Le SNES déplore un manque de dialogue avec le ministère

12 avril 2008

« (...) Le ministre justifie par la baisse démographique les 9000 suppressions d’emplois dans le second degré, déclare que la transformation de postes en heures supplémentaires maintient le taux d’encadrement, et renvoie la mobilisation des lycéens, à un malaise bien compréhensible qui n’aurait rien à voir avec les moyens...

Sur les 5 dernières années, la baisse démographique correspondait à 12.000 postes alors que 25.000 postes ont été supprimés. Pour la rentrée 2008, la baisse démographique est de 13.000 élèves. Sur 9.130 suppressions d’emplois, le Ministère lui-même déclare que seules 1.500 le sont au titre de la baisse démographique. Celle-ci n’est donc qu’un mauvais prétexte qui ne peut justifier des suppressions d’une telle ampleur.
(...)
« Nous allons parler avec les lycéens, mais j’aimerais aussi que l’on parle des syndicats, où sont-ils passés ceux-là, pourquoi est-ce que je me retrouve aujourd’hui confronté directement à un dialogue avec les jeunes ? »

Les propos tenus par le ministre sur canal + constituent une véritable provocation à l’égard des personnels et leurs organisations syndicales. Faut-il rappeler au ministre les grèves qui ont marqué l’année scolaire sans que s’ouvre la moindre négociation dans le second degré ? La dernière en date le 18 mars a rassemblé près de 55% des personnels, avec comme revendication le rétablissement des postes supprimés, la consolidation des trois voies de formation au lycée, l’ouverture de véritables discussions sur la revalorisation du métier enseignant.
(...)
Ajoutons à cela, l’absence de toute réponse aux courriers que le SNES a adressés au ministre dans la dernière période par exemple sur le baccalauréat, la publication sans concertation de la circulaire de rentrée au BO... (...) »


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