
C’était un 30 juin
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Audience a la préfecture de La Réunion avec Annick Girardin, ministre des Outre-mer
29 novembre 2018, par
Echange pendant une heure avec les gilets jaunes du barrage de Gillot puis entretien à la Préfecture avec « LA » Délégation de gilets jaunes de l’île, puis les syndicats et les maires du Nord et de l’Ouest : c’est au pas de charge que la ministre de l’Outre Mer a démarré son séjour débuté dans notre île hier. Aujourd’hui, la ministre rencontre des gilets jaunes à Saint-Pierre, viste une exploitation agricole puis rencontrera les maires du Sud. Elle se rendra dans l’après-midi à Saint-Benoît pour une réunion avec les maires de l’Est.
« A nou i batay dopi lo debi é tout la m…… i rant ? Mé sé ki bann m… là ? », « Sa bann fo zilé zon, sa » ! « A koz i mèt pa in nékran zéan konm nou la vé di ? » « Té lé gar, le… de Mouen lé la », « Li la ni port la voi son mèt : sé lanvoyé Didier Robert », « Kombyen la pèy a li ? « Di a li sort déor », « Mé kosasa ? » « Kisa la dézign se délégasyon là ? » « Sa, in ot pikir ankor sa », « Ou sa banna i sort ? » « Té, na zamé vu banna », « Zot in roprézant a zot minm » !
Accusations, invectives : la foule de manifestants massés hier matin devant les grilles de la Préfecture a laissé éclater haut et fort sa colère pour exprimer son sentiment de « trahison » face à la composition de la délégation censée représenter les Gilets Jaunes de l’île.
Peu après son arrivée à la préfecture, Annick Girardin est allée à la rencontre des manifestants pour tenter de calmer la situation. Le bruit n’a pas permis d’entendre la teneur des échanges. Puis d’autres personnes ont intégré la délégation.
Pendant plusieurs heures les discussions se sont poursuivies en Préfecture. L’impatience est montée.
« Kosa la di madam ? », « Madam kosa, la di la d’dan ? », n’ont cessé de répéter des manifestants à une dame, première à ressortir de l’entretien avce la ministre. Une interlocutrice interloquée, cherchant ses mots qui ne venaient pas, malgré l’insistance des manifestants dont le ton et le langage s’étaient pourtant doux et courtois
« La pa di rien », finira-t-elle par concéder comme réponse aux nombreux jeunes massés derrière les grilles et dont le ton commence à changer :
« Koman sa ? La pa di rien é zot la rèt pli de 3 èr là d’dan ? », « Dann se ka, falé pa rester », « O fèt madam, ou sa ou sort ? Si kèl baraz ou lé té ? »
Silence de la brave dame qui élude la question et lâche timidement :
« La minis la di el va fèr el minm des zanonse à swar ». Elle profite, alors, de la sortie d’un autre membre de la délégation pour s’éclipser. Le représentant des Droits de l’Homme n’aura pas cette alternative. Sommé de décliner son identité, son statut, il s’exécute avec un grand calme. Il échange avec un groupe dont l’un conclue :
« Si li la prévu exprim a li a swar, sé ke nout bann propozition la pa été antandi. I vé dir li la ariv èk son bann mezur déza préparé, Sé un foutaz de g.. » (…). ».
Quelques minutes après, un autre membre de la délégation dite des gilets jaunes s’apprête à son tour, à quitter la préfecture. Confondu avec Samuel Mouen (que l’on ne verra d’ailleurs pas ressortir par la grande porte), il se fait littéralement lyncher verbalement :
« Té Mouen, anlèv zilé », ’Té Mouen, M … », « Kombyen ton patron la pèy a twé ? « Toué la pa ont ? » « Kisa ti lé pou koz pou nou ? « Ki la mandat a twé ? « Espès de trèt », crient les manifestants tandis que l’homme enlève son gilet, fait quelques pas, puis le remet avant de revenir dans la cour de la préfecture. Une ronde se forme, alors, autour de lui. Assommé par les questions, les accusations des manifestants qui, même alertés de leur méprise, persistent : « Tout fason, nou koné pa li, li lavé pwin lo drwa rant la d’dann pour koz an nout non. » « Personn navé pwin lo drwa » !, renchérit un autre manifestant.
Le dernier membre de la délégation aura moins de difficultés de communication avec ses pairs. Il rappelle son dévouement inconditionnel aux gilets jaunes depuis le lancement du mouvement, rappelle de quel barrage il est issu et se tournant, tantôt à droite, tantôt à gauche, il s’exprime d’une voix qui porte :
« Nou la expozé nos revandikasyon, el la ékouté é la di se saw, el nana des zannonse a fèr. Mi propoz kan atandan, nou artourn nout tout si nout baraz é an fonktion de sa ke li va dir, nou va avizé. Nou larg pa ; Nou maintyen lo blokaz dé rout, na war apré ». Une décision entérinée par des acclamations. Une décision que ne partageaient pas de nombreux gilets jaunes rencontrés tout au long de cette journée, estimant que la population avait déjà payé un lourd tribut de ces blocages et qu’il était temps de lever les barrages. « J’ai personnellement demandé à ce qu’on mêne des actions pacifiques et symboliques contre les pouvoirs publics mais on a refusé », nous a par exemple confié un gilet jaune du barrage de Gillot.
M.M.
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