa loi de “mobilisation sur l’emploi” avait lancé l’idée : "Je ne dis pas qu’il faut contraindre les chômeurs à accepter des niveaux d’emploi et de qualification qui soient complètement différents de ce qu’ils sont en droit d’attendre. Mais on peut imaginer un système d’indemnisation graduée en fonction des efforts qui sont faits pour retrouver un emploi".
Jean-Louis Borloo va concrétiser “l’essai”. Avec la bénédiction de Jacques Chirac. La chasse aux chômeurs est donc lancée. Objectif à peine caché : réduire statistiquement le taux de chômage. Mais surtout, culpabiliser celles et ceux qui sont privés de travail.
Les déclarations du président de la République, lors de sa traditionnelle allocution du 14 juillet, sont tout à fait claires : “redonner le goût au travail”, de l’effort. "On ne peut pas accepter qu’un chômeur refuse éternellement un emploi, c’est évident (...) C’est un problème qu’il va falloir rediscuter entre les partenaires sociaux pour ne pas se trouver dans des situations qui sont, incontestablement, des situations d’abus".
Il a cité en exemple d’autres pays européens, "où les prestations sociales sont moins importantes", mais où "il y a un système d’accompagnement qui met à la disposition des chômeurs un nombre beaucoup plus important d’accompagnateurs pour leur permettre de retrouver de l’emploi, pour les encourager, voire, le cas échéant, c’est vrai, pour tirer les conséquences pour ceux qui ne veulent strictement rien faire".
Certes, on peut éventuellement se satisfaire de la création des “Maisons de l’emploi”, destinées à "accompagner" les privés d’emplois, disposition contenue dans le projet de loi. Mais on ne peut accepter que le dispositif “de contrôle” soit profondément réformé : au bout de six mois de chômage, un demandeur d’emploi sera tenu de revoir à la baisse ses exigences. Le principe est inadmissible. Il y a une toute petite chance que le Conseil d’État, qui devrait recevoir le texte de l’avant projet de loi ces jours-ci, l’amende, avant qu’il ne soit présenté et adopté en Conseil des ministres en septembre.
Si le texte venait à être adopté, cela impliquerait donc que, après six mois d’indemnisation, le niveau de salaire n’entre plus en ligne de compte : le salaire correspond généralement à un niveau de formation et à une grille établie par conventions collectives. Le titulaire d’un BTS sera tenu d’accepter un poste dont le salaire correspond à un emploi sans qualification... Et s’il occupe des fonctions correspondant à son degré de formation, le tout pour un salaire inférieur à celui fixé par conventions collectives, c’est donc une attaque contre celles-ci ; et par voie de conséquence, contre les droits des travailleurs.
Le plan Borloo exclut pour les privés d’emploi tout refus lié à une question de mobilité. Les Réunionnais connaissent bien cette question de la mobilité, mais sous un autre angle, puisqu’il s’agit, généralement, d’un départ vers la France. Cette “mobilité externe” (carte jouée par la ministre Girardin), ne doit pas faire oublier qu’il existe une “mobilité interne”. Et il n’est pas exclu qu’elle pose plus de problème que la mobilité “externe”. En effet, accepter un travail à Saint-Paul quand on habite Trois Bassins n’est pas sans poser de problème. Si le privé d’emploi a la chance de posséder son propre moyen de locomotion, cela pourra se faire sans trop de problème ; dans le cas contraire, il est soumis aux impératifs des transports en commun. Si des efforts ont été faits dans ce sens, tout n’est pas encore parfait en termes de dessertes et d’horaires.
Par ailleurs, les exigences sur le poste seront limitées puisque le chômeur ne pourra plus refuser les emplois "correspondant à une spécialité ou une formation que le service public de l’emploi lui propose d’acquérir".
Derrière tout cela se cache en fait l’adéquation entre l’offre et la demande. Lorsque François Fillon avait lancé son plan, c’était pour répondre à un constat : malgré un taux de chômage élevé, des offres d’emplois n’étaient pas pourvues, et les chefs d’entreprise connaissaient des grosses difficultés dans certaines branches ; ce qui pose donc, par conséquence, le travail de prévision et d’analyse.
À La Réunion, celui-ci a été fait. Certaines formations sont du domaine de la Région, d’autres lui échappent. Mais il y a un point à préciser : l’élaboration du plan régional de développement des formations professionnelles (PRDF) est ouvert à tous les acteurs de la formation et de l’emploi.
Par ailleurs, sous la précédente mandature, la Région Réunion avait déjà identifié des secteurs d’activités pour lesquels des efforts particuliers devaient être entrepris, afin de répondre aux besoins tant immédiats qu’à moyen terme. Par exemple, pour la route des Tamarins, le tram train...
Le plan Borloo ne semble donc pas répondre à une situation réunionnaise sur ces points de mobilité, formation et spécialité, mais reste néanmoins condamnable sur le fond.
D. B.
Emploi : Borloo franchit une nouvelle étape
Vers la privatisation de l’A.N.P.E. ?
L’idée était dans l’air depuis quelques années. Elle se concrétise : l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) pourrait être “privatisée”.
Les plans antérieurs (comme le plan Fillon) et les propositions de loi (comme celle de Yves Nicollin visant à autoriser la création d’organismes privés
de placement de la main-d’œuvre) l’avaient déjà laissé envisager. Cette fois, Jean-Louis Borloo franchit une nouvelle étape dans le processus de “privatisation” de l’Agence nationale pour l’emploi. En effet, son plan prévoit la possibilité pour l’ANPE de créer des filiales qui pourront désormais fournir des services payants, sauf aux demandeurs d’emploi.
Par ailleurs, l’ANPE pourrait être mise “en concurrence” avec les futures “maisons de l’emploi”, quand bien même l’agence, comme l’État et les acteurs locaux, sont partenaires de l’opération. En effet, ces “maisons” auraient la charge des missions “d’accueil, orientation, placement, insertion, formation et accompagnement”. Ce qui était, pour l’instant, le rôle de l’ANPE.
Autre signe, l’ANPE ne serait plus la “seule” à s’occuper du placement des demandeurs d’emploi : ce marché serait ouvert à des agences privées. Celles-ci feront-elles mieux que les 82% de taux de satisfaction des offres d’emploi réalisé par l’ANPE ? Par ailleurs, avec cette “ouverture”, Jean-Louis Borloo estime-t-il que cela peut être une réponse à la critique faite par François Fillon vis-à-vis des agents de l’ANPE : "Le service rendu aux demandeurs d’emploi n’est pas non plus au niveau où on pourrait l’espérer".
D. B.
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