Dans le projet socialiste, il est prévu de porter le Smic à 1 500 euros à une échéance que la CGT considère comme trop lointaine...

Le Smic à 1 500 euros... Tout de suite !

26 juin 2006

Un SMIC à 1 500 euros brut, tout de suite. La CGT affirme que c’est possible et vient donc d’engager une campagne pour l’obtenir. Le coup d’envoi a été donné, avec le lancement d’une pétition, pour "peser sur la décision politique imminente" du niveau de revalorisation du SMIC au 1er juillet, a assuré Bernard Thibault, secrétaire général de la confédération.
La campagne se donne l’ambition d’alimenter le débat sur ce que signifie une juste rémunération du travail. "On doit pouvoir vivre seul et payer son logement avec son salaire", affirme Daniel Sanchez, un des animateurs de la campagne pour le bureau confédéral. Avec 16,8% de salariés au SMIC en 2005 (près de trois millions), "la France a atteint un record historique", alors que "la même année, les profits des grandes entreprises françaises ont progressé de 33%", s’est insurgée Frédérique Dupont, elle aussi secrétaire de la CGT et co-animatrice de la campagne. Aujourd’hui, le SMIC net est toujours en deçà de 1 000 euros par mois (1 217 euros brut), et ce, malgré les remises à niveau du taux horaire pour unifier les différences de montants nées des lois sur les 35 heures. Les ajustements ne se sont pas traduits par un relèvement en conséquence du salaire mensuel tandis que les exonérations de charges patronales ont incité les employeurs à embaucher à ce niveau.

La France n’occupe que le 14ème rang en Europe pour le niveau des salaires mais le premier pour la rémunération des actionnaires

Résultat, la France se situe au 14ème rang pour le salaire médian en Europe alors qu’elle caracole en tête pour les rémunérations des dirigeants d’entreprises. Quand le SMIC stagne, c’est l’ensemble des salaires qui se dégrade car "il est le premier plancher sur lequel reposent toutes les grilles", rappelle Daniel Sanchez, qui s’érige contre le raisonnement qui oppose salaire et emploi. "Beaucoup de salariés ont accepté de se serrer la ceinture, mais l’étau ne s’est pas desserré sur l’emploi et aujourd’hui ils s’en rendent compte".


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