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Nouveau numéro d’“Economie de La Réunion”
5 mai 2010, par
Dans son nouveau numéro de la revue “Economie de La Réunion”, l’Insee consacre un dossier à l’impact démographique et économique des migrations, à partir des données du recensement de 2006. Si ces migrations ne modifient pas l’effectif de la population réunionnaise, elles ont cependant des effets sur sa structure et sur l’économie.
Les migrations ? « Elles amplifient le déséquilibre entre les sexes dans certaines classes d’âge et accentuent le vieillissement de la population. Elles modifient aussi le niveau de qualification des populations en âge d’activité et leur intégration économique », note l’Insee. La Réunion a accueilli 43.000 personnes en 5 ans. Leur profil général est d’être jeunes, en majorité entre 25 et 45 ans, qualifiées et actives.
De immigrants très qualifiés
Qui sont ces nouveaux arrivants ? Sur cinq ans, pour plus de la moitié, ce sont des Métropolitains (25.000), pour un quart des Réunionnais de retour dans l’île (10.000), puis des originaires de Madagascar (3.600), et d’autres pays étrangers (2.600), Maurice et Mayotte (800)... Parmi les Métropolitains, certains ont au moins un parent réunionnais. C’est le cas par exemple pour un tiers des moins de 15 ans. Il s’agit d’une population particulièrement qualifiée à l’exception des originaires des îles voisines. Ce qui mène à une intégration plus facile sur le marché du travail. « Plus diplômés que la population générale, les nouveaux arrivants ont des taux d’emploi supérieurs à ceux des autres résidents », souligne l’Insee. Mais il est de 71% pour l’ensemble des nouveaux arrivants. « Cependant, les Réunionnais de retour ont des taux d’emploi inférieurs à ceux qu’ils devraient avoir, compte tenu de leur niveau d’étude », ajoute l’Insee. Les femmes ont cependant plus de mal à trouver un emploi, ainsi que les originaires des îles voisines. Ces chiffres sont cependant à mettre en perspective avec le solde migratoire, la différence entre les arrivés et les départs (cf. encadré).
La part des natifs de métropole représente 10% de la population (79.000). Une population qui continue à augmenter. Les natifs des îles voisines, à l’exception de Mayotte, constituent 3% de la population (23.000 personnes), et ce sont généralement des personnes d’âge avancé, pour un grand nombre des Français de naissance. « Il ne s’agit donc pas, souligne l’Insee, du cas typique de la migration des pays en développement vers les pays développés, qui concerne généralement les jeunes adultes de 15 à 29 ans ». Pour les Mahorais, il y a plus de départs que d’arrivés.
Déséquilibre et vieillissement
Quel est l’impact de ces migrations sur la structure de la population ? L’impact concerne certaines tranches d’âge et touche différemment les hommes et les femmes. « La migration a amplifié le déséquilibre entre le nombre des hommes et celui des femmes entre 1999 et 2006 », note l’Insee. Les Réunionnais sont plus nombreux à partir qu’à revenir dans le département. Ce phénomène concerne surtout les jeunes hommes, qui partent pour les études ou pour une recherche d’emploi.
« Les femmes représentent ainsi 51,4% de la population en 2006 contre 50,9% sept ans plus tôt. Par le seul jeu des migrations, l’Ile de La Réunion a en effet perdu 4.650 hommes et gagné 3.850 femmes dans la tranche d’âge 15-64 ans », poursuit l’Insee. Ce déséquilibre est surtout élevé pour les 25-29 ans.
Autre impact, l’accélération du vieillissement de la population. « L’âge moyen de la population réunionnaise s’est élevé de 2,1 ans entre 1999 et 2006, un cinquième de ce vieillissement est dû aux migrations. En effet, des jeunes adultes partent tandis que des personnes d’âge mûr arrivent. Le solde migratoire s’établit ainsi à moins 800 personnes pour l’ensemble des 15-64 ans, mais accuse un déficit de 14.100 personnes pour les plus jeunes (15 à 34 ans) et un excédent de 13.350 pour les plus âgés (35 à 64 ans). Au-delà de 65 ans, les migrations résidentielles sont beaucoup moins importantes ».
Plus de Réunionnais à partir qu’à revenir
Quatre grands groupes de populations sont concernés par ces migrations. Les natifs de La Réunion sont nombreux à quitter leur île. La plupart sont des hommes jeunes qui vont suivre des études ou commencer leur vie professionnelle ailleurs. Une partie d’entre eux revient après l’âge de 35 ans. Les arrivées et les départs se soldent par un déficit de plus de 12.000 personnes de 15 à 64 ans depuis 1999, dont 80% d’hommes.
En revanche, les arrivées et les départs des natifs de France métropolitaine se soldent par un excédent de 7.500 personnes de 15 à 64 ans sur la même période. Il s’agit d’hommes et de femmes ayant le plus souvent dépassé l’âge de 35 ans. Les nouveaux arrivants ont un haut niveau de formation et d’emploi. Les femmes ont toutefois plus de difficultés à trouver un emploi.
Le flux des natifs de Madagascar ou de Maurice est moins important, mais l’effectif de cette population a tout de même augmenté d’environ 5.000 depuis 1999. Les arrivants sont surtout des femmes, généralement plus jeunes que les hommes. La population résidente est en très grande majorité de nationalité française, souvent par la naissance. Un peu plus diplômé que l’ensemble de la population réunionnaise, ce groupe rencontre quelques difficultés à trouver un emploi, surtout les femmes.
Parmi les natifs de Mayotte et de l’Outre-mer, les départs ont été plus nombreux que les arrivées depuis 1999. L’effectif de ce groupe a perdu 2.500 personnes, ce sont les jeunes adultes qui partent tandis que des enfants continuent d’arriver. Les Mahorais présents à La Réunion ont un très faible niveau d’éducation, plus faible même que leurs homologues restés à Mayotte. Ils sont les moins intégrés au marché de l’emploi.
(Source : revue Economie de La Réunion, numéro 136)
E.P
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