
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Nouveau régime de retraite agricole
13 septembre 2008
L’annonce du Premier ministre François Fillon, lors du Salon de l’élevage à Rennes, pour un minimum vieillesse à 633 euros par mois pour les exploitants agricoles est une avancée significative et répond à une revendication de la Chambre d’agriculture de La Réunion, mais elle demeure incomplète au vu des enjeux posés. Aujourd’hui, les agriculteurs ne sont pas récompensés du travail difficile qu’ils ont fourni vu les faibles pensions de retraites que la plupart d’entre eux touchent.
Le dispositif des retraites agricoles à La Réunion présente de nombreuses faiblesses : il n’incite pas les agriculteurs à cesser leur activité, même au-delà de 65 ans, il peut engendrer des pertes de revenus non négligeables, et ce, d’autant plus que les surfaces exploitées et le capital investi sont importants. De plus, il encourage la pression foncière et peut compromettre l’installation des jeunes.
La revalorisation des retraites peut être un véritable outil de développement agricole à La Réunion : C’est un moyen d’inciter les agriculteurs en âge de cesser leur activité à le faire, et d’installer les jeunes sur des structures viables.
Cela permettrait également de mieux rémunérer les retraités et ceci peut constituer aussi une alternative à la spéculation foncière. Les agriculteurs réunionnais exercent un métier pénible, et ce, d’autant plus qu’il est difficile de mécaniser leur travail sur le relief accidenté de l’île. Le montant de leurs pensions de retraite est indigne du travail qu’ils ont fourni. Afin de garder un secteur agricole dynamique sur l’île, la Chambre d’agriculture de La Réunion maintient sa proposition d’augmenter le niveau des pensions de retraites des non-salariés agricoles réunionnais à hauteur du SMIC. Le montant des pensions de retraites des non-salariés agricoles est inférieur à celui des autres régimes et il n’est pas prévu de le rehausser à hauteur de 85% du SMIC comme pour les autres régimes (loi Fillon 2003).
Depuis 1952, la retraite des agriculteurs a longtemps été le parent pauvre des dispositifs de pensions de retraites. Malgré les revalorisations successives des pensions de retraites du régime des non-salariés agricoles, ce montant a très peu évolué et reste au-dessous du seuil de pauvreté qui est, sur le plan national, de 813 euros par mois. La pension mensuelle moyenne pour le régime général des retraites à La Réunion s’élevait à 552 euros en 2005 contre seulement 370 euros pour le régime des non-salariés agricoles (1).
Une mesure qui va dans le bon sens, mais...
Cette retraite est de l’ordre de 633 euros pour les agriculteurs et pour les veuves, 506 euros pour les conjoints, pour les retraités à carrières complètes, et proportionnelle à la durée de cotisation pour les carrières incomplètes.
Elle sera réalisée en deux étapes :
- En premier lieu, pour les exploitants et pour les veuves qui ont 22 ans et demi de cotisations,
- La mesure sera ensuite étendue à tous ceux qui ont au moins 17 ans et demi de cotisations.
Cette mesure s’adresse à tous ceux dont les pensions, tous régimes confondus, ne dépassent pas 750 euros. Ce plafond de 750 euros par mois, toutes pensions confondues, reste une nouveauté restrictive.
Cette mesure comporte certes des avantages, mais elle modifie entièrement l’actuel dispositif et le simplifie. Elle détermine un montant minimum de pension agricole, selon que le retraité était chef d’exploitation ou non. Elle supprime les coefficients de minorations des revalorisations fortement critiqués par les retraités. Elle abaisse le seuil de durée de carrière agricole pour ouvrir le droit à la revalorisation.
- C’est une mesure d’équité, qui donne à tous ceux qui ont pris leur retraite avant 2002 les mêmes droits que les autres retraités. Elle améliore en priorité le niveau de vie des veuves : leur pension n’étant jusque-là revalorisée qu’à partir de 32 ans et demi de cotisations, beaucoup n’avaient jamais bénéficié des améliorations précédentes.
