Appel du SGPEN - CGTR

Le ’tous ensemble unitaire’ pour 2005

24 janvier 2005

Le SGPEN - CGTR, dans un communiqué que nous reproduisons ci-après, se félicite de la mobilisation exceptionnelle des personnels de l’éducation nationale jeudi dernier en France et appelle l’ensemble de la communauté éducative à traduire en actes concrets son opposition aux transferts des TOS.

(Page 5)

"À l’occasion de la journée d’action du 20 janvier 2005 (jeudi dernier), ceux qui, dans les rangs du gouvernement et du MEDEF, misaient sur une léthargie à long terme de l’expression revendicative et qui pensaient avoir cassé les reins et mis à genoux les personnels, en sont aujourd’hui pour leurs frais.
La réalité est là, cinglante et cruelle pour tous les vautours de la réaction et les chantres du libéralisme sauvage : l’ampleur de l’action du 20 janvier est au moins égale aux pics de mobilisation constatés aux moments les plus forts de la grande grève de mai-juin 2003 (de 50 à 65% de grévistes selon les secteurs, 58% de moyenne).
La philosophie gouvernementale du passage au forceps n’aura pas eu raison de la détermination des personnels, loin s’en faut ! Cette action du 20 janvier, pour qu’elle trouve un débouché, doit avoir des prolongements, tant sur le plan national qu’au niveau de notre académie.
Les dés ne sont pas définitivement jetés ! Pour ne reprendre que le dossier brûlant des personnels ATOS, les transferts de compétences et des personnels ne seront définitivement arrêtés qu’après la publication des décrets d’application prévus au 1er janvier 2006.
Nous entrons donc dans une période transitoire qui sera marquée par plusieurs phases destinées à rendre opérante la loi. Au terme de celle-ci , l’État devrait conclure au premier trimestre 2005, des conventions avec les exécutifs des collectivités territoriales, département et région.
De nombreuses initiatives ont été initiées et continuent de l’être sur le plan national, par notre union des SGPEN-CGT et ce, auprès des autorités intéressées, pour leur demander de ne pas signer les dites conventions. Nous notons avec une grande satisfaction que la majorité des présidents de région a réservé une suite favorable à notre revendication. La Région Réunion, que nous avons saisi, va également dans le sens d’un refus de signer les conventions. Ce sont des premiers signes encourageants, ils doivent nous encourager à poursuivre l’action.
Nous rappelons notre plate-forme partagée par les personnels ATOS et adressée à Monsieur le président du Conseil régional et à Madame la présidente du Conseil général :
Traduisez en actes concrets votre opposition affirmée aux transferts :
1. Ne signez pas les conventions de mises à disposition des services et des personnels ! Prenez-en l’engagement par écrit !
2. Engagez-vous publiquement, si le gouvernement passe outre votre refus de ne pas signer les conventions, à ne pas externaliser les missions de service public : restauration scolaire, espaces verts, entretien et maintenance...).
3. Engagez-vous à inscrire "noir sur blanc" l’appartenance des ATOS à la communauté éducative et à ne procéder à aucune mutation d’office, aucun déplacement de services.
4. Prononcez-vous enfin, comme l’a déjà fait un nombre grandissant d’élus, en faveur de la réversibilité de la loi en cas de changement de gouvernement.
Autour de cette plate-forme ouverte, le SGPEN-CGTR appelle l’ensemble des personnels, toutes les organisations syndicales et au-delà, l’ensemble de la communauté éducative, à se mobiliser et à faire bloc dans l’unité pour que la période de transition qui s’ouvre soit celle du passage à l’offensive.
D’ores et déjà, nous appelons l’ensemble des personnels ATOS à porter ces exigences, notamment lors des prochaines tenues des commissions permanentes du Conseil général et du Conseil régional.
Nous n’excluons aucune forme d’action, de la plus traditionnelle à la plus inattendue, à tout moment et en tout lieu. En ce sens, le bureau académique du SGPEN-CGTR qui se réunira le mardi 25 janvier 2005 arrêtera les actions qu’il entend promouvoir dans l’esprit "du tous ensemble unitaire".
Que l’année 2005 soit l’année de la reprise des luttes pour la sauvegarde du service public national d’éducation, nous y travaillons avec audace et détermination !"


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus