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Sauvons les planteurs — 4 —
29 octobre 2011, par
Lundi dernier, Paul Vergès, Elie Hoarau, Maya Césari et Sylvie Mouniata ont appelé au rassemblement le plus large pour défendre les intérêts des acteurs de la filière canne. La Commission européenne propose en effet de supprimer le quota à prix garanti accordé au sucre produit à La Réunion vendu en Europe, or, c’est à partir de ce prix garanti que se calcule le prix de la canne. La menace est bien réelle, car d’autres pays avaient droit à un quota sucrier à prix garanti, mais face aux exigences de la mondialisation ultralibérale, l’Union européenne les a supprimés, avec des conséquences dramatiques.
L’attribution d’un quota de sucre de canne à un prix garanti n’était pas jusqu’à récemment une spécificité des Régions ultrapériphériques telles que La Réunion, la Guadeloupe ou la Martinique. D’autres pays ne faisant pas partie de l’Union européenne pouvaient également vendre le sucre en Europe avec l’assurance d’un prix minimal garanti pour une quantité définie à l’avance. Ce prix dépendait du même règlement sucrier qui fixe le cadre des relations entre les producteurs réunionnais et le marché européen. Ces pays avaient des liens historiques avec l’Occident, car ce sont pour la plupart d’anciennes colonies de la Vieille Europe. Comme ils ne sont pas intégrés à l’Union européenne, ce n’est pas l’OCM Sucre qui s’applique, mais le Protocole Sucre. Tout comme l’OCM Sucre, c’est l’Europe qui décidait du prix pour le Protocole Sucre. Comme le sucre produit à La Réunion et vendu en Europe, le sucre produit dans les pays ACP a vu son prix baisser de plus de 30% d’une manière progressive à partir de 2006.
Mais du jour au lendemain, l’Europe a décidé de mettre fin au Protocole Sucre, c’était en 2008 avec application en 2009, voici pourquoi.
Le choix de l’adaptation
Quand voici 10 ans, l’Union européenne a décidé de nouvelles relations commerciales avec les pays les plus pauvres (le groupe des PMA), elle a lancé l’initiative "Tout sauf les armes". Tous les produits venant du groupe des PMA étaient exemptés de quota et de droit de douane lors de leur arrivée sur le marché de l’Union européenne sauf le riz, la banane et le sucre pour lesquels des mesures dérogatoires ont été prises. Ces mesures ont reculé l’inéluctable, ce qui a permis à des planteurs de se préparer.
Car depuis l’entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché commun, les producteurs de sucre de Maurice avaient eux aussi droit à un quota à prix garanti pour le sucre vendu en Europe, c’était le Protocole Sucre. L’argent obtenu grâce à ce quota a été utilisé notamment pour faire décoller l’économie mauricienne.
Mais avec "Tout sauf les armes" apparait une première brèche. Car cet accord donne la possibilité aux PMA d’exporter leur sucre sans quota ni droit de douane en Europe. Et des investissements massifs pour construire et moderniser des sucreries dans les PMA ont lieu dans cette optique.
Le Protocole Sucre est clairement menacé, et les Mauriciens vont donc mettre à profit les quelques années de transition.
Les planteurs actionnaires des usines
La suppression du Protocole Sucre permettant aux Mauriciens d’importer en Europe un quota à un prix garanti est une conséquence de "Tout sauf les armes". Depuis 2009, nos voisins sont donc confrontés à la concurrence du Mozambique ou de la Tanzanie, ils ont donc dû réformer leur filière pour trouver un débouché où ils peuvent faire fructifier une avance technique : le sucre blanc.
Si les Mauriciens avaient continué à produire le sucre roux qu’ils livraient auparavant aux raffineries de Grande-Bretagne, ils auraient eu toutes les peines du monde à le vendre en Europe, car malgré tous leurs efforts, ils ne pouvaient pas lutter avec des pays comme le Soudan, la Tanzanie ou le Mozambique.
Au lieu de demander à l’Europe de verser une compensation pour faire face à la baisse du prix du sucre, les Mauriciens ont réformé la structure de leur filière dans le contenu et la gouvernance.
Sur le contenu, Maurice ne produit plus de sucre roux en vrac, mais du sucre blanc raffiné sur place, un produit dont le cours mondial est plus élevé que le sucre roux. Les Mauriciens ont en effet négocié un contrat avec Züdzucker, coopérative allemande de planteurs de betteraves concurrente de Tereos. Züdzucker s’engage à acheter la production de sucre blanc.
Sur la gouvernance, l’industrie ouvre ses portes à l’actionnariat des planteurs à hauteur d’au moins 30%. Toutes ces décisions ont été prises après un large débat dans l’opinion.
Confrontés au prix mondial, les acteurs de la filière à Maurice ont changé la structure pour se sauver. Mais à la différence de Maurice où l’industrie est détenue par des intérêts mauriciens, à La Réunion, elle est propriété d’une filiale brésilienne d’une coopérative de planteurs de betteraves ayant ses intérêts centraux en France.
(à suivre)
M.M.
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