Les effectifs de la Fonction publique ont baissé de 9.500 emplois en 2006... Menaces sur le service public

4 juin 2007

Les effectifs de la Fonction publique ont baissé de 9.500 emplois en 2006, contre 5.430 initialement programmés, a-t-on indiqué le 29 mai auprès du ministère de la Fonction publique.

Selon les chiffres du solde budgétaire 2006, qui sera présenté en conseil des ministres le 6 juin, les baisses d’effectifs en 2006 ont représenté 9.500 emplois (ou équivalent temps plein travaillé), a précisé le 29 mai un conseiller du ministre Éric Woerth.
Au final, c’est la plus forte réduction d’effectifs depuis cinq ans, qui représente une économie de 600 millions d’euros.

« Avec la LOLF (Loi Organique relative aux Lois de Finances), on a changé le mode de décompte des effectifs. Avant on était sur des emplois budgétaires, maintenant on essaie de compter vraiment les personnes », a commenté le conseiller du ministre.
Au total, ce sont même 29.000 emplois qui sont sortis du budget général et des budget annexes de l’État, si l’on tient compte des transferts de personnels vers les collectivités locales, dont notamment les personnels administratifs et techniques de l’Éducation nationale, dans le cadre des lois de décentralisation.

« C’était prévu dans le budget, mais la décentralisation est allée un peu plus vite que prévue, et plus de gens ont déjà été transférés », a précisé le conseiller.
Le budget 2007 prévoit quant à lui 15.000 suppressions de postes de fonctionnaires de l’État, due en grande partie aux départs en retraite selon le gouvernement.
Nicolas Sarkozy a par ailleurs promis de ne remplacer qu’un départ à la retraite de fonctionnaires sur deux, ce qui équivaudrait à supprimer entre 30.000 et 35.000 emplois.

L’idée que l’on tente de répandre depuis plusieurs années de la critique du fonctionnaire ne doit pas nous faire accepter la suppression aveugle de tous ces postes qui aboutiront inéluctablement à un amoindrissement de tous les services publics, moins d’agents administratifs pour assurer des réponses aux citoyens, moins d’enseignants et des classes surchargées, moins de postiers avec la menace d’une privatisation, comme dans le secteur de la santé lui aussi menacé. Est-ce la France que nous voulons ?


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