Pensions de retraites en baisse, inflation à la hausse
Faut-il rappeler que 85% du SMIC net, prévu par la loi de 2003 comme une retraite minimum pour les salariés à carrière complète, s’élèvent à environ 880 euros par mois ?
Une fois encore, la parité ne s’applique pas aux paysans qui ont “trimé dur” toute leur vie, le plus souvent avec de faibles ressources en raison de la pression sur les prix des denrées alimentaires. Les départs à la retraite restent en moyenne moins rémunérés et plus tardifs.
Les montants moyens des pensions s’amoindrissent d’année en année depuis 2002. Toutes durées de carrières confondues, la pension de retraite moyenne d’un chef d’exploitation était de 403 euros en 2002 contre 365 euros en 2006. Cela représente une baisse de près de 2% par an en 5 ans des pensions de retraites, alors que l’inflation, quant à elle, augmente de plus de 2% par an.
Chaque année, quelque 600 agriculteurs (données CGSS août 2007) prennent leur retraite sur le département de La Réunion. Environ deux tiers d’entre eux ont eu une carrière de chef d’exploitation, le tiers restant a cotisé en tant que conjoint ou membre de la famille. Ce chiffre diminue régulièrement depuis les 5 dernières années : on est passé de 651 départs en retraite annuels en 2002 à 580 départs en retraite en 2006. Cette diminution du nombre annuel de départs en retraite est liée à l’âge moyen de départ qui est, au contraire, en augmentation régulière depuis 2002. Les chefs d’exploitation cessaient leur activité à 62,2 ans en moyenne en 2002 ; ils travaillent aujourd’hui jusqu’à 62,7 ans en moyenne.
Les agriculteurs attendent aujourd’hui une reconnaissance sociale qui passe par une augmentation conséquente de leurs retraites agricoles.
Sophie Bélim
Restructuration foncière : de nombreux freins
Un processus de restructuration s’est mis en place depuis une dizaine d’années, mais plusieurs facteurs apparaissent aujourd’hui comme des freins.
La Réunion compte près de 7.300 exploitations agricoles (2) réparties sur une SAU (Surface Agricole Utile) de moins de 50.000 hectares. La surface moyenne d’une exploitation est de 6,3 ha de SAU, ce qui est faible, mais en constante augmentation (5,6 ha en 2003, 6 ha en 2005). Un processus de restructuration des exploitations s’est mis en place depuis une dizaine d’années : les petites exploitations tendent à disparaître au profit d’exploitations moyennes. Les petites exploitations restent nombreuses - un tiers des agriculteurs disposent de moins de 2 ha de SAU - alors que les exploitations de plus de 20 ha de SAU ne constituent que 3% des exploitations pour 30% de la SAU de l’île. Des efforts doivent se poursuivre pour mettre en place un tissu d’exploitations rentables, installées sur des surfaces suffisantes pour assurer leur viabilité et leur transmissibilité. Parmi les exploitations de moins de 5 hectares, un chef d’exploitation sur trois a plus de 50 ans.
La pression foncière, le faible niveau des pensions de retraites, le manque d’encadrement des installations constituent aujourd’hui des freins à ces restructurations. Les jeunes ont par ailleurs des difficultés à s’installer. L’évolution des installations des jeunes est difficile à chiffrer puisque seulement une sur cinq est encadrée par le CNASEA et fait l’objet d’une aide à l’installation. Les installations aidées sont cependant en diminution depuis le début des années 2000. En 2006, seulement 36 jeunes se sont installés avec une aide DJA contre 65 en 2000 (3). Certains n’ont pas toujours la formation adaptée, alors que d’autres ont un diplôme, mais n’ont pas l’assise foncière nécessaire à une installation aidée. Les demandes d’installation des jeunes sont supérieures aux possibilités offertes sur l’île : en 2006, le CNASEA a recensé 113 candidats à l’installation pour seulement 20 offres.
(1) INSEE Réunion, ces chiffres prennent en compte les pensions de retraite et les allocations de solidarité
(2) Enquête Structures 2005, DAF Réunion
(3) Données CNASEA
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