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par le Dr Raymond Vergès

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Le SNEP-FSU « enterre » l’IUFM

Mobilisation devant le rectorat

mercredi 2 juin 2010


Le SNEP-FSU (syndicat des enseignants d’éducation physique et sportive et des professeurs de sport) a enterré symboliquement l’IUFM (institut universitaire de formation des maîtres) hier mardi 1er juin 2010 devant le rectorat. Une dizaine de commissaires paritaires du SNEP se sont mobilisés pour dénoncer la réforme des IUFM (appelée mastérisation). « La suppression de la formation actuelle des enseignants va avoir de graves répercussions sur les 117 professeurs stagiaires concernés à la rentrée 2010 et sur leurs 8000 élèves » estime Philippe Manenc, secrétaire académique du SNEP-FSU et membre du bureau de la FSU.


Les syndicalistes mobilisés déplorent « l’absence de formation pédagogique et didactique » au sein da la formation que recevront les enseignants à compter de la rentrée 2010. « Toutes disciplines confondues, l’Académie a bloqué 117 postes à la rentrée prochaine pour les professeurs stagiaires. Ils seront directement parachutés dans des classes. Cela évite de créer des postes évidemment et permet à l’Education nationale de faire des économies » estime Philippe Manenc.
Le syndicat national de l’éducation physique était mobilisé ce mardi par « solidarité avec les enseignants de toute discipline, mais aussi pour exposer les spécificités du métier d’enseignant d’éducation physique et sportive » insiste Corinne Perriot, commissaire paritaire au SNEP-FSU. « Hormis la formation que l’on peut recevoir à l’université en STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives) sur les risques de nos disciplines sportives, la réforme de la formation des maîtres ne prévoit pas de formation supplémentaire dans ce domaine » regrette-t-elle. De plus, « la formation disciplinaire et la formation pédagogique sont deux choses bien différentes, d’autant plus en éducation physique, qui est une discipline à risques avec des règles de sécurité à apprendre » insistent les commissaires paritaires rassemblés ce mardi.
« Dans les années 85-90, 25 heures par semaine étaient consacrées pour les futurs enseignants à l’apprentissage de l’EPS par la pratique. Il y 2 ans, cette pratique a été réduite à 5 heures maximum par semaine. On apprend donc ce métier sur un tableau blanc, mais plus en pratiquant le sport, ensuite nous sommes parachuté dans une classe. Nous sommes vraiment envoyés au casse-pipe » lance un enseignant.
« Nous demandons que les professeurs stagiaires soient placés sur des postes à mi-temps et, ou sur des compléments de service, avec 11 heures de cours pédagogiques, au lieu d’être sur des postes à temps plein, 20 heures par semaine comme la prévoit la réforme » indique l’une des commissaires paritaires au SNEP-FSU.
Après plus d’un mois de camping à la Région et près de deux mois de mobilisation pour obtenir une réaffectation localement, le collectif des profs 974 mutés en métropole à la rentrée prochaine n’a toujours pas obtenu gain de cause. Quelques enseignants membres du collectif s’étaient réunis devant le rectorat ce mardi. « Nous préparons un courrier à l’attention de la directrice générale des ressources humaines au ministère de l’Education nationale. Nous ferons également une demande de recours gracieux auprès du recteur » indique une enseignante affectée en région parisienne.
Un groupe de travail sur les postes vacants dans l’Académie se tenait ce mardi au rectorat.


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