Organisation portuaire

Les comités d’entreprise en mission d’étude

2 juin 2008

A l’initiative de la Fédération CGTR Ports & Docks, une délégation de douze salariés de la manutention s’est envolée hier pour l’Europe. Objectif : dix jours d’étude, entre les ports de France et d’Espagne, pour préparer les futurs accords portuaires.

« Les ports autonomes sont en pleine réforme actuellement. Le port de La Réunion n’est pas directement concerné par la réforme en cours, mais il le sera tout de suite après, quand il sera question d’adapter son organisation à la loi existante », explique en substance Danio Ricquebourg, deuxième secrétaire de la Fédération CGTR ports et docks, qui est à l’origine du rapprochement des comités d’entreprise des sociétés de manutention, pour la formation de la délégation qui est partie hier soir.
Douze membres des comités d’entreprise de la SAMR, SGM, SOMACOM et SERMAT constituent cette délégation qui sera reçue à Marseille, au Havre et à Paris avant de se rendre à Barcelone pour une rencontre avec l’International Docks Council (IDC), une organisation internationale des dockers et travailleurs portuaires, qui suit particulièrement les réformes au niveau européen et international.
La délégation sera rejointe à Paris par Michel Séraphine, Secrétaire de la Fédération CGTR ports & docks de La Réunion, pour une rencontre prévue mercredi matin au siège de la Fédération nationale (CGT) des ports & docks.
Il s’agit pour les travailleurs des installations portuaires de préparer les changements qui se profilent « dans l’organisation du travail et pour la sécurité dans les ports », complète Danio Ricquebourg.
« Après la réforme des ports autonomes, une commission technique spécifique pour les DOM viendra ici pour travailler aux ajustements qui correspondent à la situation du port Réunion. En voyant là-bas comment ça se passe, cela va nous permettre de mieux voir ce qu’il faut faire ou ne pas faire, pour nous ici », a ajouté le secrétaire de la Fédération ports & docks. Les travailleurs du port s’attendent à des recompositions, concernant les compagnies maritimes et les sociétés d’acconnage, et ils veulent s’y préparer.
D’où cette mission d’étude de dix jours, qui va les conduire au Havre - grand port français spécialisé dans le traitement des conteneurs - puis à Marseille, où la délégation sera notamment reçue par un cabinet d’études travaillant avec les comités d’entreprise.
Un autre versant important de cette mission porte sur les questions de sécurité. « La sécurité n’est pas organisée sur l’ensemble du port », estiment les membres de la délégation, qui relèvent à ce sujet des lacunes préoccupantes. Ils rappellent que l’année 2008 a commencé tristement avec un accident mortel et observent que cette question ne peut se satisfaire d’une coordination patronale, à laquelle les travailleurs sont “invités”. Ces derniers envisagent la question sous un angle plus partenarial. « La sécurité existe plus ou moins au sein des entreprises, isolément, mais il faudrait un comité de sécurité portuaire intégrant aussi les transporteurs, les camionneurs - et pas seulement les acconiers », poursuit le responsable CGTR.
Enfin, une escale est prévue à Barcelone, au siège de l’IDC, pour des rencontres portant sur la coordination des ports au niveau de l’ensemble de la région Océan Indien.

P. David


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