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Un système scolaire plus sélectif
9 mars 2016, par
Dans une étude de l’INSEE publiée hier, les données donnent un coup de projecteur sur un des points de départs des inégalités : le système scolaire. À La Réunion, il est beaucoup plus sélectif qu’en France, ce qui ne peut que contribuer à la crise. Est-ce dû à un manque de moyen ? Aux méthodes pédagogiques ou à toute autre raison ? Dans le débat sur l’égalité réelle, un tel écart peut-il laisser indifférent ?
À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, l’INSEE Réunion a publié hier une étude intitulée « Parité et parcours scolaire à La Réunion : les filles moins en difficultés que les garçons ». L’objet de ce travail est d’évaluer les différences existant entre filles et garçons sur des points tels que le niveau de formation, la durée des études, le choix d’orientation en troisième.
Cette étude compare également les résultats obtenus à La Réunion à la France.
Ces données permettent de donner un nouvelle lecture aux résultats. Elles permettent non seulement de mesurer les différences entre filles et garçons, mais surtout entre La Réunion et la France.
Cette comparaison est très importante dans le cadre du débat sur l’égalité réelle. La Réunion est en effet qualifiée de département ayant une situation sociale hors-norme. Cela découle de plusieurs faits : plus de 40 % de la population vit sous le seuil de pauvreté ; le taux de chômage approche 30 % ; plus de 110.000 Réunionnais sont touchés par l’illettrisme. Les politiques appliquées se heurtent à une autre réalité, celle de la croissance démographique. Malgré toutes les subventions, l’économie est dans l’impossibilité de créer les 7.000 emplois annuels correspondant à la hausse de la population active. Ce déficit accentue donc un chômage record : plus de 130.000 Réunionnais sont officiellement totalement privés d’emploi, et près de 180.000 sont inscrits à Pôle emploi.
Dans le système actuel, le diplôme est présenté comme une des meilleures armes contre le chômage. Force est de constater que selon l’étude publiée hier, les jeunes quittent l’école beaucoup plus tôt qu’en France. Jusqu’à 16 ans, la scolarité est obligatoire. La proportion de jeune à l’école est la même à La Réunion et en France. Mais une fois passé 16 ans, ce n’est plus le cas.
À 18 ans, âge du bac, plus de 30 % des jeunes Réunionnais ne sont déjà plus à l’école. À 21 ans, c’est-à-dire à l’âge du premier diplôme universitaire ou de technicien supérieur, plus de 70 % des Réunionnais sont en dehors du système scolaire. À 24 ans, seulement 10 % des Réunionnais sont encore dans un établissement pour préparer un diplôme d’ingénieur ou un master.
En France, la situation est nettement différente. À 18 ans, plus de 80 % des jeunes sont encore scolarisés. À 21 ans, plus de la moitié d’une classe d’âge prépare un premier diplôme universitaire ou de technicien supérieur. À 24 ans, près de 20 % des jeunes de France suivent des cours pour devenir ingénieur ou obtenir un master.
Ces données se retrouvent dans la proportion des personnes diplômées de l’enseignement supérieur, dans la tranche d’âge 25 à 34 ans. À La Réunion et en France, elle augmente régulièrement depuis 1990, mais l’écart a tendance à augmenter au détriment de La Réunion : 13 points de retard pour les femmes en 1990, 19 en 2012. Chez les hommes, l’écart était de 10 points en 1990, et de 16,5 points en 2012.
La sortie plus précoce du système scolaire fait que par rapport aux jeunes du même âge en France, les Réunionnais sont moins diplômés.
Mais il est à souligner que cet écart s’amplifie encore dans le domaine du chômage. En effet, prêt de 60 % des jeunes sont privés d’emploi à La Réunion. C’est trois fois plus qu’en France.
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