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par le Dr Raymond Vergès

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Les bonifications outre-mer en sursis

Réforme des retraites - Fonction publique

jeudi 16 septembre 2010


Après une énième frayeur des fonctionnaires, il y a deux ans concernant la remise en cause des bonifications outre-mer, le sujet est de nouveau sur le tapis. Lors du débat de ce lundi 13 septembre 2010 à l’Assemblée nationale sur la réforme des retraites, les députés UMP ont déposé trois amendements à ce sujet. Ils n’ont pas été adoptés. Les députés attendent avant de se décider que le gouvernement leur remette, d’ici mars 2011, un rapport sur ce qui existe en matière de bonification. Néanmoins, le président de la commission des Finances à l’Assemblée nationale, Jérôme Cahuzac, a demandé une discussion sur le sujet lors du prochain débat sur le budget en novembre.


« C’est suspendu, mais c’est sûr que cela va être réformé l’année prochaine. C’est un sursis, c’est tout », confie Jacques Libert, conseiller technique pour les retraites, à l’Union des syndicats autonomes (UNSA). Pour Christian Picard, secrétaire général de la FSU : « c’est encore un nivellement vers le bas, la bonification devrait être appliquée à tout le monde plus tôt que de la supprimer ».

L’un des amendements propose « la suppression totale des bonifications ». Le deuxième suggère « de conserver l’ancien système jusqu’à la fin de l’année 2010, puis au 1er janvier 2011 de plafonner les bonifications ». Le dernier soumet l’idée « de ne plus donner de bonifications aux futurs fonctionnaires, mais en revanche les anciens conserveraient leurs acquis ».

Pour exemple, sans la bonification, un fonctionnaire qui commence à travailler à 25 ans, selon les modalités du régime général actuel des retraites, devrait partir à la retraite à 66 ans. Avec la bonification et l’exercice de toute sa carrière à La Réunion, l’agent peut prétendre à sa retraite à 60 ans. « Ce système permet d’éviter la décote, explique Jacques Libert, puisque tout fonctionnaire qui effectue son service en dehors de l’Europe géographique gagne des années de travail ». En effet, en ayant travaillé trois ans à La Réunion, un agent de l’État bénéficie d’un bonus d’un an. « Cette mesure ne signifie pas que la personne pourra partir plus tôt en retraite, cela signifie que si elle a commencé tard elle pourra malgré tout partir à 60 ans », explique le conseiller technique. Du côté de la FSU, Christian Picard considère ces amendements injustes. « À La Réunion, il y aura encore plus de personnes qui partiront avec une retraite de misère », dit le syndicaliste.

Selon les données de 2007 de l’Agence de développement, la part des fonctionnaires à La Réunion représente un quart de la population employée. La fonction publique d’État emploie 25.000 agents dont 20.000 dans l’Éducation nationale, la fonction publique territoriale 22.000 et la fonction publique hospitalière 6.300.

Julie Fioretti pour www.ipreunion.com


Nassimah Dindar réaffirme son soutien à l’avancement du paiement du « minimum vieillesse » au 1er de chaque mois

La présidente du Conseil général, Nassimah Dindar, a adressé hier un courrier aux auteurs des amendements en faveur d’un avancement du paiement du “minimum vieillesse”, la députée-maire Huguette Bello et le député et secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand, ainsi qu’à la Secrétaire d’État chargée des Aînés, Nora Berra, afin de réaffirmer son soutien à un versement de la pension aux retraités le 1er du mois.
Le Conseil général, fidèle à son rôle de soutien aux personnes âgées, suit avec un grand intérêt les avancées du gouvernement dans ce domaine.
À la fin de l’année 2009, celui-ci s’était d’ailleurs déjà mobilisé en faveur d’un versement anticipé des pensions. Les élus du Conseil général s’étaient alors prononcés pour l’accord à la CGSS d’une avance de trésorerie, dans le but de permettre aux retraités réunionnais de percevoir le “minimum vieillesse” dès le 1er du mois.
À cette occasion, devant le refus de la direction locale de la CGSS de collaborer, la présidente du Conseil général avait fait part de son indignation face aux difficultés découlant du versement tardif de cette pension aux retraités. En effet, ces derniers, déjà victimes de la précarité, voient leur situation financière encore fragilisée par cet état de fait.
Aujourd’hui, toujours préoccupée par cette question, Nassimah Dindar a tenu à féliciter et à apporter son soutien à la démarche engagée par Huguette Bello et Xavier Bertrand, et à rappeler au travers de ces différents courriers l’engagement du Conseil général auprès des retraités. Elle sollicite également le soutien de la Secrétaire d’État chargée des Aînés en vue de la mise en œuvre rapide de cette mesure et espère que celle-ci « aura des retombées positives pour l’ensemble des Réunionnais touchant le “minimum vieillesse” ».


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