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Social
Préoccupation générale pour les travailleurs en emploi précaire à La Réunion
7 janvier 2004
Incertitude pour les emplois-jeunes en fin de contrat ; diminution des crédits du Conseil général en faveur d’associations qui contribuent à donner une chance aux personnes handicapées ; flou total concernant la dotation accordée à La Réunion pour financer les contrats CES ; mise en place à marche forcée du RMA, un contrat de travail sans droits pour le travailleur qui risque de tout perdre : les motifs d’inquiétude ne manquent pas en ce début d’année pour le Collectif Emplois en danger.
Le Collectif veut apporter sa contribution à la transformation en emplois durables des services rendus par tous ceux qui sont en contrat ’aidé’ . Il se dit toujours prêt et déterminé à lutter, « chaque fois qu’il le faudra, pour l’avenir de notre pays ».
Quand le Collectif Emplois en danger fait le tour d’horizon de la situation des emplois précaires, cela commence par les emplois-jeunes. Pour ceux arrivés en fin de contrat, la convention pluriannuelle permet, pour ceux qui travaillent dans les associations, de prolonger de trois années l’existence du nouveau service ainsi créé par le jeune. Mais la contribution de l’État est dégressive et il apparaît difficile pour l’association d’avoir les ressources financières suffisantes pour prendre en charge la totalité du coût financier du nouveau service.
Le Collectif rappelle que, grâce à la mobilisation des jeunes et la solidarité de certains élus et responsables politiques, la convention pluriannuelle a été étendue aux emplois-jeunes qui travaillent dans les collectivités locales. Cet acquis n’existe qu’à La Réunion. Cela donne la possibilité de maintenir les nouveaux services offerts à la population par les collectivités.
Mais au terme de la convention pluriannuelle, le problème se posera : les collectivités auront-elles les moyens d’embaucher pour que les Réunionnais puissent continuer à bénéficier des nouveaux services assurés par les jeunes ?
Pour leur part, les aides éducateurs n’ont pas la possibilité de bénéficier de la convention pluriannuelle. Leur lutte soutenue par le Collectif et plusieurs responsables politiques a abouti à une avancée : l’ouverture des postes d’assistants d’éducation aux emplois-jeunes de l’Éducation nationale en fin de contrat.
Une porte est donc ouverte, avec 400 postes ouverts cette rentrée qui s’additionnent à 162 emplois d’auxiliaires de vie scolaire. Ces derniers sont un service essentiel rendu aux jeunes handicapés. Grâce au travail accompli par un auxiliaire de vie scolaire, le jeune handicapé peut suivre une scolarité dans de meilleures conditions.
Pour anticiper la sortie continue de plusieurs centaines d’emplois-jeunes cette année, le Collectif rappelle que Huguette Bello a demandé au gouvernement la création à La Réunion pour la rentrée prochaine d’au moins autant de postes d’assistant d’éducation et d’auxiliaire de vie scolaire.
Mais malgré ces avancées, les incertitudes persistent, surtout pour les jeunes qui travaillent dans les associations d’aide aux personnes handicapées. À ce sujet, Monica Govindin dénonce le désengagement du Département dans ce secteur, qui fait pourtant partie de ses compétences. Les aides accordées à ceux qui rendent des services indispensables aux personnes handicapées sont en baisse.
« Le Conseil général ne donne pas sa chance aux handicapés », affirme Monica Govindin. C’est l’emploi des auxiliaires de vie qui est menacé, mais c’est aussi le droit des personnes handicapées d’avoir une chance de réussir qui est en danger. Un comble alors que vient de se terminer l’Année européenne de la personne handicapée.
C’est par exemple l’angoisse du lendemain pour les employés du CRIPH, déplore la membre du Collectif Emplois en danger. Le Collectif souligne également que grâce à la mobilisation, tous les emplois-jeunes menacés par le chômage suite à la liquidation de l’ORPH ont pu retrouver un travail.
Il se félicite par ailleurs du travail accompli en collaboration avec la Région : vote d’une motion demandant la prolongation du dispositif, créations de commissions de travail qui ont émis des propositions. Cela ne peut que contribuer à la reconnaissance du rôle indispensable joué dans notre société par les emplois-jeunes, un dispositif qui permet de donner une chance aux jeunes, mais aussi de créer des services qui répondent à une véritable attente de la population.
Pour les contrats emploi consolidé (CEC), le Collectif signale que sans la lutte, un contrat sur deux aurait été supprimé.
Concernant les contrats emploi-solidarité (CES), le Collectif estime que la situation de septembre dernier est en train de se reproduire. Chacun a encore en mémoire les menaces de diminution du nombre d’emplois annoncée par les services de l’État aux employeurs, la mobilisation qui a suivi, marquée par de nombreuses actions de la part des travailleurs et des élus qui les défendent, et le recul du gouvernement qui a finalement maintenu la dotation.
