
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Manifestation aujourd’hui au rectorat et à la préfecture
17 juin 2009, par
Depuis le 4 juin, les assistants d’éducation ont lancé la mobilisation pour dire non au gaspillage de leurs compétences. Ils s’opposent à leur licenciement par leur employeur, l’État. Depuis huit jours, ces jeunes campent devant la préfecture. Ils appellent au dialogue social et à la recherche d’une solution pour que la loi qui permet leur intégration dans l’Éducation nationale soit appliquée. Aujourd’hui, ils manifestent à 9 heures devant le Rectorat. Et d’ores et déjà, plusieurs organisations ont appelé à la solidarité avec des jeunes en lutte pour une seule revendication : le respect de leur droit à un travail, garanti par une loi votée depuis bientôt quatre ans.
Depuis huit jours, ils campent devant la préfecture. Souvent, ils ont bien plus de six ans d’expérience professionnelle, et un grand nombre en a 11. Leur employeur a décidé de les licencier. L’État prévoit de jeter plus de 300 de ces jeunes réunionnais au chômage dès le mois de juillet, et au total, ils sont environ 1.500 jeunes diplômés sous la menace d’un licenciement.
Ces jeunes ont décidé de se lever contre cette injustice, et de ce battre pour faire respecter leurs droits.
Ce sont les assistants d’éducation en lutte pour leur emploi. « Nous sommes entre 20 et 25 en permanence, nous nous relayons en plusieurs équipes », explique l’une d’entre elles. La nuit se passe sur des matelas posés à même le sol, sous deux bâches qui protègent de la pluie et des ardeurs du soleil de midi. Elles sont tendues à quelques pas des escaliers qui mènent à l’entrée principale de la préfecture.
Du représentant de l’État, pas de nouvelles. « Nicolas Sarkozy dit qu’il est pour le dialogue social, et le préfet n’accepte pas, pourquoi ?, est-il sur le départ ? », interroge un assistant d’éducation.
Pour le moment, les seules nouvelles du préfet et du recteur, représentants de l’État, c’est une visite nocturne du campement par les renseignements généraux et la police, « pour nous intimider », précise une jeune en lutte.
Quand arrive le matin, c’est une nouvelle équipe qui vient prendre le relais. C’est elle qui prépare le petit-déjeuner. C’est un moment où tous se retrouvent. Rares sont en effet ceux qui parmi eux n’ont pas d’enfant. Tous tiennent à rendre hommage au soutien que leur procure leur conjoint : « nous avons des pères et des mères de famille formidables qui s’occupent des enfants, font tout à la maison en plus de leur travail alors que nous sommes ici pour défendre notre emploi ».
Appel à la communauté éducative
Avant d’être assistants d’éducation, ils étaient souvent aides-éducateurs. Le métier qu’ils exercent signifie qu’ils ont au moins le bac, et certains sont en master. L’élévation de leur niveau de formation, ils ne le doivent qu’à eux-mêmes et à leurs sacrifices en dehors des heures de leur travail. Ces jeunes ne demandent pas une augmentation de salaire, ils veulent travailler. Ils refusent d’entrer dans le jeu de l’administration qui leur propose comme seul reclassement l’inscription au Pôle emploi. Ils font même part de leur découragement, lorsque les conseillères du rectorat leur annonce que dans le privé, leurs 11 années d’expérience professionnelles dans l’Éducation nationale ne vaudront rien. Malgré tout cela, ils continuent résolument leur combat, et lancent aujourd’hui une grande journée d’action. « Nous demandons à toutes les personnes qui travaillent dans les établissements, aux chefs d’établissement, aux parents, aux élèves de venir nous soutenir », expliquent les jeunes.
Le gouvernement a lancé les États généraux pour demander aux populations de l’Outre-mer ce qu’elles souhaitent. Les assistants d’éducation souhaitent continuer à travailler. Leur intégration en contrat à durée indéterminée conformément à la directive européenne et à la loi sera un signe que les actes et les paroles peuvent converger.
Car il n’est pas concevable de continuer à gaspiller notre jeunesse, car ce sont ces jeunes qui ont la responsabilité de construire La Réunion développée et solidaire du million d’habitants.
Manuel Marchal
Il est trop facile d’écrire anonymement…
Dans son édition d’hier, le "JIR" publie une lettre anonyme attribuée à une certaine "Diana Fontaine", une ancienne assistante d’éducation. La lecture de ce courrier des lecteurs montre que son auteur est en tout cas bien imprégné du langage administratif. Si le recteur ou le préfet savent qui est "Diana Fontaine", qu’ils sachent que "Témoignages" souhaiterait rencontrer cette personne afin qu’elle puisse être à la "une" de notre rubrique "Nou lé kapab".
Appel d’Agir Pou Nou Tout aux forces vives du pays
« Unité Réunionnaise »
Le Collectif Agir Pou Nout Tout annonce sa participation à la manifestation devant le Rectorat et la Préfecture pour soutenir les Assistants d’Education en lutte pour leurs emplois.
Le collectif appelle à « la plus grande solidarité de tous les forces vives de La Réunion pour faire aboutir ces revendications justes ». Il demande « au Recteur de La Réunion de renouer le dialogue social et à Monsieur le Préfet de La Réunion d’agir pour le respect humain.
Agir Pou Nout Tout appelle les politiques élus à parler d’une même voix sur ce problème qui touche toute la population réunionnaise. L’unité réunionnaise sera la clef de la réussite ».
FO : aucun assistant d’éducation au chômage
Dans un communiqué, la FNEC FP Force Ouvrière appelle « l’ensemble des personnels de l’éducation nationale de l’académie de la Réunion à se joindre au mouvement des assistants d’éducation du mercredi 17 juin à Saint-Denis ». FO souligne que « l’Etat doit répondre à l’urgence sociale », et qu’en conséquence : « aucun AVS, EVS et AED au chômage », et « intégration de l’ensemble des personnels en emploi statutaire dans l’Éducation nationale »
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