Mobilisation dans le Sud

Les enseignants sur le front de mer de Saint-Pierre

21 novembre 2008

Plus de 2.000 enseignants, et personnels de l’Education nationale, ont répondu à l’appel de l’Intersyndicale. Solidaires de l’appel national à l’encontre de la suppression des postes dans le premier et le second degrés, ils revendiquent également le maintien de l’ITR pour les fonctionnaires œuvrant dans les DOM.

Le front de mer de Saint-Pierre a été pris par plus de 2.000 manifestants. La ville avait rarement vu une affluence pareille. Les manifestants marchent décidés, affichant leurs slogans, soutenus par des lycéens tout autant déterminés. « Darcos ne connaît donc pas notre réalité pour nous proposer ainsi une réforme dangereuse, pour l’Ecole et les élèves, pour le statut de l’enseignant et des personnels de l’Education nationale. Il ne voit pas notre travail au quotidien, devant une classe surchargée, des élèves en situation d’échec, d’abandon. C’est pour cela que vous voyez autant de monde aujourd’hui. Je ne cache pas aussi que nous voulons préserver nos acquis sociaux », explique une enseignante en grève. Les syndicats ont, tout le long de la manifestation, rappelé leur refus total devant la suppression de postes pour le premier et second degrés, mais rappellent de vive voix la spécificité des revendications locales. La volonté gouvernementale serait, selon eux, de commencer par supprimer la majoration sur les retraites des enseignants, pour enfin en finir définitivement avec l’indexation de salaire. « Non à la privatisation de l’Ecole », scandaient les manifestants.
Quelques jeunes suivent le mouvement. Etudiants, lycéens, ils s’inquiètent de ne plus profiter des avantages du fonctionnariat. « Le gouvernement veut supprimer tous les avantages qu’il y a lorsque l’on devient fonctionnaire. C’est pour cela que je viens les soutenir, sans aucune étiquette, mais simplement parce que je veux devenir professeur d’Histoire et que je veux défendre mon poste », explique un étudiant. Pour les syndicats, « la manifestation d’aujourd’hui est une action de défense, pour une Ecole efficace, pour nos enfants, pour le statut salarial de ceux qui veulent devenir enseignants, mais aussi pour ceux qui seront retraités de l’Education nationale ».

Luttes pour l’emploi

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