Conséquence du transfert de charges de l’ État vers les collectivités

Les emplois aidés : « un cadeau empoisonné »

10 août 2012

Lors de la conférence de presse de l’Association des maires du département de La Réunion, Joé Bédier, premier adjoint à la mairie de Saint-André, a expliqué que l’État ’n’a pas encore pris véritablement en compte le problème de l’emploi.’

Les contrats aidés se révèlent être des charges pour les communes, car elles doivent assurer le financement du retour à l’emploi. Le 1er adjoint au maire de Saint-André a indiqué qu’"Il faut savoir que l’État finance toute la durée du contrat, mais ensuite, il revient à la municipalité d’assurer les cotisations aux Assedic. Or, certaines collectivités n’ont pas les moyens de cotiser aux Assedic et sont obligées de prendre sur leurs fonds propres. Ces contrats constituent un véritable cadeau empoisonné".

Un poids sur les budgets

Pour répondre à la hausse du nombre de chômeurs, le gouvernement a mis en place un politique de traitement social du chômage avec l’embauche de travailleurs en contrats aidés. Mais l’État a par la suite transféré les compétences vers les collectivités territoriales qui ont à leur charge le paiement de l’assurance chômage. Cette dépense pèse sur les budgets des communes qui ne parviennent plus à payer la quote-part des salaires des contrats aidés, dont ils ont pourtant besoin.
Faute de proposer des contrats à durée indéterminée, l’État a décidé de mettre en place ce dispositif de contrat aidé, censé réduire le chômage de longue durée, et permettre la réinsertion des chômeurs dans le marché du travail.
Mais ces contrats se révèlent être des moyens de pression de la part d’élus peu scrupuleux et des contrats précaires, car sans statut réel, ni durabilité.
En dépit de cette dépense, les collectivités ont besoin de ces contrats aidés pour faire fonctionner certains de leurs services.
La réduction de leur nombre impacte sur le fonctionnement du service public, notamment dans les écoles, mais aussi dans l’environnement et l’aménagement du territoire de la collectivité.

Céline Tabou

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