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Contribution du CESER
22 octobre 2010, par
Le vivre ensemble réunionnais ne serait pas si exemplaire que cela, selon le CESER. 44% des Mahorais installés à La Réunion se disent victimes de racisme. Ils cumulent les difficultés en matière d’insertion sociale.
Le CESER de La Réunion (Conseil économique, social et environnemental régional) a adopté en Assemblée plénière de mardi dernier un rapport de la commission Épanouissement humain intitulé “Les Mahorais à La Réunion, de l’accueil à l’écueil : changer de regard”. Un rapport qui met en lumière les difficultés d’intégration auxquelles sont confrontés les Mahorais à La Réunion, la précarité et l’exclusion sociale. Il alerte sur « les risques sournois et grandissants » qui menacent la cohésion sociale et le vivre ensemble multiculturel de l’île.
« Les Mahorais, Français, mais perçus comme étrangers, note le CESER, minoritaires en nombre, mais visibles par une culture affirmée, ne laissent pas indifférents l’ensemble des autres Réunionnais ». Et c’est peu dire, puisque 44% des Mahorais se disent victimes de racisme. 16% des Comoriens et 21% des Mahorais se sentent rejetés par la population réunionnaise, qu’ils jugent peu accueillante, et même hostile. Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls, puisque 42% des migrants de la zone océan Indien (Madagascar, Comores, Mayotte) le pensent.
Les Mahorais cumulent les difficultés d’intégration. D’abord, le logement. 60% des Mahorais affirment vivre dans des logements défectueux. Ce que confirme une enquête du CREDOC et de l’ODR, en montrant que la moitié des migrants sont mal logés. Seulement 13% des familles ont un logement social.
Ensuite, le travail. Avec un très faible niveau de formation, les Mahorais ont un taux d’emploi très faible (14% chez les hommes, 4% chez les femmes).
Résultat, ils sont fortement « exposés aux risques d’exclusion sociale ». Les revenus très bas (allocations et minima sociaux) créent une précarité. Le CESER met en garde contre un « phénomène de ghettoïsation », avec des conséquences sur les repères identitaires, l’apprentissage scolaire des enfants et, au final, la délinquance.
Seulement 2% des migrants
Des politiques locales d’insertion existent, mais le CESER les juge insuffisantes, et non concertées. Les familles mahoraises sont parfois prioritaires dans le cadre d’une opération de Résorption de l’habitat insalubre (RHI) dans les communes. Des chantiers d’insertion sont mis en place avec les associations. A Saint-Denis, un institut municipal de langue est prévu. Au Port, des classes passerelles favorisent l’intégration par la maîtrise du français. A Saint-Denis toujours, les échanges sont encouragés dans les quartiers grâce à un Pôle d’intégration et des ateliers d’intégration sociale. Dans le cadre de la coopération régionale, Le Port mène une réflexion avec les pays voisins (Laboratoire international de l’habitat, Observatoire des villes portuaires de l’océan Indien).
Le CESER fixe quatre priorités pour faciliter l’intégration : l’accès à un logement approprié, la maîtrise du français, l’insertion des jeunes dans un parcours professionnel et la prise en compte de l’interculturalité.
Mais sans doute est-il aussi nécessaire de tordre le cou aux idées reçues. Selon une étude de l’INSEE de 2010, en 2006, les Mahorais ne représentaient que 2% des migrants à La Réunion et les Comoriens 1%. Seulement 4% des habitants de La Réunion sont nés à l’étranger et 85% sont natifs de l’île.
L’INSEE note que la population mahoraise (natifs de Mayotte) a augmenté dans les années 1990 (de 1.434 à 6.056 personnes) et a diminué en 2006 (5.900 personnes). La Fédération des associations mahoraises évalue cependant à 60.000 le nombre de Mahorais vivant à La Réunion.
Rappelons que les Mahorais sont Français depuis 1841. Mayotte était alors sous protectorat français. Elle est devenue collectivité départementale en 2000, et s’oriente vers le statut de département en 2009. Enfin, l’histoire du peuplement de La Réunion est liée à celle de Mayotte. Si les Mahorais, en particulier les femmes, viennent aujourd’hui à La Réunion en quête de meilleures conditions de vie pour leurs enfants (4 prestations familiales à Mayotte contre 24 à La Réunion, une scolarisation meilleure), auparavant, les Mahorais y venaient en tant qu’esclaves et engagés.
EP
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Messages
7 octobre 2011, 04:42, par THOUENI MOHAMED
Madame, Monsieur
Pour ces faits et ces constats ,on a créer un association culturel et social (GCS) ici au tampon pour lutter contre l’illettrisme par
l’éducation des gens qui n ont pas eux la chance d’aller a l’école, aussi encadrer les jeunes pendant les vacances et le week end par des activités culturels et sportifs pour lutter contre la délinquance et l’errance des jeunes.
pour cela on demande juste à ce qu’on nous soutienne et nous aiguiller pour changer l’image des Mahorais ici a la Réunion.
THOUENI MOHAMED