Débrayage au Lycée Professionnel de Roches Maigres à St Louis

Le recteur préfère manier le bâton plutôt que de répondre aux revendications !

31 janvier 2007

Une grève a débuté lundi au Lycée Professionnel de Roches Maigres à Saint-Louis. Le SGPEN-CGTR a fait le point hier. Voici leur communiqué.

Le recteur menace les personnels du Lycée Professionnel (LP) de Roches Maigres de leur supprimer 1 journée de salaire au motif qu’ils ont débrayé entre 7h30 et 8 h30, le lundi 29 janvier afin de protester contre les suppressions d’emploi.

Le chef des services académiques se retranche derrière une réglementation dépassée qui précise que toute Absence de service (fraction quelconque de la journée) donne lieu à retenue du trentième indivisible, loi du 29/07/61 et décret 62-765 du 6/07/62, art. 1.

C’est encore une différence et une injustice avec le droit du travail du secteur privé, dont les salariés se voient retenir la fraction réellement travaillée du salaire : une heure de grève = une heure de salaire perdue.

Il semble dans notre académie que l’application de cette disposition soit d’application à géométrie variable et qu’elle relève en fait du fait du prince puisque de nombreux débrayages d’une heure ne sont pas sanctionnés par le retrait d’une journée entière de salaire.

Y aurait il deux poids deux mesures selon les motifs de débrayage ? En effet de nombreux débrayages d’une heure ont déjà eu lieu dans un grand nombre d’établissements scolaires contre le racket etc.. et même dans les propres services du Recteur (au rectorat) sans pour autant que l’administration ne manie le gourdin de la retenue d’une journée de salaire.

À l’évidence, le Recteur d’académie veut mettre au pas certains établissements jugés trop revendicatifs sous couvert d’application stricte des textes.

Le débrayage est un moyen d’expression archi utilisé dans le domaine revendicatif, il s’inscrit comme un signe d’alerte sociale avant le recours à une véritable grève. Il donne rarement lieu à une application mécanique des textes, l’administration préférant bien souvent privilégier le dialogue.

Nous aurions préféré que le Recteur s’attelle plutôt à trouver une solution aux problèmes des suppressions d’emploi de service au LP Roches Maigres, cause du débrayage. Il aurait ainsi fait montre d’une attitude beaucoup plus constructive et d’un sens plus développé du service public.

Car n’oublions pas que ce sont nos élèves qui feront les frais de ces 6 suppressions d’emplois de service aux conséquences dommageables pour l’environnement, l’hygiène, la sécurité.

Parce que nous n’acceptons pas que notre établissement fasse l’objet d’un traitement particulier quant à l’exercice du débrayage et de ses conséquences, parce que nous trouvons choquant qu’au lieu et place de réponses concrètes à nos revendications, le Recteur privilégie la réponse répressive, nous demandons à tous les personnels de ne pas répondre à l’enquête diligentée sur ordre du Rectorat, de la boycotter !

Les collègues n’ont pas à se substituer à la propre responsabilité de l’administration, c’est à elle en effet qu’incombe la tache de recenser ceux qui ont débrayé et non le contraire.


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