La même méthode que pour briser la grève des assistants d’éducation

Les enseignants abandonnés

26 mai 2010, par Céline Tabou

Abandonnés par le nouveau président de la Région, Didier Robert, et aujourd’hui par le gouvernement, les professeurs en grève depuis le mois d’avril, font face à un mur. Ces derniers n’entrevoient aucune solution à leur problème alors que des postes peuvent être créés à partir des heures supplémentaires attribuées à des titulaires qui ont déjà un travail.

Parmi ces professeurs en grève, certains ont des vies de familles qui vont devoir être chamboulées à cause d’une décision plus politique qu’administrative. Face à l’incompréhension des certains responsables politiques, et l’absence de marque de soutien médiatisée de leurs collègues, les professeurs en grève en appellent aux Réunionnais pour les soutenir dans leur lutte.
La page Facebook créé en soutien des professeurs stagiaires en grève précise « Nous sommes un groupe de profs de lycée général, lycée pro et collège, qui luttons pour que des postes soient ouverts ou créés, car il existe des besoins au niveau local. Des solutions existent. Or tous les ans, la plupart sont affectés en France ».
Cet appel n’a pas été entendu par la nouvelle équipe de la Région, ni par la ministre de l’outre mer, Marie Luce Penchard, venue communiquer en priorité sur la continuité territoriale. Les professeurs en grève ont rencontré la ministre entre deux portes, alors qu’en échange de leur départ du hall de la Région où ils campaient, ils devaient avoir un entretien avec la ministre. Les enseignants témoignent sur Internet, « Nous avons vu la Ministre de l’Outre-mer ce matin (jeudi matin — NDLR), entre 2 portes. Elle n’a rien dit de nouveau. Elle nous avance encore les arguments des règles, des situations qui seront revues au cas par cas, des Réunionnais qui sont partis et qui veulent revenir (mais personne ne peut ni revenir ni rester). Devant ces réponses, nous sommes TRÈS TRÈS déçus ! Nous attendions bien mieux d’une Ministre de la République ! »
Cette histoire n’est pas sans rappeler le cas des assistants d’éducation en grève, dont le dossier a été géré par la même personne, qui est aujourd’hui à la tête de la Région. Dans les deux cas, place nette est faite avant la visite d’un ministre afin de faire tomber un mouvement social.

Céline Tabou

Luttes pour l’emploi

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus