« Attaque » de l’État contre l’Éducation nationale

Le SAIPER et de SUD Éducation lancent la riposte

5 juillet 2004

Dans un tract commun, le Syndicat autonome des instituteurs et des professeurs des écoles de La Réunion (SAIPER) et la fédération SUD Éducation affirment que l’on assiste aujourd’hui " à une attaque sans précédent contre les services publics et l’Éducation nationale en particulier. L’État, pour financer les cadeaux fiscaux faits aux riches et aux entreprises et satisfaire la boulimie du MEDEF, a choisi la décentralisation et la réduction des moyens de l’enseignement public".
Dans leur tract, le SAIPER et SUD Éducation détaillent les conséquences de ces mesures "désastreuses pour les usagers de l’école" : une "dégradation des conditions d’enseignement", par l’augmentation des effectifs par classe, la suppression de certains dispositifs pour le soutien des élèves en difficulté, le recours à des personnels précaires non formés (vacataires), les personnels mis sous tutelle des élus locaux (clientélisme), la réduction du nombre d’adultes dans les écoles et l’adaptation des cartes de formation aux bassins d’emplois et aux besoins immédiats des entreprises ; la "disparition des diplômes nationaux au profit des diplômes locaux" ; le "développement des formations en apprentissage" (contrats de professionalisation : 80 % du temps en entreprise, 20 % à l’école) : la formation de base est "sacrifiée pour fournir une main d’œuvre bon marché au patronat", estiment le SAIPER et SUD Éducation.
Pour ces syndicats c’est "la notion même de diplôme qui est mise en cause par le MEDEF, qui, ne l’oubliez pas, a dans le collimateur le code du travail et les conventions collectives (minima salariaux nationaux selon les diplômes)".
L’objectif à terme est, pour le syndicat et la fédération "d’ouvrir la France au grand marché mondial de l’éducation, prévu par l’Accord général sur le commerce des services (AGCS), négocié au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) par l’Union européenne sur mandat des gouvernements nationaux".
"La détérioration délibérée des services publics est un moyen de les discréditer et de rendre leur privatisation moins douloureuse", poursuivent le SAIPER et SUD-Éducation qui appellent à une mobilisation "pour le bien commun".


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