Le 5 janvier, aucun chiffre concernant le volume du quota 2004 n’est parvenu à la connaissance du Collectif Emplois en danger, alors que l’année est déjà commencée. Le Collectif explique qu’une des conséquences de cette incertitude maintenue par le gouvernement est l’impossibilité pour les communes d’embaucher, car elles ne connaissent pas le quota auquel elle auront droit pour ce premier semestre.
La situation risque d’être dramatique pour les associations qui "vivent" surtout de ces emplois "aidés", dénonce le Collectif. « On va vers une mort d’un grand nombre d’associations », prévient Monica Govindin, qui rappelle que l’État avait demandé que les contrats soient attribués en priorité aux communes pour notamment faire fonctionner les écoles. Que restera-t-il aux associations si le volume du quota diminue ?
Mais on peut d’ores et déjà constater que même si le gouvernement annonce que le volume de CES 2003 est reconduit sur 2004, il a déjà réussi à faire des économies en retardant l’annonce aux employeurs du quota auquel ils ont droit. Car des embauches sont repoussées, et ce qui est perdu en ce début d’année risque d’être perdu définitivement.
On rappelle qu’en entretenant l’incertitude en septembre dernier, le gouvernement avait réussi à économiser 15% de la dotation accordée aux employeurs réunionnais pour l’embauche de travailleurs en contrat CES. Des responsables d’association estimaient la perte à deux mois. Et même si le gouvernement a annoncé en septembre le maintien de la dotation pour la fin de l’année 2003, il a fait une économie de 15% sur le dos des Réunionnais grâce à sa manœuvre.
Autre revendication portée par le Collectif Emplois en danger en ce début d’année : la lutte contre le revenu minimum d’activité (RMA) du gouvernement. Le Collectif précise qu’il n’est pas contre le fait que l’on facilite l’embauche de érémistes par les entreprises, mais il est contre le projet tel qu’il est conçu par le gouvernement et ses soutiens. Un RMA qui est un véritable « esclavage moderne », selon les défenseurs des plus démunis : pas de droit à la retraite, pas de vrai salaire, pas de contrôle.
« Pourquoi ne pas mettre en place un comité de suivi pour veiller à l’application du contrat dans les règles ? », demande le Collectif. Car rien n’est prévu pour contrer les dérives prévisibles de ce dispositif.
En effet, si un emploi sous cette forme est proposé à un érémiste et que les frais de déplacement font qu’en allant occuper ce poste, le érémiste subit une perte de revenu, qu’arrivera-t-il s’il refuse ? Lui supprimera-t-on son RMI ? Une crainte renforcée par la décentralisation de la gestion du RMI aux Départements. Le Collectif dénonce « le risque de clientélisme dans l’attribution ou la coupure du RMI ».
Qu’arrivera-t-il si un employeur a un érémiste "dans le collimateur", lui fait subir un harcèlement moral afin que ce dernier craque et démissionne. Le travailleur privé d’emploi aura-t-il encore droit au RMI ?
« Il faut s’attendre à se retrouver sans un sou », dit Monica Govindin, « que faire alors, beaucoup de chômeurs nous interpellent en nous disant : où allons-nous ? », précise la membre du Collectif Emplois en danger, « sans revenu : c’est le désespoir, c’est fabriquer la délinquance ».
Autant d’interrogation au sujet de la population la plus vulnérable à La Réunion. Le Collectif affirme que le RMA du gouvernement est un dispositif encore plus précaire que le RMI. Il ne permet pas non plus de déboucher à coup sûr vers un emploi durable, car au terme du contrat, rien n’oblige l’employeur à signer un CDI. Il pourra sans aucune forme de procès reprendre un autre travailleur en RMA. Une possibilité d’autant plus intéressante pour le patron qu’il n’aura qu’à donner comme salaire qu’un peu plus de 1.000 francs par mois, le reste du demi-SMIC étant le montant de l’allocation du érémiste que lui versera directement le Conseil général.
« Quelle sera la formation assurée au travailleur sous contrat RMA ? », s’interroge le Collectif, « sachant que les entreprises ont déjà beaucoup de mal à faire bénéficier leur personnel de formation ».
Faisant un bilan des actions passées, le Collectif Emplois en danger rappelle que la lutte a permis un certain nombre d’avancées, qui ont permis de faire reculer le chômage, ce qui est pourtant la compétence de l’État.
Autre motif de satisfaction : par ses actions, le Collectif a démontré à ceux qui n’en étaient pas convaincus que les jeunes sont capables, responsables et motivés pour s’investir dans la construction de notre société.
La principale préoccupation du Collectif est de contribuer à la transformation en emplois durables des services assurés à la population par tous les travailleurs sous contrat dit "aidé". Il compte pour cela travailler avec tous les partenaires intéressés par cet objectif car seul, il ne détient pas la solution. Le Collectif appelle également l’État à ses responsabilités dans le domaine de l’emploi, qui fait partie de ses compétences. Ce dernier doit dégager davantage de moyens afin de contribuer plus efficacement à la lutte contre la précarité menée par les Réunionnais. Et de conclure : « On montera au créneau chaque fois qu’il le faudra, pour l’avenir de notre pays ».
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