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Lutte pour l’emploi
21 octobre 2009
Le mode de recrutement des professeurs des écoles défavorise les Réunionnais dans leur propre pays. Les candidats de la liste complémentaire font aujourd’hui les frais de cette injustice.
Au mois d’août dernier, l’UNEF révélait le scandale du recrutement des professeurs des écoles. Le syndicat étudiant dénonçait alors un système injuste, qui privilégie l’emploi d’enseignants extérieurs au détriment des Réunionnais. Après avoir nié le problème, le Rectorat avait admis une « erreur » de logiciel, responsable, selon lui, du recrutement « accidentel » de 70 professeurs des écoles hors Académie.
Par cette diversion, l’Administration tentait d’éviter que ne soient dévoilés dans l’espace public les ressorts de tout un système discriminatoire envers les Réunionnais eux-mêmes. Mais les faits sont têtus. Aujourd’hui, ce sont les candidats inscrits sur la liste complémentaire qui font les frais du maintien de la permanence de cette injustice. Ils ont exprimé avant-hier leur indignation en manifestant devant le Rectorat.
Victimes par ricochet
A la suite de chaque concours de recrutement des professeurs des écoles, l’Administration établit une « liste complémentaire » restreinte des candidats ayant frôlé la réussite. Ceux-ci sont alors assimilés aux lauréats, et sont susceptibles d’être employés avant d’être intégrés au corps enseignant. En revanche, ceux qui ne sont pas employés au cours de l’année perdent le bénéfice du concours. L’année dernière, les 25 candidats de la liste complémentaire avaient été affectés à des postes, conformément à la pratique.
Changement de décor en 2009 : les candidats de la liste complémentaire viennent d’apprendre qu’aucun d’entre eux ne pourra trouver de travail. Motif : le sureffectif de titulaires issus d’autres académies, qui seront prioritairement affectés aux postes de remplacement dévolus d’ordinaire aux candidats de la liste complémentaire.
Face à cette situation, un constat s’impose : malgré l’émotion provoquée dans l’opinion voici quelques mois par l’annonce d’un recrutement excédentaire en dehors de La Réunion, le Rectorat n’a strictement rien fait pour pallier aux conséquences d’une politique qui exclut les diplômés réunionnais de l’accès aux postes dans l’enseignement primaire. Sans anticiper le moins du monde, ni prévenir les intéressés, l’Administration a fait le choix unilatéral de laisser sans travail une quinzaine de jeunes qui, placés dans les conditions habituelles, auraient pu exercer leur métier.
Absence de transparence, défaut complet de concertation : le Rectorat persiste dans les travers que lui avaient reproché précédemment les syndicats et l’opinion. Comment interpréter pareille attitude après la clôture des Etats Généraux, tout entiers consacrés à la nécessité de rompre avec les routines et les habitudes archaïques ? Le Rectorat continuera-t-il longtemps de vivre hors de l’histoire et de la société réunionnaise ?
Geoffroy Géraud
Une difficulté accrue pour les candidats réunionnais
La notion d’égalité républicaine est au fondement de l’organisation des concours de la fonction publique. Si l’on considère les conditions d’accès aux postes de professeurs des écoles à La Réunion, il semble que certains soient plus égaux que d’autres. En effet, la difficulté du concours est accrue de beaucoup dans notre pays, ou le nombre de postes offerts est maintenu bas en comparaison des besoins de notre population scolaire. En effet, avec plus de 3.000 candidats pour à peine 115 postes, c’est dans l’Académie de La Réunion que la pression est la plus forte sur le concours de professeur des écoles. Comment, dès lors, justifier le recours à des professeurs des écoles issus d’autres académies ?
« Des jeunes Réunionnais qui connaissent le terrain »
Selon Didier Gopal, responsable du syndicat SNUIPP, la décision prise par le Rectorat de ne pas recruter les candidats de la liste complémentaire est dommageable à la qualité de l’enseignement. « Ces jeunes sont des jeunes Réunionnais », rappelle-t-il, « qui connaissent les quartiers difficiles, dont ils sont parfois eux-mêmes issus. Ils sont cette connaissance et ce sens du terrain, qui rend leur emploi indispensable à l’accomplissement de leur mission ».
Le cri du cœur de jeunes Réunionnais diplômés : « Embauchez-nous ! »
Faute de poste disponible dans leur académie, 70 professeurs titulaires venus de France ont été mutés sur l’île cette année 2009. Soit beaucoup plus que les années précédentes. Cette opération s’est faite au détriment des professeurs locaux inscrits sur la liste complémentaire. Afin « de ne pas se faire oublier », ces remplaçants, soutenus par le SGEN-CFDT (Syndicat général de l’éducation nationale), le SE-UNSA (Syndicat des enseignants), le SNUIPP-FSU (Syndicat national unitaire des instituteurs et professeurs des écoles) et le SAIPER, se sont réunis, lundi dernier, devant le Rectorat dans l’espoir d’être reçus par la recteur Mostafa Fourar.
Pari de la matinée, presque gagné. Au cours de la réunion avec Jean-Luc N’Guyen, directeur de cabinet du Rectorat, et Erwan Polard, directeur de la Scolarité et des Partenariats, les professeurs remplaçants ont formulé une proposition : embaucher les 15 personnes inscrites sur la liste complémentaire et faire baisser les mutations des professeurs titulaires vers l’île pour les 3 années à venir. « Vu qu’ils ont fait du forcing pour muter 70 professeurs de métropole cette année, et au vu du contexte économique réunionnais inquiétant, on pense qu’il est très important de faire rentrer ces 15 jeunes professeurs dans l’Éducation nationale », explique Cécile Chèze.
Suite à la réduction du nombre de postes à pourvoir dans l’Éducation nationale, la liste complémentaire des professeurs des écoles est vouée à disparaître. De 70 inscrits l’année dernière, la liste s’est réduite à 15 candidats cette année, et la réforme Darcos de 2008 prévoit sa disparition pour 2011.
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