La médiation familiale, qu’est-ce que c’est ? Ci-après vous sont apportés quelques éléments de réponses. Car si besoin est, vous pouvez bénéficier des conseils d’un(e) médiateur(trice) familial(e). Si, et seulement si, vous êtes sur le point de divorcer ou de vous séparer de votre compagnon ou campagne, dans ces instants délicats, l’aide d’un professionnel peut permettre de surmonter et de sortir de cette épreuve en tout bien et tout honneur. Bien souvent, se pose la question : qui gardera les enfants ? Dans ces moments-là, une personne peut être épaulée ! S’il elle veut.

Désamorcer les conflits familiaux

Le médiateur est là pour trouver une solution globale à ce qu’on appelle des conflits familiaux. Il intervient uniquement à la demande du couple. La base de cette démarche repose sur la confidentialité. Tout ce qui est dit, en aucun cas, ne doit être répété. Ne pas respecter ce pacte, c’est adopter un comportement irresponsable et irrespectueux envers des personnes qui se trouvent en plein impasse, en plein désespoir. Tout mot ou tout attitude a de l’importance.

Dans la confidentialité

Lors de cet échange à “huis clos” entre le médiateur, le couple où les parents, toute la souffrance, toutes les peurs et les angoisses sont déversées. En effet, une décision est à prendre, et si tout n’est pas mis à plat, elle risque d’être remise en cause. Dans le cas d’une séparation, il s’agit « de faire en sorte que chaque enfant puisse compter sur chacun des parents et se sente libre de les aimer comme avant ». Facile à dire ! L’appliquer requiert tout un travail de compréhension et d’acceptation de la situation, d’un côté comme de l’autre.

Trouver les bonnes réponses

Lors de cette médiation familiale, les mêmes questions reviennent. Surtout s’il y a la présence d’enfant. Comment va s’exercer “l’autorité parentale” ? Quelles sont les conditions pour les visites et l’hébergement ? Qu’est-ce une garde alternée ? Quelle sera sa nouvelle vie ? Il l’organisera à quel rythme ? Quelle sera la participation financière des parents ? À qui reviendra tel ou tel mobilier ?
Lorsque des réponses sont apportées à ces interrogations, le terrain d’entente est trouvé et la mission du médiateur touche à sa fin. Enfin presque ! Car il subsiste quand même quelques mises au point après cette étape.

Voilà brièvement la feuille de route de cet acteur qui soutient des pères, des mères et des enfants dans la construction d’une nouvelle vie. La semaine prochaine, la rencontre avec une médiatrice familiale, Myrose Masseaux-Caillet, de l’association Médiation Familiale dans l’océan Indien sera l’occasion de détailler les techniques utilisées dans pareilles circonstances. En effet, les désamorcer requiert un savoir-faire mêlé à un savoir-être.

J.-F. N.

Divorces

« La femme demeure l’acteur principal du divorce »

L’Observatoire du développement de La Réunion (ODR) a procédé au dépouillement d’une décennie de minutes de jugements de divorces, résultats présentés dans "Divorces et fin de siècle". Depuis 1990, la femme demeure l’acteur principal du divorce (elle est à l’origine de la demande dans 60% des cas), même si les demandes conjointes sont de plus en plus nombreuses. Le divorce pour faute reste la procédure la plus utilisée : 1 divorce sur 2. L’attribution d’une pension alimentaire pour les enfants est courante (65% des cas). Les évolutions législatives ont rendu explicite l’exercice conjoint de l’autorité parentale, mais jusqu’à très récemment, il était reconnu à la mère un lien privilégié avec ses enfants, puisque dans 9 cas sur 10, les juges fixaient le lieu de résidence chez la mère.

(Source ODR)