Éducation nationale

Le SE-UNSA veut agir contre les suppressions de postes

10 février 2011, par Edith Poulbassia

La Réunion ne sera pas épargnée par les suppressions de postes. Le SE-UNSA veut alerter la population et les élus.

Le ministère a demandé aux recteurs de ne communiquer sur les suppressions de postes dans le premier degré qu’après les élections cantonales ce qui en dit long sur l’impopularité de ces mesures. Cependant à travers quelques fuites nous savons comment le recteur utilisera les 12 leviers préconiser par le ministère de l’Éducation nationale l’an dernier et nous voulons les condamner publiquement et alerter la population sur le danger des choix décidés.
La suppression de 75 postes dans le premier degré, 81postes dans le second degré contrairement aux discours du recteur auront un impact considérable sur la qualité de l’enseignement et la réussite des élèves et notamment les plus en difficulté.

Pour le second degré le Comité technique paritaire de vendredi a déjà dévoilé les DHG (dotations horaires globales) nous savons que 8 postes seront supprimés dans les lycées généraux, 63 dans les lycées professionnels et au vu de l’augmentation des effectifs en collège 28 postes y seront redéployés
Pour le premier degré malgré le blackout organisé par le recteur nous savons que 15 postes de RASED (réseaux d’aide aux élèves en difficulté) seront supprimés c’est la population scolaire la plus fragile qu’on vise, 15 CLIN (classe d’initiation) c’est mettre en difficulté des enfants non francophones qui auront plus de mal à rentrer dans les apprentissages, 5 postes de conseillers pédagogiques c’est la formation des enseignants qui sera encore affaiblie, 5 animateurs informatiques c’est des difficultés supplémentaires pour la mise en place d’un véritable enseignement informatisé, la suppression de 5 intervenants en langue est aussi une remise en cause de la qualité de l’enseignement en langue dans le premier degré, alors certes les nouveaux PE ont une formation à l’apprentissage des langues étrangères mais dans un pays où déjà la connaissance des langues étrangères est approximative peut on se passer de compétences supplémentaires.
Reste 30 postes à récupérer il y a fort à parier que les moyens de soutien octroyés aux écoles les plus en difficulté qui seront sacrifiés.
Les enquêtes PISA démontrent que les inégalités se creusent entre les catégories sociales et scolaires ; les choix faits ne vont pas dans le bon sens. La scolarisation des enfants de 2 ans est stoppée quand on sait qu’elle est dans ce département 2 à 3 fois inférieur à la métropole.

Le SE-UNSA a décidé dans le collectif “l’Éducation est notre avenir” de se mobiliser pour exiger de ce gouvernement une autre ambition éducative au niveau national il y aura des actions par académie le 19 mars en raison de nos vacances nous adapterons notre calendrier d’action.
Dès à présent, nous demandons aux enseignants d’écrire aux élus, nous inviterons chaque conseil de maîtres à remplir des pétitions pour protester contre ces mesures.

EP


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